Perte de contrôle

Chapitre 51

Salut à tous ! Je voulais m'excuser pour le temps que je mets à publier les chapitres en ce moment, je suis en période d'examens. Mais dès que je finis, (fin mai), je recommence à publier un chapitre par semaine, comme d'habitude. En attendant voici le chapitre 51 :)
Bonne lecture ! <3

-Elsa-

J'avais promis à Livia que je ne ferais pas de crise. Est-ce qu'on pouvait dire que ma fuite en était une ?

Je marchais dans une allée du parc qui se trouvait derrière l'hôtel. Le soleil brillait au-dessus de ma tête, répandant une chaleur douce sur ma peau. Je me baissai rapidement et pris une orchidée qui se trouvait parmi les tapis de fleurs de part et d'autre de mon chemin. En la portant à mon nez, je ne pus m'empêcher de penser que ma mère avait dû, à un moment où à un autre, venir ici et observer les différents types de fleurs qui se trouvaient là.

Petit à petit, j'arrivais sur un ponton bâti sur un lac dont l'eau brillait sous mes yeux. Je m'assis au bord, faisant attention de ne pas plonger mes pieds sous l'eau. La tranquillité de l'endroit calma les petits tremblements nerveux de mon corps, et j'avais l'impression de pouvoir respirer à nouveau.

Pendant un moment, mon esprit s'évada entre les arbres, l'herbe verte et les nuages clairs. Parfois, mon regard se portait sur les passants : un couple de personnes âgées, une famille, une bande d'amis... Je n'avais aucune envie de bouger d'ici. Je ne voulais plus retrouver la réalité, je voulais juste oublier. Enfin, cela ne dura pas très longtemps, car j'entendis rapidement des bruits de pas juste derrière mon dos. Soit c'était quelqu'un qui venait m'embêter pour je ne sais quelle raison, soit, pire, c'était ma sœur qui m'avait retrouvé pour me crier dessus.

Mais au moment où cette personne s'assit à côté de moi, je me figeai instantanément. Il ne s'agissait ni de l'un ni de l'autre. Moi qui pensais qu'ils étaient partis, et que j'allais avoir du répit maintenant, apparemment, on en avait décidé autrement...

Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait là, assise silencieusement, fixant le lac d'un air grave. Sentir son corps si près, son parfum qui flottait dans l'air, me faisait sentir si petite...

— Est-ce tu es disposée à discuter ?

Il n'y avait aucune trace de reproche dans sa voix, juste de la lassitude.

— Je doute que ce soit une bonne idée, lui répondis-je, boudeuse.

J'avais fait assez de dégâts comme ça.

— Alors, j'attendrai ici jusqu'à ce que tu te décides, souffla ma mère.

Et elle resta comme elle l'avait dit. Elle faisait toujours ce qu'elle disait, de toute façon. Alors, je ne doutais pas une seule seconde qu'elle resterait là tant qu'elle n'aura pas eu ce qu'elle voulait.

J'avais l'impression de retrouver la mère que j'avais perdue, celle qui ne laissait rien passer. Contrairement à mon père, elle ne s'énervait pas pour avoir ce qu'elle voulait. Elle attendait juste patiemment jusqu'à ce que je craque. Sauf que là, je n'avais pas envie de craquer. Finalement, j'avais ma mère pour moi toute seule, et même plongée dans un silence, je savourais ce moment.

Pourtant, au bout de longues minutes, je ressentis ce besoin de lui parler. Juste discuter, même si je savais que la conversation allait forcément se retourner contre moi.

— Comment tu m'as retrouvée ?

Une volée d'oiseaux sortit d'un arbre et je les regardais s'envoler dans le ciel avec grâce. Qu'est-ce que j'aurais voulu être libre comme eux...