Chapitre 7

6.4K 361 18
                                    

-Chad-

À 20h, je vêtis ma combinaison habituelle de travail et commençai à astiquer les meubles dans les chambres qui n'étaient pas occupées, puis je m'attelai la robinetterie bouchée, je passai  ensuite l'aspirateur dans la grande salle et changeai quelques ampoules. Enfin, à vingt-deux heures, je retournai au vestiaire enfiler mes vêtements. 

Alors que je sortais en passant par une grande salle inoccupée, je me demandais pourquoi elle n'était pas encore accessible au public. Elle était tellement agréable ! Il y avait des canapés et fauteuils qui semblaient bien confortables ainsi que des poufs colorés disposés un peu partout. Dans un coin de la pièce, il y avait un grand piano et, le long du mur, se trouvaient des pupitres avec des toiles vierges. Un endroit parfait pour taper des siestes discretos ! Je refermai la porte derrière moi et, en me retournant, je heurtai quelqu'un.

— Excusez-moi !

En baissant les yeux, je découvris qu'il s'agissait de la blonde de l'autre soir.  La fille avec qui j'avais dû couper court à notre discussion. C'était comment son prénom déjà ?... Ah, euh .... NOÉMIE ! Oui, c'était Noémie !

— Tiens, je ne pensais plus te voir, toi !

Mince, elle semblait m'en vouloir.

— J'ai eu une urgence.

Je la regardai dans sa robe blanche moulante qui mettait en valeur ses longues jambes.

— Je ne laisse jamais les jolies filles comme je l'ai fait l'autre soir, d'habitude.

Elle sourit légèrement. Je ne pus m'empêcher de baver intérieurement en regardant ses lèvres rouges pulpeuses.

— Hey, Chad ! s'écria une voix qui venait de l'entrée.

Je tournai la tête et vis Aaron arriver vers moi en chemise noire avec un de ces amis. Un blond avec qui il s'asseyait toujours à la cafétéria.

— Qu'est-ce que tu fous, ici ? me demanda-t-il en arrivant à ma hauteur.

Qu'est-ce que je venais foutre un samedi soir à l'hôtel ?... Bonne question !

— J'étais venu chercher des documents pour vérifier un truc, improvisai-je à la va-vite.

Il regarda mes mains vides.

— Mais le bureau était fermé, ajoutai-je précipitamment.

Il me donna un coup amical dans l'épaule.

— Quel bosseur, celui-là ! Tu devrais te détendre. Viens à une soirée avec nous !

— Euh... je sais pas... J'ai...

— Tu me dois une soirée, intervint Noémie.

Je me regardai dans mon t-shirt et mon jean. Pas du tout approprié pour aller en soirée.

— Mais j'ai pas d'habits ! Et je ne vais pas aller jusqu'à chez moi pour me changer et vous retarder.

— Pas de problème. J'ai une chambre ici, je peux te prêter des fringues ! me proposa le blond.

Il portait une simple chemise blanche Ralph Lauren et un jean gris avec des chaussures en toile.

— Euh... je ne voudrais pas...

— Allez, dis oui, insista Aaron. Bastien a des tas d'habits, il ne sait même plus quoi en faire !

Je finis donc par suivre "mes nouveaux amis" jusqu'à la chambre de Bastien. Et quelle chambre ! J'ai failli siffler en entrant ! Elle était immense ! Il avait un petit salon rien que pour lui avec une télé plasma et par l'entre-ouverture de la porte de sa salle de bain, je vis qu'il disposait d'une baignoire vibro-massante. J'étais déjà rentré dans ce genre de baignoire mais... pour les réparer ! Enfin, alors que mes yeux s'attardaient sur la déco aux tons blanc et gris, il nous guida vers sa chambre. Un lit rond immense trônait en tête de la pièce, accessoirisé de coussins. 

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant