96 ~ Après-midi à la caserne

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Anna-Rose, Giuliana et Léandro sont arrivés en France Vendredi soir. Ensuite les parents de Marine les récupèreront Dimanche soir pour leur première semaine de vacances. Je peux profiter d'un dernier weekend avec mes nièces et mon neveu avant de partir.

- Vous voulez aller à la caserne les filles ? proposais-je à mes deux nièces qui connaissaient déjà.
- Moi aussi je veux y aller ! s'écria Léandro qui n'en avait jamais eu l'occasion.
- J'appelle Kate pour qu'elle nous rejoigne alors ! Anna-Rose tu peux le faire pour moi s'il te plaît ?

On quitte alors le parc où nous étions, direction la caserne. Je me gare devant et on s'engouffre dedans. Les filles se souviennent encore un peu des couloirs et des directions. Léandro, n'ayant jamais mis les pieds dans la caserne, plus timide, attrapa ma main. 

Je traine régulièrement ici dès que je peux, alors je connais toujours un peu les têtes qui passent. Les anciennes, évidemment on se connait bien. Mais les nouvelles me sont rarement totalement inconnues, je les ai au moins croisé une fois dans un couloir.

Alors on suit Anna-Rose et Giuliana qui courent vers le bureau de mon supérieur. Elles s'arrêtent tout juste devant et hésitent à frapper. C'est finalement Léandro qui ose le faire. Il frappa trois tout petits coups.
- Une minute ! répondit la voix de SCOTT de l'autre côté.

Quelques instants plus tard, un soldat sorti de son bureau. En nous voyant, il nous dévisagea de haut en bas avant de tracer sa route. SCOTT apparu juste après.
- Bonjour bonjour ! Oh coucou Léandro !
Ses joues s'empourprèrent soudainement. Il s'agenouilla et tendit sa main vers mon neveu.
- Moi c'est David. 
- Bonjour David.
- C'est mon supérieur, lui glissais-je. 
Il sourit. 
- Comment vous allez les filles ?

Une bonne demie heure plus tard, on était dans la salle commune.
- Babyfoot ? proposais-je.
Tout le monde accepta.

Equipes composées : Anna-Rose, Giu, SCOTT vs. Léandro et moi-même. On a mis Léandro et Giu sur des marches pieds pour qu'ils puissent bien voir. 

Puis SCOTT leur proposa une activité qui illumina leur yeux. Monter à cheval.
On a quelques chevaux à la caserne, pour s'entrainer à bien agir envers eux, savoir comment prendre soin d'eux etc, puisque nous pouvons être amener à en monter pendant certaines missions. 
- Eh salut ! lança Kate en nous rejoignant aux écuries.
- Giu ? Anna ? Vous avez déjà monté un cheval ?
Toutes deux acquiescèrent. 
- Et Léandro ?
- Non jamais. Maman dit que je suis trop petit.
- Je vais être avec toi.
- Kate ? Je peux montez avec toi ? demanda Anna-Rose.
- Bien-sûr ! Viens !

On laissa les enfants choisir les chevaux, Léandro choisit une jument grise, nommée Thaïs. Giu choisit un jeune cheval que je sais être un peu fougueux pour avoir passé beaucoup de temps avec lui à essayer de le dresser. Je lance un regard à mon supérieur.
- Pas d'inquiétudes, il s'est calmé. Je reste à côté. 
Kate laissa Anna choisir et on commença à s'occuper d'eux avec les enfants pour les préparer à une petite balade. 

- Katherine ? Prêtes-moi ton téléphone !
Je le tends alors à Scott. Il nous prit en photo avec Léandro, les bras levés.
- C'est parfait pour sa maman ça, sourit-il. 

Une fois tout prêt, on partit donc pour une petite balade. 

En rentrant, on croisa un groupe de soldats dans la salle commune. L'un d'eux reconnu Kate. Puis il aperçut les enfants. Alors il s'approcha de Kate pour lui demander :
- Ça vous dit un cache-cache géant ? 
Il n'en fallait pas plus pour réveiller de nouveau leur enthousiasme. Il proposa à quelques de ses collègues de se joindre à nous et il commença à compter. 

Anna-Rose et Giu avaient une vague idée d'où elles pouvaient se cacher, connaissant déjà la caserne, alors j'accompagne Léandro pour lui trouver une cachette. 
- Viens, on va à la salle de sport, j'ai une idée, lui chuchotais-je.
Il attrapa ma main et on se mit à courir. 

Il y a beaucoup de tapis, de matériel etc... On a quelques pneus aussi pour travailler la force des bras. Mon neveu est tout petit encore, je lui propose de se mettre dans le creux à l'intérieur d'un pneu, ils sont suffisamment large pour qu'un enfant de deux ans puisse s'y glisser. Je pousse ensuite le pneu dans un angle de la salle pour pas qu'il ne puisse faire le tour et le voir. Je me cache sous une pile de matelas moelleux. 

- Maintenant plus un bruit Léandro d'accord ?
- Oui, sinon il va nous trouver !

Et on attendit. 

On attendit.

J'entendis Léandro rire.
- Léandro ! chuchotais-je un peu fort en soulevant les deux matelas qui me couvraient pour qu'il puisse mieux m'entendre. Chut on va se faire repérer !
Et le calme revint aussitôt. 

Peu après, on entendit du bruit dans la salle. Je tends l'oreille, du mieux que je peux malgré les matelas qui étouffent le son. 

Il ouvre l'armoire métallique non loin de mon neveu, porte par porte. Léandro est plus silencieux que jamais. Puis le bruit ne me parvient plus, trop absorbé par les matelas. Je n'arrive pas à savoir ce qu'il peut faire. 

Puis je l'entends courir et s'élancer et sauter sur les différents matelas de la salle. Vérifier les autres armoires métalliques... 
Va venir mon tour.

POUF. Je n'ai laissé échapper qu'un souffle suite à la compression brutale, mais aucun son signalant ma présence. Je pense que les deux épais matelas moelleux ont bien amortis sans pour autant dévoiler ma cachette. 

Evidemment, j'ai fini par être trouvée avant Léandro. Il a failli gagné, il était avant-dernier !

Les soldats qui avaient joué avec nous repartirent en exercices. 

- On va à la caserne des pompiers ? proposa Kate. 
Elle a un ami pompier, et a un accès privilégié à la caserne. Les enfants ne turent pas leur joie.

On prit alors ma voiture pour se rendre chez les pompiers. Kate prévient son ami de notre arrivée, et il nous attendit sur le perron.

- Enchantée, Kath !
- Enchanté, Julien ! Léna, ne te caches pas !
Une petite d'à peine trois ans sortit de derrière ses jambes.
- Tu dis bonjour Léna ?
La petite timide agita sa main. Léandro en fit de même. 
- Allez, venez. Je leur fais visiter quand même ! lança Julien à Kate. 
- Oui vas-y ! Marie est là ? Je vais aller lui dire bonjour.
- Je suis là ! Comment vas-tu ?
- Oh ! Bonjour ! 

Elles échangèrent quelques mots et firent les présentations.

- Venez, on va s'installer près de la grande barre, les enfants adorent jouer là-bas ! proposa Julien. 
Lorsqu'on arriva, il y avait déjà d'autres pompiers dans la salle à côté, jouant au fléchettes, l'un un café dans la main.
- Tu ne travailles pas aujourd'hui ? demandais-je.
- Je suis de garde cette nuit, et aujourd'hui en renfort si on a besoin.
- Oh Julien ! Tu n'as pas vu mes garçons par hasard ? l'apostropha un collègue.
- Ils sont sortis avec Daphnée ! Je lui ai dit que j'avais de la compagnie si elle veut revenir.
- Okay, cool ! Amuses-toi bien !

Quelques autres enfants nous rejoignirent, leurs mères aussi. Plusieurs vivent dans la caserne, qui est pleine de vie entre les exercices quotidiens des pompiers et leurs enfants. 
Quant à mes nièces et mon neveu, tout ravi d'avoir une amie de son âge à peu près, ils s'amusent comme des fous. 

- Commandant Lloris, Commandant Vidal, il y a un feu à la caserne militaire ! nous dit Giu.
- Vite ! Il faut aller l'éteindre !
Elle s'adressa aux autres en criant dans leur direction pour qu'ils descendent la barre.
- On peut faire un tour avec la sirène ? demanda Léna à son père, Léandro tout près d'elle.
- Tu veux faire ça ?
- Ouiiiiiii ! s'exclama-t-elle.
- Tu es sûre ?
- Ouiiiiiiiiii ! répondit-elle encore plus fort, faisant sourire son papa.
- Tu peux prendre le VSAV, on en a trois autres de dispo, si y en a deux qui sortent en ton absence on te rappelle, lui lança son collègue tout sourire.
- Merci !
- T'inquiète ! lui répondit-il avec un clin d'œil. 

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant