Perte de contrôle

Chapitre 46

Hello ! Comment ça va ?

Bon, je ne vais vous mettre en suspens. On se retrouve à la fin du chapitre !

Bonne lecture !!! 😀

-Chad-

Au milieu des salariés, je regardais l'heure sur ma montre, assis sur une chaise. La nouvelle cafétéria ressemblait beaucoup à l'ancienne, lorsque je déjeunais avec Diego et Mourad pendant ce fameux stage d'été. 

D'ailleurs, j'avais l'impression de faire un bond dans le passé, les yeux tournés vers les portes battantes, attendant qu'elle arrive. 

C'était sept ans auparavant et, pourtant, si vif à mon esprit. Cette sensation d'attente mêlée à de l'impatience, puis cette joie lorsqu'elle apparaissait avec sa bande d'amis. 

À l'époque, elle était cette Elsa froide et qui maintenait cette réputation de croqueuse d'hommes. Malgré tout, j'étais attiré par elle comme du fer vers un aimant. Comment avais-je pu oublier ça ?

Je vérifiai l'heure à nouveau et vis le message de Juliette qui m'assurait qu'Elsa allait venir. Évidemment, lorsque Mourad lui avait expliqué le plan de Diego, elle s'en était donnée à cœur joie de participer. Elle voulait, je cite, « écrire la fin de ce conte de fées ». L'instant d'après, elle avait, apparemment, convaincu Elsa de venir à la cafétéria du Saphyr, un midi. Je n'avais aucune idée de la façon dont elle s'y était prise, mais je finis par voir Elsa ouvrir les portes battantes et entrer dans la salle.

Mon cœur fit un bond, peut-être même un salto arrière, alors que mes yeux se mirent à la détailler. Perchée sur des talons, qui affinaient sa silhouette de sirène, elle avait opté pour un chemisier clair dont elle avait retroussé les manches et qu'elle avait rentré dans son pantalon blanc. Même attachés, je remarquai qu'elle avait changé de couleur de cheveux, qu'ils tendaient vers du plus clair sur sa queue de cheval. Ça lui allait bien. Mais, le plus fascinant, c'était son visage. Son merveilleux visage, sa bouche colorée d'un rouge vif et ses putains de beaux yeux verts qui scrutaient la pièce avec impatience.

Je me regardai alors : Vans, pantalon noir, et un haut blanc qui sculptait pas mal mon torse. Je n'avais pas oublié d'ajouter une grosse montre noire et une touche de parfum bien virile. Selon Juliette, Elsa allait craquer. Je mordis ma lèvre, ce que j'allais faire était immoral et peut-être bien égoïste. Elsa était en couple, plus ou moins, selon Juliette, et moi, je... Et puis merde, je voulais me pencher vers le « moins ». Elle n'était pas vraiment en couple.

Ma petite vérification terminée, je pris une profonde inspiration et me levai, emportant avec moi le plateau que j'avais préparé : avec un pot de yaourt ouvert. Le cœur battant comme si je découvrais cette sensation, je m'approchai d'elle alors qu'elle était tournée vers le self. Sournoisement, et pris d'un stresse subite, je m'excusai d'avance dans ma tête, je lui rentrai dedans, le pot de yaourt en premier. Sans aucun scrupule.

— Non mais vous ne pouvez pas faire attention ! s'écria-t-elle en se tournant vers moi.

Elle était tellement obnubilée par la tache sur sa hanche qu'elle n'avait pas encore levé la tête vers moi. Elle se contentait de lâcher une ribambelle d'insultes.

— Putain, ça vous arrive de regarder où vous marchez ? finit-elle enfin par dire avant de lever enfin les yeux.

Ceux-ci s'écarquillèrent en me découvrant. Je retins un sourire face à son air surpris. Il était temps de tout recommencer, depuis le début. Diego était un génie, quand il le voulait. 

— Excuse-moi. C'est vrai, je ne regardais pas devant moi. Chad, enchanté.

Je lui tendis la main et je vis qu'un sourire tentait de faire une apparition sur son visage. Mais quelque chose l'en empêchait. Pourtant, peinée par ma poignée de main qui ne trouvait pas de partenaire, elle finit par la serrer. Mes doigts s'y agrippèrent et je me sentis décollé du sol. Elle pouvait bien choisir de m'ignorer, mais j'étais sûr d'une chose, elle sentait ce lien entre nous. Même fragile, il était là.