Chapitre 9

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Bonjour à tous !
La soirée se poursuit dans la peau d'Elsa. Je vous laisse découvrir le chapitre 😃

-Elsa-

Lorsque je descendis de la scène, sous les applaudissements de mes invités, je rejoignis mon père qui m'attendait. Vêtu d'un costume noir et blanc classique, il se retira d'un groupe d'hommes d'affaires afin de s'approcher de moi. Il posa alors sa main sur mon épaule et me regarda en souriant. Ses yeux verts pétillaient plus que jamais. Comment en serait-il autrement ? Je suivais le parcours qu'il m'avait tracé avec soin. J'avais même fini par intégrer la meilleure université de Paris pour acquérir les compétences nécessaires au poste de directrice de l'hôtel. Évidemment, je continuais à suivre les cours malgré que j'eusse déjà un poste important. D'ailleurs, mon père gardait toujours un œil sur ce que je faisais et M. Muller était toujours derrière mon dos ou à disposition si j'avais un problème. Pour le moment, je m'en sortais plutôt bien.

— Elsa, ton discours était très émouvant, je te félicite !

Je lui souris timidement, le cœur serré. Mon corps était là, mais ma tête était à quelques mètres d'ici accrochée à cette silhouette qui m'avait regardé comme une statue quelques minutes plus tôt.

— Merci, marmonnai-je, les yeux suivant cette silhouette dans la foule.

Malgré moi, je l'avais cherché des yeux dès que j'étais montée sur scène. Parce qu'au final, c'était lui que j'avais voulu toucher. Je voulais que lui me regarde. Les autres m'importaient peu.

Sur scène, il me semblait que j'avais réussi à attirer son attention. Lorsque j'avais fini par croiser ses yeux clairs, mon cœur avait fait un bond. Il avait l'air comme figé dans de la roche. Son visage même paraissait pétrifié.

Autrefois, ses yeux étaient le miroir de son âme, le reflet de ses émotions. Mais pas cette fois-ci. Il prenait une distance de sécurité qui m'effrayait. Étais-je devenue une telle inconnue ? Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus...

Je savais que je devais passer à autre chose, que je devais tourner la page... Mais je n'y arrivais pas. Je n'étais pas bête, quelque chose se passait. Chad n'avait pas pu changer du tout au tout d'un claquement de doigts... Sauf s'il s'était réellement joué de moi. Mais je n'y croyais pas. Ou je ne voulais pas y croire... Après tout, il était gentil et il n'avait pas menti cela. Il m'avait bien ramené dans ma chambre la veille. C'était un acte qui lui ressemblait, ça, non ? Ou alors, il avait juste eu pitié de moi...

Je grinçai des dents en le voyant servir une boisson à des invités, à quelques tables de moi.

— Tu es magnifique, me complimenta mon père par-dessus la mélodie.

Je devais avouer qu'Alison avait fait fort pour ma robe. Je caressai du bout des doigts les plumes blanches et noires qui en constituaient la jupe ébouriffée.

— Merci, papa.

Je tournai mes yeux vers celui-ci et je m'aperçus que lui aussi fixait quelque chose ou plutôt quelqu'un...

Ma mère.

C'était toujours aussi... disons, compliqué entre eux. Bien sûr, depuis "l'incident", ils se reparlaient de façon plus cordiale, sans hausser le ton. Mais je sentais bien que mon père avait toujours du mal à tolérer la présence de Stefan. Ça me faisait mal. Ce regard qu'il accordait à ma mère me faisait mal. Parce que lui, l'aimait toujours. Mais que faire ? Ma mère ne l'aimait pas assez... Et, force était de constater que je ne pouvais pas l'en blâmer. Après tout, il y avait certaines choses qu'on ne maîtrisait malheureusement pas. J'en savais davantage dorénavant à ce propos.

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant