Perte de contrôle

Chapitre 17

Salut tout le monde !
J'espère que vous allez bien ☺️ Sans plus attendre je vous laisse découvrir ce chapitre.
Bonne lecture !

-Elsa-

— Et celle-là ? me proposa Ali en me montrant une Mercedes blanche.

Nous étions dans une concession automobile depuis quelques minutes. J'avais fait trois fois le tour, le vendeur m'avait conseillé ses meilleures voitures, mais rien n'y faisait, quelque chose manquait.

— Non, tranchai-je en me dirigeant vers la sortie.

Le vendeur, visiblement excédé, me salua avant que je ne franchise la porte.

— Tu cherches quelque chose en particulier ?

Ali commençait à s'impatienter. Elle devait regretter d'avoir accepté de m'accompagner. Je la comprenais, ce n'était pas la première concession que je visitais. Mais, je pensais vraiment trouver la perle, ici. 

Au début, je ne voulais pas venir à cet endroit, parce que c'était Chad qui me l'avait conseillé, mais je n'avais pas tenu bon. Pour autant, j'attendais comme une illumination. Comme s'il allait venir et me dire : « c'est celle-là qu'il te faut, Elsa ». Je ne comprenais pas pourquoi, mais ça me tenait à cœur.

— Le déclic, répondis-je à Ali.

Elle fronça légèrement les sourcils, se demandant sûrement d'où me venait cette drôle d'idée. Je haussai les épaules d'un air innocent, trop plongée dans les conseils que Chad m'avait donnés quelques jours auparavant.

« Une fois que t'as une voiture, tu verras, tu vas y passer du temps, là-dedans. Alors, en plus d'être confortable, il faut qu'elle te représente. Il faut que tu sois bien dedans, que lorsque je te verrais à l'intérieur, ce soit une évidence ».

Oui, Chad était peut-être trop passionné mais, quelque part, il m'avait convaincue. Ou alors, j'avais juste envie de lui faire plaisir. Alors même que je lui en voulais à mort. Et les jours qui nous avaient séparés n'avaient rien atténué : notre dernière conversation me restait en travers de la gorge.

— On dirait Aaron qui parle, souffla Alison.

Je grimaçai. Je n'avais pas envie qu'on me parle de lui, pas même de prononcer son prénom. Je l'aimais beaucoup, mais me parler de lui me rappelait que je devais avoir une vraie conversation avec lui. Au plus vite.

— Pas du tout. C'est Chad qui...

Je m'arrêtai net. Au milieu de toutes les voitures exposées dehors, je vis des ballons de baudruches flotter dans l'air.

— Chad ? répéta Ali avant que je ne me dirige vers ce qui attirait mon regard.

En quelques enjambées, j'arrivais vers une BMW blanche où les ballons étaient attachés au rétroviseur. Je me penchai sur la voiture et la détaillai. Elle était à la fois expressive et classe. J'aimais vraiment beaucoup l'idée. Voire, plus que ça. Je tirai alors sur l'une des ficelles et attrapai la petite carte qui accompagnait les ballons. Mes yeux se posèrent délicatement sur la note à l'intérieur de celle-ci :

« Prends celle-ci. Elle est belle et élégante. Son allure est agressive, mais si confortable à l'intérieur. C'est celle qui te correspond.
Chad
PS : Je suis désolé pour notre dernière conversation. »

— C'est quoi ? retentit la voix d'Ali derrière mon dos.

Je sentis un sourire béat franchir mes lèvres. Je n'avais aucune idée de la façon dont il s'y était pris, mais cela fit son effet. Je lui pardonnai son comportement enfantin d'il y a quelques jours. Je montrai alors fièrement la carte à Ali qui la lut avec attention. Un petit sourire en coin hésitait à apparaître.