Perte de contrôle

Chapitre 20

Salut très chers lecteurs !
Nous y voilà, c'est le week-end et qui dit weekend dit... nouveau chapitre ! Découvrons donc une partie de la nouvelle vie de Chad. Comment , lui, vit ses "retrouvailles" avec la belle Elsa. Sans plus de blabla, je vous laisse commencer ^^.
Bonne lecture !!! 😘

-Chad-

🎼
J'ai prié pour nous, tard le soir
Tu m'as tourné le dos plus d'une fois
Personne ne t'aimera comme moi
Personne ne t'aimera comme moi
Maintenant faut me laisser m'en aller
Faut me laisser, t'es condamnée
Tu m'as délaissé depuis tant d'années
Mais saches que personne ne t'aimera comme moi
Maintenant faut me laisser m'en aller
Faut me laisser, t'es condamnée
Tu m'as délaissé depuis tant d'années
Mais saches que personne ne t'aimera comme moi
🎼

Cette soirée commençait vraiment à m'ennuyer. J'avais parlé avec les personnes qui m'intéressaient et fait bonne figure, et j'en avais maintenant assez. Il était temps de partir. Assis au bar, je portai un verre à la bouche tout en regardant Nadia et Kamila discuter avec M. Zahid. Puis, mon regard se perdit au milieu de la foule, là où le passage d'Elsa avait laissé un sillon sûrement visible que par mes yeux. 

Je bus le liquide cul sec, espérant que la brûlure dans ma gorge soit plus difficile à supporter que le tableau  qui s'était imposé à moi quelques secondes plus tôt. Je me doutais que j'allais les trouver là, mais ça n'avait en rien atténué les tressaillements de tous mes muscles lorsque je les avais aperçus bras dessus bras dessous. 

Le sourire victorieux d'Aaron me restait  encore en travers de la gorge. Quel enfoiré ! J'avais juste envie de l'encastrer dans le mur. Qu'est-ce qu'il croyait, au juste ? Que, parce qu'Elsa l'avait choisi, il était supérieur à moi ? Quel minable ! Sérieux, ce mec était un minable. Mais, après ces trois années à me tenir éloigné d'eux, je devais me rendre à l'évidence, j'avais la haine ! Et tout ce que j'avais trouvé à faire, c'était de lui piquer ses projets. 

J'avais bien vu que cela l'avait touché au vif. Mais, au final, c'était bien lui qui avait gagné. Ce n'était pas lui qui était rongé par cette histoire, mais bien moi. Je l'avais compris au moment où j'avais croisé son regard, que je n'étais pas encore totalement guéri. Tout ce qui me faisait garder la tête froide, c'était la haine. Elle m'animait, me donnait le souffle de vie qui me manquait, me guidait tel un pantin. Elle me gardait en vie en faisant battre mon cœur qui n'était qu'un grand vide.

Après un second verre, je me levai et allai prévenir les filles que l'on partait. Je ne pouvais continuer à supporter l'idée que j'avais été dans la même pièce qu'elle. Elles acquiescèrent et me demandèrent de patienter quelques minutes. En attendant, je sortis devant l'imposant bâtiment blanc au toit courbé et m'arrêtais au sommet de l'escalier. 

Une fois-là, je laissais l'air frais de la nuit me frapper le visage en fermant les yeux. Mauvaise idée, sous mes paupières, je revis Elsa cramponnée au bras d'Aaron. Je revis ses doigts s'agrippant à lui comme s'il était sa bouée de sauvetage. Je revis cette bague briller à son annuaire comme si elle me narguait. 

Je rouvris alors brusquement les yeux, cette fameuse haine se diffusant dans mes veines, avant de sortir mon paquet de cigarettes. Tout en allumant une clope, j'inspectais le jardin immense autour de moi, illuminé par des spots au sol et des lampadaires d'extérieur très design. Après quoi, je reportais mon attention sur ma cigarette. J'avais toujours cette habitude de regarder le papier se consumer en une fine ligne rouge, de fixer le tabac partir en cendre et de me perdre dans la fumée. Ça m'aidait à me détendre.