Perte de contrôle

Chapitre 28

Bonjour tout le monde !!! 

Me revoilà avec un petit chapitre qui nous plonge dans le passé. Je vous laisse le découvrir.

Bonne lecture !

- Elsa -

🎵You were a shock in the dark that blew me away 
And you left your mark and it never will fade 
You ignited a spark, let the fires away 
Are you ready, ready ? 
You have a place in my heart that will always be yours 
You are the peak and dark of my universe
Every piece and part, you were the first 
I am ready, ready 🎵
Adele, why do you love me

Trois ans et demi plus tôt...

— Tu te rends compte, j'ai bien cru que j'étais la fille de Stefan !....

Je tapais dans mon sac de frappes avec force, munie de gants de boxe. Ça faisait un bien fou de se déchaîner après ces derniers événements.

— Et ta mère, elle était où ? demanda Alison en tenant le sac.

Ça faisait aussi un bien fou de retrouver ma meilleure amie. Elle avait dû partir pendant de nombreuses semaines pour un stage. Elle avait donc tout raté des derniers scandales qui m'entouraient.

— En Grèce ! répondis-je avec indignation. Un client l'avait contacté pour un appartement, là-bas. Et je n'avais aucun moyen de la joindre ! Elle avait perdu son sac, dont son téléphone. Je te jure, j'ai bien cru que j'allais devenir complètement folle !

Elle passa sa tête derrière le sac alors que je tapais de toutes mes forces, jusqu'à en avoir le souffle court.

— Donc je récapitule, reprit Alison alors que je reprenais mon souffle. Quelqu'un a délibérément dévoilé au grand jour que tu aurais pu être la fille de Stefan, au moment même où ta mère disparaît. Que c'est pratique !

Je donnais un grand coup en hurlant de rage. Je détestais cette personne, qui quelle ce soit ! En apprenant la nouvelle au petit matin via mon petit tour matinal des réseaux sociaux, j'avais ri. Je pensais que les journalistes avaient une imagination d'enfer. Mais en parcourant les articles, j'avais trouvé leur précision sur le sujet inquiétante. Comment pouvaient-ils savoir que ma mère était en mission humanitaire avec Stefan au moment de ma création, sérieux ? Ce ne fut que lorsque mon père me confirma cette histoire que j'avais commencé à réellement paniquer. Surtout que mon père restait silencieux face à cette nouvelle. Le fait qu'il ne me rassurait pas, justement, ça ne m'avait pas du tout rassuré. Parce que son silence prouvait bien que c'était possible. 

Mais le pire fut quand nos inlassables appels ne parvenaient pas à ma mère. Il m'avait alors pris par les épaules et, les yeux dans les yeux, il m'avait dit : quoi qu'il arrive, Elsa, tu es et tu resteras toujours ma fille. 

Oui, à ce moment-là, j'avais eu la peur de ma vie, au point de pleurer toutes les larmes de mon corps. Mon identité avait vrillé et commençait à disparaître au fur et à mesure que les heures passaient sans nouvelle de ma mère. Non, je refusai d'être la fille de Stefan.

— Avec preuves à l'appui ! ajoutai-je, furieuse.

Bien évidemment, les articles étaient accompagnés d'une jolie photo de Stefan et ma mère en train de construire une école ensemble, d'autres bénévoles en fond. Cette photo m'avait hantée. Je ne pouvais apercevoir que leur complicité dans la façon dont ils se regardaient. Cette complicité qui les aurait poussés à commettre l'irréparable : moi. J'en avais eu la boule au ventre. C'était pourquoi Chad m'avait poussé à brûler cet article dans un endroit désert en me faisant répéter que j'étais Elsa Saphyr et que ce n'était pas des rumeurs qui allaient changer ça. Mais ça n'avait pas vraiment marché. J'avais cent fois préféré me réfugier dans ses bras. Ça, c'était réconfortant. Et, bien au chaud contre lui, je savais qu'il m'aimerait, même si les rumeurs n'en étaient finalement pas. Pour lui, peu importait que j'étais une Saphyr. "Je t'aime pour la personne que tu es, non pas pour ton nom", m'avait-il dit.