Perte de contrôle

Chapitre 67

Bonjour tout le monde !
Voilà le chapitre 67 ! Je suis vraiment contente de vous le partager car j'ai vraiment aimé écrire le petit passage complice entre Elsa et Chad. Enfin, je vous laisse le découvrir.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne lecture ! ☺️

-Chad-

"J'en serais très heureux", c'est ça, ouais ! Ce tourbillon de bonnes manières me donnait le tournis. J'étais installé à une longue table, devant une multitude de couverts. Trois fourchettes à gauche et trois couteaux à droite. Beaucoup trop pour une simple salade.

J'entendis Elsa se racler la gorge. En levant la tête, je sentis son regard insistant. Alors que M. Saphyr et la grand-mère d'Elsa discutaient de la santé de l'hôtel (pas très, très bonne, d'ailleurs), Elsa me fit signe de me redresser sur ma chaise et me montra ses mains. Je compris alors que je devais prends les couverts aux extrémités, utiliser la fourchette de la main gauche et le couteau de la droite. Je me retins de lever les yeux au ciel. Qui est-ce qui avait inventé ces règles, sérieux ? Tant que la nourriture arrivait dans notre ventre, c'était le principal, non ?

J'avalai la nourriture en faisant attention de ne pas en foutre partout alors que j'observais la scène qui se déroulait son mes yeux.

La grand-mère d'Elsa, vieille dame de la haute société, se tenait droite sur sa chaise, mangeait avec une délicatesse vraiment trop poussée. De l'autre côté, le père d'Elsa, grand patron de la chaîne hôtelière Saphyr, était le reflet de sa mère. Il portait un costume bleu foncé et je me demandais pourquoi il ne desserrait pas un peu sa cravate. Il était chez lui, non ?

En face, Elsa ne dérogeait pas à la règle. Elle participait de temps en temps à la conversation, me jetant parfois des petits coups d'œil.

C'était barbant. Sérieux, ils passaient leur repas à parler d'argent, de bourse et de projets.

Je n'avais rien d'autre à faire que de fixer un serveur — oui, un serveur— nous servir et de détailler la salle à manger.

Il s'agissait d'une vaste pièce, éclairée par les rayons de soleil. Parfois, je jetais des regards par la grande baie vitrée. Elle donnait sur le jardin et on voyait la piscine. Je repensais à cette soirée qu'on avait passée avec Elsa. Et puis, j'avais carrément envie d'aller piquer une tête dans l'eau fraîche !

— Et M. Mathis, que devient-il ? demanda la grand-mère d'Elsa d'une voix lente.

M. Mathis ? C'était Aaron, ça ! Je tournai expressément la tête vers Elsa en fronçant les sourcils. Elle nettoyait sa bouche en la tamponnant à l'aide d'une serviette.

— Aaron... Il va bien, répondit-elle simplement.

— Il fait partie du programme de l'hôtel, ajouta M. Saphyr.

— Chad aussi ! s'empressa de préciser Elsa.

Grand-mère Saphyr me regarda avec curiosité. J'arrêtais de mâcher la viande, me sentant tout d'un coup au centre des regards.

— Et il faut avoir une très moyenne pour l'intégrer, ne manqua pas d'informer Elsa.

— Je le sais, confirma grand-mère Saphyr.

Merde, il fallait que je parle à Elsa de ça... J'avalai la nourriture qui était tassée dans ma bouche, d'un seul coup, manquant de m'étouffer. Je toussai comme un idiot alors que je tentai d'attraper la carafe d'eau au centre de la table.

— Chad, ça va ? s'inquiéta Elsa en se levant pour me rejoindre.

Je réussis à attraper cette carafe malgré les larmes qui envahissaient mes yeux, mais au moment où j'allais me verser de l'eau dans le verre, elle me glissa des mains. La carafe s'écrasa dans un bruit aigu et l'eau se répandit sur le sol.