158 ~ Brunch maison

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Papa et maman Griezmann sont revenus à Madrid. Sans prévenir leur cadet, ils sont venu voir le match contre Mallorca à la maison avec Arman et moi. Et à l'heure qu'il est, il ne devrait plus tarder à passer la porte d'entrée. 

- Je ne sais pas trop dans quel état on va le trouver, s'inquiète Isabelle.
- Deux matchs qu'ils perdent coup sur coup... Avec ce que ces crétins de journalistes ont dit récemment... ajoute Alain.
- Je sais, dis-je. Mais vous voir ça va lui faire plaisir, j'en suis sûre !

J'entends la porte d'entrée. Je me précipite pour accueillir mon copain. Je récupère son sac que je jette sur mon épaule avant de lui saisir les deux mains.
- Je sais exactement comment tu te sens mon cœur, je dis avant qu'il n'ait eu le temps de respirer. Et je comprends ta déception, ta tristesse et tous tes autres sentiments.
J'entends Arman arriver des escaliers derrière moi.
- Je te propose de les mettre de côté pour ce soir, et juste de profiter tranquillement.
Il me regarde mi-étonné, mi-contrarié. 
- Je sais que ce n'est pas chose facile de mettre de côté ces sentiments et ces émotions, et même que tu n'en as sûrement pas envie maintenant, mais je compte bien t'aider à profiter de...
Je n'ai pas le temps de finir que son regard s'illumine et ses joues s'étirent pour laisser apparaitre un sourire. Je tourne la tête et me décale pour laisser le passage à Antoine vers ses parents.

Je souris. Ça va lui faire du bien.

- Mais... Il ne fallait pas m'attendre pour diner ! s'exclame-t-il en remarquant que la table est mise pour cinq.
- Si, contredit sa mère. Aller, assieds-toi. 
- Pourquoi vous m'avez pas dit que vous seriez là ? Je vous aurais pris des places pour Palma.
- On serai arrivé trop tard sur Madrid pour aller voir le match sur place. Donc on s'est posé ici, on a regardé le match tous les quatre depuis la maison.
- Vous êtes là pour combien de temps ?
- Fin de semaine prochaine. Kath nous a dit que tes trois prochains matchs sont ici, alors on va en profiter. 
- J'envoie un message à Simeone pour vous avoir des places, dit-il en prenant son téléphone.

Il a l'air plus heureux. Il y a sûrement encore des nuages dans sa tête, mais les rayons du soleil percent la couche nuageuse.

- Tu as quelque chose demain?
- Non rien. 
- On peut aller se balader tous ensemble alors ? demande Isabelle.
- C'est une excellente idée, confirme Antoine. Par contre, m'en voulez pas, je suis fatigué, je monte me coucher.
- Il est tard c'est vrai, dit Alain en regardant sa montre. Aller, hop hop hop ! Tout le monde au lit.

Il m'aide à débarrasser la table où on avait trainé en discutant. Arman et Antoine montent et Isabelle se dirige vers la chambre d'en bas.
- Merci Alain. Je vais terminer toute seule, tu peux aller te coucher.
- J'insiste.
On finit de nettoyer puis je lui souhaite une bonne nuit.

Je monte rejoindre Antoine. Il est dans la chambre en train de quitter ses affaires du club.
- Ça va ? 
- Oui. Ça m'a fait du bien de voir mes parents. Merci.
- C'est eux qui ont proposé. J'y suis pour rien moi, à part leur avoir ouvert la porte.
Il m'embrasse. 
- Je vais me laver les dents j'arrive.

Je reviens et trouve Antoine à moitié endormi en travers sur le lit. Je me cale à côté de lui, en travers aussi, posant ma tête sur son épaule. Il replie alors son bras pour caresser mes cheveux.
- Oh, je ne voulais pas te réveiller, je m'excuse.
- Je n'étais pas encore endormi, je t'attendais.
- Si tu es fatigué tu devrais dormir.
- Mais j'ai envie de toi, dit-il.
- Okay, alors tu me laisses t'occuper de toi, puis on dort. Et on reporte ça à... demain ?
- Mais je veux pas que ce soit toi qui fasse tout... Je veux aussi...
- Laisse. Tu feras demain. Ton corps a aussi besoin de repos.
- Mon corps est chaud bouillant là.


Je suis réveillée par une succulente odeur qui est montée jusqu'à la chambre faire frémir ma narine. J'ouvre doucement les yeux, la chambre est encore plongée dans le noir, on a fermé les volets hier soir. J'allume la petite guirlande de LED pour éclairer un peu. 
- Antoine, je chuchote. 
Il papillonne à son tour et ouvre les yeux.
- Mais quelle créature se trouve à mes côtés à mon réveil ? dit-il la voix encore rauque. 
Je souris et l'embrasse.
- Mmm. Ça sent bon ! C'est toi ?
Je secoue la tête sans quitter son visage des yeux.
- Ça doit être ma mère. Tu sais quelle heure il est ?
A contrecœur je me retourne pour attraper mon téléphone. Il est 9h43.

Antoine se lève et s'étire. 
- Mon dieu... je souffle.
- Qu'est-ce qu'il y a ? s'exclame Antoine inquiète.
- Ta descente de rein mec... Pow pow pow. Renversante ! dis-je en me laissant retomber en arrière sur les coussins.
- Si tu t'étais vue... répond Antoine. Tu n'es pas renversante, mais ravissante. Tu es ma ravisseuse !
En disant cette dernière phrase il s'était approché de moi en s'appuyant sur le lit. J'attrape alors son visage et l'embrasse à nouveau.

Il se laisse tomber sur le lit et me rejoint pour m'embrasser. La température semble brusquement monter dans la chambre. Ses mains se glissent sous son maillot qui me sert de pyjama, et j'attrape sa taille pour l'attirer à moi. Tout en s'embrassant, je passe mes doigts dans son short pour le faire peu à peu descendre et finir par le faire tomber hors du lit.
- Ça va ? Tu t'es assez reposé ? je lui demande.
- Oui, souffle-t-il. Oui. J'ai terriblement envie qu'on fasse l'amour. Tu en as envie toi aussi ?
- Oui. Oui, oui, oui !
Et c'est parti pour un moment charnel enivrant. 


- Bonjour les enfants ! nous salut Isabelle. Vous avez bien dormi ?
- Antoine tu as l'air en bien meilleur forme, dit Alain.
- Oui, comme des bébés. Ça fait du bien. 
- Venez, je vous ai préparé un petit brunch. 
- Woaw, Isabelle, c'est une merveille. Ça sent super bon jusqu'à l'étage !
Elle sourit. 

On s'installe autour du comptoir de la cuisine et Alain dépose devant nous deux belles assiettes, une tasse fumante chacun. 
- Je vais aller réveiller Arman pour qu'on puisse manger tous ensemble, nous lance Isabelle. J'arriiiiiiive.

Arman arrive en pyjama avec son doudou. Un grand bâillement et il s'assoit sur la chaise qu'Antoine lui a tiré. Il s'installe et Antoine lui ravance la chaise.
- Bon appétit !


Après le brunch, en fin de matinée, on sort pour aller se balader tous ensemble en forêt. Et au retour de notre petite ballade, Antoine nous demande si ça nous dérange de faire un crochet par la petite église proche de chez nous. Il prend le temps d'aller prier, chose qu'il n'avait pas vraiment eu trop le temps de faire depuis un petit moment.
- Tu veux y aller aussi Kath ? me demande Alain.
- Ça va aller, merci. Je vais rester dehors.
Alain s'engouffre après Antoine dans la petite église.


Hello !
J'espère que ce petit chapitre avec le clan Griezmann t'a plu ! C'était une petite douceur pour moi à l'écriture. Quant au prochain... j'ai vraiment adoré l'écrire ! J'ai hâte de te le révéler !
A très vite !
L. 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant