Chapitre 35 (I)

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Salut ! 

J'espère que vous allez bien ! Moi, je suis toute impatiente de vous publier ce chapitre. Je l'ai coupé en deux parties et vous publierai la seconde demain. Breffons ! Bonne lecture 😀

-Elsa-

Venir au haras n'était finalement pas une si mauvaise idée de la part de Livia. À peine avais-je mis un pied dans le domaine que mon esprit avait pris le large. 

Pendant que je galopais dans un terrain vague, je laissais le souffle du vent chasser mes pensées. Et si je m'exilais ici ? J'accélérai la cadence en tapant sur le flanc de Pépite, puis lui caressai derrière l'oreille pour l'encourager. 

En un rien de temps, j'entrai dans la forêt et suivis le sentier jusqu'à la cascade. Je descendis alors de Pépite et le laissai boire l'eau de la rivière pendant que je me revoyais, ici même, avec Chad. 

Je nous revoyais nous disputer parce que je ne supportais pas que Juliette lui tourne autour. Je nous revoyais nous réconcilier. Je ressentais presque ses doigts sur mon visage, ses lèvres sur les miennes... 

Je soupirai, repoussant ces images. Je n'y aurais plus le droit. D'accord, pendant la soirée au musée, nous avions peut-être eu un léger dérapage, mais cela ne se reproduira plus. Plus que de devoir assumer mon rôle auprès d'Aaron, Chad était marié. Il n'avait pas le droit. Et moi, je ne risquerais pas qu'Aaron me découvre dans les bras de Chad. Tour serait fichu. Toutes ces années n'auront servi à rien. Et, pourtant, je rêvais qu'il vienne me chercher et qu'on fuit ensemble. Comme Bonnie and Clyde, nous deux contre le reste du monde.

En voyant que Pépite était rassasié, je décidai de rentrer au haras. Après cette promenade, mon cheval avait besoin de se reposer. Donc,  je l'emmenai rapidement au box puis je retrouvai les autres au circuit. 

William courrait sur Tornade sous les acclamations d'Antonio qui chronométrait son temps. Parmi d'autres spectateurs, Livia l'observait aussi, appuyée contre la rambarde en bois. Un petit sourire naquit sur mes lèvres en remarquant qu'elle avait sorti son éternelle chemise en jeans et son chapeau de cowboy.

— Qu'est-ce qui te fait rire ? lança-t-elle en me regardant du coin de l'œil.

— Rien. J'ai juste l'impression de faire un bond dans le temps. C'est cool.

Au moins, à cette époque, je n'avais pas ce genre de problèmes. Je me laissais juste vivre. Et, dans tout ça, je trouvais encore le moyen de faire des caprices. Si j'avais su à quel point la vie était facile, j'aurais juste profité.

— Je savais que ça te ferait du bien, assura ma sœur en accompagnant sa phrase d'un clin d'œil.

— Bon, allez, les enfants, on rentre manger ! Vanilla nous a préparé ses pâtes à la carbonara telles qu'elle seule sait les faire ! intervint Antonio en rangeant son chronomètre dans la poche avant de son gilet.

Je jetai un coup d'œil à Livia. J'en étais sûre, elle était déjà sur un nuage.

— J'adore ces pâtes ! s'extasia-t-elle, l'eau à la bouche.

Elle prit le bras d'Antonio et ils s'engagèrent sur le chantier menant à l'établissement principal.

— Y en a qui sont contents de revenir ici, apparemment.

Je tournai la tête et remarquait que William m'avait rattrapé, tenant Tornade par les rênes. Il fixait Livia et son père qui avaient pris de l'avance en discutant de vive voix.

Perte de contrôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant