Perte de contrôle

Chapitre 69

Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien 😊
Voici le chapitre 69, toujours dans la peau d'Elsa !
Je vous laisse le découvrir ^^
J'espère qu'il vous plaira 😘

-Elsa-

Assise dans une terrasse, je sirotai lentement ma boisson en fixant les sacs derrière mes lunettes de soleil. Cinq sacs à mes pieds, bien remplis de vêtements et d'accessoires en tout genre. Bon, ok, il fallait l'admettre, cette séance de shopping avec ma grand-mère m'avait fait changer les idées. Au début, je n'étais pas du tout pour l'idée de quitter Alison en la laissant se morfondre seule dans sa chambre. Malheureusement, ma grand-mère se faisait insistante, et Alison avait refusé de m'accompagner. J'étais morte d'inquiétude dès le moment où j'étais sortie de chez elle. Et puis, ma grand-mère se faisant très généreuse pendant notre shopping, j'avais quelque peu oublié mes priorités. Quelle affreuse amie je faisais ! Être distraite pas la nouvelle collection de Louis Vitton, pendant que sa meilleure amie était sans doute en train de pleurer toutes les larmes de son corps. C'était révoltant ! Et maintenant que l'excitation et l'émerveillement à la vue de ces trésors étaient retombés, je me sentais vraiment mal pour Ali.

— Tu as des nouvelles de ta mère ? demanda ma grand-mère, assise en face de moi.

Elle portait un ensemble bleu clair, un énorme chapeau noir sur la tête qui contrastait avec ses cheveux blancs, et des bijoux étincelants autour de sa nuque, de son poignet et ses doigts. Ça aurait pu paraître trop, mais pas ici. En effet, ce restaurant était réputé pour accueillir des personnes comme elle, c'est-à-dire fortunées et qui n'hésitaient pas à payer un verre d'eau une fortune, même pour moi. D'ailleurs, je me sentais un peu exclue, dans cet endroit entouré de ces personnes qui voulaient montrer à quel point ils étaient riches. Non pas que je ne le faisais jamais, mais parce que je portais un jean troué et un simple t-shirt. Le jean étant pour embêter ma grand-mère puisqu'elle détestait ça. D'ailleurs, elle m'en avait fait acheter au moins cinq paires. C'était très amusant ! Par contre, ce qui l'était moins, c'était sa question. Ma mère et elle avaient eu quelques différents, et malgré qu'elles soient restés courtoises en toutes situations, j'avais bien ressenti des tensions entre elles, surtout lorsque ma mère était partie.

— Pourquoi tu veux savoir ? Tu ne l'as jamais vraiment apprécié, répondis-je sans détour.

Elle resta droite sur sa chaise et répondit sans se départir de son sourire :

— J'ai toujours su qu'elle n'était pas assez bien pour ton père. Je savais qu'un jour, elle finirait par partir.

Mon cœur rata un battement.

— Eh bien, ça doit te faire plaisir, marmonnai-je.

Elle prit un air outré et je me demandai si c'était sincère.

— Évidement que non, voyons ! Je n'aime pas voir mes petits-enfants malheureux. Enfin, quand je le peux ! Entre Livia qui reste injoignable et Liam qui est parti avec ta mère...

Elle se mit à masser ses yeux.

— Et puis, notre réputation ! Bon sang, tout le monde en a entendu parler !

Je secouai la tête. Vraiment, c'était de ça dont elle s'inquiétait, au final ? Que le départ de ma mère fasse parler de nous ?

Elle se mit alors à me fixer d'une manière qui se voulait sûrement douce. C'était raté, je savais que je n'allais pas apprécier ce qui allait suivre.

— Je compte sur toi pour faire oublier cet incident, ma chérie.

Bon, ça va, ce n'était pas si horrible que ça.