63 ~ Entre deux

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Jeudi 17 Juin, 15h15

- Dix minutes de pause les gars ! annonça Didier. 
Je vois Hugo se rouler par terre. Graffitis s'élance vers lui avant même que je puisse le retenir. Le voyant arriver, mon frère lui ouvre ses bras. 

Didier s'approcha de moi. 
- Katherine ?
- Oui ?
- Je suis fier de toi. Je tenais à te le dire. Je sais que ça a été compliqué, mais aujourd'hui je crois que je peux dire sans me tromper que tu vas mieux.
J'hoche la tête pour confirmer ses propos.
- Je suis vraiment content de t'avoir convaincue de rester. Tu as vraiment un effet positif sur les garçons. Je ne sais pas si tu t'en rends vraiment compte. Et depuis que tu remontes la pente, Antoine est d'autant plus concentré et investi dans son travail. 
Je souris et je jette un regard vers mon copain qui s'étire pendant sa petite pause. 
- Merci Katherine.
- Merci à vous Didier, sans vous je ne serai pas restée et ça aurait sûrement été plus compliqué de remonter la pente...
Il me sourit puis se tourna pour reprendre l'entrainement.
- Graffitis ! Graffitis vient ici.
Le loup du Canada rappliqua pratiquement immédiatement et Hugo se releva. 

Je ne sais pas vraiment trop quoi faire, je décide de remonter à ma chambre et de lire. Et je finis par m'endormir.

Quelqu'un déposa un bisou sur le bout de mon nez.
- Kath ? appelle doucement Antoine.
- Mmm...?
- Tu veux aller te balader ?
- Mmm.
- Aller viens, dit-il en déposant un baiser au coin de mes lèvres.

Je me redresse, fais tomber mon livre et ouvre le yeux. Antoine est juste devant moi accroupi, et vient de ramasser mon livre. 
- Bonsoir, sourit-il.

Je finis enfin par vraiment me lever et invite Graffitis à nous suivre. 

- Je te propose d'aller au Englischer Garden, c'est superbe, lança Antoine.
- Je te suis. Je n'ai jamais été à Munich, je connais pas du tout la ville.
Antoine enfila une casquette et une paire de lunettes de soleil avant de sortir. Maintenant que les journalistes m'ont repérée en compagnie des bleus, je passe aussi une paire de lunettes et attrape un chapeau. 

On s'arrangea avec le réseau de transport pour se rendre au parc avec Graffitis. Mais les chiens doivent être tenus en laisse. J'attache alors Graffitis qui ne reste de toute façon que tout près de moi tant qu'il n'a pas mon autorisation de vadrouiller.

Le parc est superbe, vaste, avec pleins d'arbres, un étang, une sorte de kiosque...  On se balade dans les allées, sur l'herbe et on finit par se poser près de l'eau ou quelques canards et trois cygnes voguent tranquillement. Trop tranquillement au goût de Graffitis.
- Non, tu les laisses tranquilles, lui ordonnais-je. 
Antoine sorti un jeu de cartes et on commença à jouer dans l'herbe.

Au bout d'un moment, on s'arrêta et je me cale contre Antoine. Son bras autour de moi, nos doigts enlacés, je me sens bien là.
- Comment tu te sens ?
- Sereine.
- Je suis content alors que tu te sentes mieux. 
- Je sais que c'est loin d'être la fin de la guerre, mais c'est une bataille gagnée après plein de batailles perdues. Ça fait du bien. 
- J'imagine que retrouver tes nièces t'as fais du bien aussi, non ?
- Absolument. Cette petite dose d'insouciance et d'innocence.
- Maud devrait monter avec Arman pour le prochain match justement. 
Je souris immédiatement à la nouvelle. 
- Ça tombe un Samedi,  comme ça il ne rate pas l'école. Et il n'est pas encore au courant. Maud va lui faire la surprise. 

Après le match, la team Grizi a posté plein de messages de protestation contre la journaliste. Ce sont vraiment des fans en or qu'il a derrière lui et qui le soutiennent. C'est vraiment important pour lui, et ça m'a fait du bien d'avoir leur support aussi.

- Et toi, comment tu te sens ?
- Ça va. Je suis heureux que t'ailles un peu mieux, et je suis stressé pour le match qui arrive. Certes les Allemands sont de gros adversaires mais on a pas fait un super match. Du coup j'ai un peu peur pour celui contre la Hongrie.
- Vous avez travailler d'arrache-pied, et si Didier vous a sélectionné c'est pas pour rien. Il sait ce qu'il fait, fais lui confiance.
- J'ai raté pas mal d'entraînements... Entre l'hôpital, quand t'allais pas bien où j'étais là mais pas là et que je travaillais pas correctement. J'ai peur de pas réussir à cause de tout ça...
- Tu sais Hugo aussi a raté pas mal d'entraînements, comme toi. Mais j'ai confiance en vous deux. Je vous connais.
- Et entre deux matchs on doit continuer de travailler, mais ne pas s'épuiser pour le suivant... J'ai peur de pas trouver l'équilibre entre rattraper les entraînements et ne pas me blesser de fatigue...
- Parles en avec Didier. Je crois que c'est le mieux placé pour ça, non ?
- T'as raison. Merci Kath.

On finit par rentrer pour être à l'heure pour le repas du soir, assez tôt, pour que les gars puissent faire une petite séance dans la soirée aussi. 

Je me pose alors de nouveau dans ma chambre pour continuer de lire. Mais je réfléchis à tout ce que m'a dit Antoine, et surtout concernant sa peur de ne pas être à la hauteur...

Salut Wattpad !
j'espère que tu vas bien, que ta semaine commence bien et que tu as aimé ce chapitre !
À lundi ;)
L.

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant