150 ~ Je ne suis pas infaillible

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Malgré le sweat que je porte déjà, je rajoute encore une couche avec un pull.
- Je suis g'lée, je dis à Antoine qui s'approche.
- Viens dans mes bras Kath. 
Je me cale contre le torse d'Antoine.
- Ah mais oui, tu as les mains glacées Kath. Ça va ?
- Je suis un peu fatiguée c'est vrai. Ça doit être pour ça que j'ai froid. 

Un épisode neigeux tardif à surpris les madrilènes. Une bonne quinzaine de centimètres de neige couvre l'extérieur pour le plus grand bonheur de Graffitis.

- Viens, on va prendre ta température. Juste pour vérifier.
Il m'accompagne à l'étage, dans la salle de bain pour sortir le thermomètre et le pointer sur mon front.
- Bah Kath... Tu es à 34,9°. Comment tu es encore juste debout même ? Je vais vérifier le thermostat des radiateurs.
- Antoine, je les ai déjà vérifier. Ils sont bons. Je dois juste être fatiguée et plus sensible au froid, c'est tout.
- Ça va ? Tu arrives à bouger ?
- Oui, ne t'en fais pas.
- Vas te poser sur le canapé, j'arrive.

Je le vois partir vers la cuisine et entends le bruit s'en échapper. Je m'assois sur le canapé, attendant le retour de mon copain. 

- Tiens, voilà une bouillotte, l'infusion de lavande est très chaude, alors ne te brûle pas. Viens contre moi.
Il se cale contre l'accoudoir et le dossier du canapé, dans l'angle des deux, et m'attire contre lui. Je pose ma tête sur son torse, l'oreille sur son cœur. Puis il tire le plaid sur nous tandis que je serre la bouillotte contre moi.
- On va te réchauffer, dit-il en déposant un bisou sur le haut de ma tête.
Et je me laisse bercer par les battements de son cœur, sa main caressant mes cheveux.

Je n'ai plus trop froid maintenant. Je décolle mes paupières closes et laisse doucement la lumière traverser de nouveau ma pupille.
- Coucou, chuchote Antoine. Tu as bien dormi ? Tu as encore froid ?
- Non, enfin oui. Euh, non, je veux dire non je n'ai plus froid, et oui j'ai bien dormi, je réponds.
- Arman, tu peux aller chercher le thermomètre s'il-te-plaît ? demande Antoine au jeune garçon qui s'empresse de remonter.
Il revient aussitôt avec le thermomètre et prend lui même ma température. Elle est revenue dans les normales, un peu basse, mais ce n'est plus inquiétant. 
-Est-ce qu'on pourrait aller se balader en début de soirée ? je demande.
- Non, il fait trop froid dans ton état.
- Je te promets que ça va Antoine. Je veux voir la neige tomber et Graffitis s'amuser.
- On peut voir d'ici le début de soirée comment tu te sens et comment ta température aura évolué, suggère Arman.
- D'accord, concède Antoine.
- Ça doit juste être un gros coup de fatigue. Je ne suis pas infaillible Antoine.
- Tu donnes cette impression de pouvoir résister à tout.
Je souris à cette remarque. Et pose délicatement les lèvres sur celle brûlantes de mon amoureux.

- Je voudrais bien manger pizza ce soir, ça vous tente les garçons ? je leur demande.
- Je vais appeler pour commander, répond Antoine.
- On peut aller au resto, comme ça je sors un peu voir les flocons qui dansent.
- D'accord, on peut peut-être faire ça mais selon ta température.

Le restaurant n'étant pas loin, Antoine m'accorda qu'on y aille à pied avec Graffitis. Ils nous connaissent bien, acceptent parfois les chiens, et Antoine les a appelés avant pour savoir si il n'y avait pas trop de monde, on préfère ne pas déranger avec un gros chien. Parce que même si Graff est très bien dressé, je ne suis jamais à l'abris qu'un jour pour une raison particulière il pète un câble.
- C'est tout bon, c'est une soirée super calme ce soir, ils sont ravis que nous ramenions Graffitis ! me lança Antoine depuis la cuisine.
- Oh, super !
Ça m'apporte vraiment de la joie de pouvoir sortir un peu sous la neige.

Arman reprit ma température.
- Sa température est bonne chef ! s'exclame-t-il pour Antoine. 
- Parfait. Ça vous déranger d'y aller tôt ? J'ai déjà faim.
On répond par la négation. 
- Kath, tu prends bonnet, gants, écharpe, tutti quanti !
Je monte dans notre chambre pour m'habiller.
- Et c'est non négociable ! l'entendis-je depuis en bas.
J'attrape un jean à larges bandes horizontales en alternances grises et noires, une bonne paire de chaussettes de randonnée, celles sont bien chaudes et confortables, je choisi ensuite un t-shirt à l'effigie de Bowie que j'enfile par dessus un tshirt manches longues pour ne pas avoir froid et passe par dessus un de mes sweats préférés : un sweat de l'une des tournées de Twenty One Pilots. Evidemment que j'avais assisté aux concerts ! J'avais fais Londres avec Hugo, mais je m'étais déplacée pour faire l'Ecosse, le Pays de Galles, l'Irlande du Nord et la République d'Irlande, puis j'étais rentrée en France pour leurs dates là bas, et je m'étais accordée aussi Madrid et Barcelone, ainsi qu'une date en Allemagne. J'avais sacrément économisé pour pouvoir réaliser ce projet, j'avais fais des tas d'heures sup', pas pris de permissions pendant l'année précédente entière. Mais ça en valait vraiment la peine !

Antoine me rejoint. Pour prendre un de mes tshirts ! Lui portait encore son jean noir qu'il portait déjà tout à l'heure, mais avait changé de haut pour un t-shirt noir à manches longues aussi pour passer par dessus mon t-shirt, encore de musique, du groupe A-HA. Celui qui met à l'honneur la BD de leur chanson Take On Me. Ce t-shirt blanc avec ces dessins bande-dessiné en noir et blanc va parfaitement avec le style de sa tenue, et sans faire exprès nos deux tenues matchent parfaitement !
- Monsieur Griezmann, j'adore votre style ce soir !
- Mais mademoiselle Lloris, je ne fais que m'inspirer des meilleurs. Je vous retourne le compliment !
- En même temps t'as pris dans mes tshirts aussi ! Forcément ! je ris.

J'attrape mon bonnet jaune et une large écharpe crème, mes gants sont déjà en bas. Puis on redescend. Arman nous attendait déjà en bas, chaussures aux pieds, avec le harnais de Graffitis.

Antoine enfila sa paire de Doc Martens noire aux anneaux cuivrés qui compléta son style à la perfection. Puis je lui tends son trench noir. 
- T'es ca-non comme ça chéri !
Je finis de m'équiper pour le froid et on sort enfin. 

Graffitis gambade à son aise tout autour, comme à son habitude. Les rues sont calmes, les gens sont calfeutrés chez eux, peu habitués à une telle vague de froid. Il neige toujours à gros flocons pour mon plus grand bonheur et la plus grande joie de mon chien-loup se fait à tenter de les attraper au vol entre deux roulades dans la neige toute poudreuse. Arman s'amuse aussi en préparant des boules de différentes tailles et les lancer au chien qui saute haut pour les mordre sous nos rires. 

Accueillis par un serveur que nous connaissons bien maintenant à force de fréquentation, il nous amène vers une table près de la cheminée à foyer ouvert.
- Merci beaucoup !

Après une soirée calme auprès du feu, bien qu'il soit encore assez tôt, on reprend la chemin de la maison. Arman et Antoine sont fatigués.
Graffitis court sous les flocons qui tombent avec Arman et derrière eux, on marche à un rythme plus tranquille, main dans la main avec Antoine.

Lorsqu'on arrive à la maison, Arman fonce se laver les dents pour ensuite aller se jeter dans son lit.

- Kath ? Je t'ai fais couler un bain, m'annonce Antoine.
- Ça va aller promis.
- C'est non négociable. Tu étais pas bien aujourd'hui, on est sorti dans le froid, tu vas te réchauffer avant d'aller dormir.
Je n'ai pas la force de lui tenir tête, et aussi têtus l'un que l'autre, on avancera pas. Je capitule.

Je me déshabille pour entrer dans la grande baignoire remplie d'eau chaude. Quelques instants après, je suis rejointe par Antoine qui se glisse à son tour dans l'eau.



Hello hello ! 
Comment vas-tu ? J'ai une autre question pour toi... Je me demandais si tu trouves que l'histoire prend trop en longueur ou pas ? Parce que je reconnais qu'elle est longue, on est a 150 chapitres ici, il y en a eu une soixantaine dans la première partie... et je sais que je suis loin d'avoir abordé tout ce que je voulais, loin d'avoir développé tout ce que je voulais développer aussi... J'adore écrire cette histoire, mais je comprends que ça devienne long pour toi aussi...
Sinon j'espère que ce chapitre un peu moins joyeux t'a quand même plu et on se retrouve Lundi pour la suite !
L. 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant