4 ~ Points faibles

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Allongée sur le bord de la piscine, du côté ombragé, je lis pendant qu'Arman et Antoine se font des passes dans l'eau. 
- Attention les garçons, je veux pas être éclaboussée ! leur rappelais-je en recevant quelle éclaboussures de la part d'Antoine.
- Sinon tu fais quoi ? Hein ? riposte-t-il.
- Ça. 
Je pose mon livre à côté de moi et me laisse rouler et tombe dans l'eau. 

Je me laisse quelques secondes apprécier la fraicheur de l'eau en cette chaleur de fin Septembre. Puis je remonte. 
- Je peux participer aussi ?
- Non, répond Antoine.
- Insolent !
Je fonce vers lui pour lui mettre la tête sous l'eau mais il me lance le ballon sur la tête.
- Eh ! 
Je me rapproche de lui.
- T'as peur ?
- Nooooon, je t'évite juste parce que je veux pas que ta laideur se propage sur ma beauté !
- Je peux pas avoir de câlin ? protestais-je.
Il se laisse approcher. J'enlace sa taille et d'un coup le tirer vers le fond. Le rire d'Arman résonne aux éclats. 
- C'est pas du jeu ! 
- T'as bien des armes aussi pour te défendre mon chou, il ne te reste qu'à savoir les manipuler !
- Lesquelles ?
- Ah parce que si tu crois que je vais te les donner en plus !
- Elle peut pas résister quand tu fais la tête comme un enfant, s'exclame Arman.
- Arman ?! lançais-je faussement offusqué qu'il divulgue mes points faibles comme ça.
- Et quand tu souris, continue-t-il en me narguant.
- Quel gosse celui-ci ! Viens par là Arman !
Antoine m'en empêche.
- Je protège mon allié !

Je retourne vers le bord de piscine me sèche la main et prends mon livre.
- Qu'est-ce que tu fais Kath ? s'étonne Antoine.
- Je demande à mon allié... Puisque lui, il est intouchable. Si vous le mouillez vous allez le regretter.
Je les entends essayer de taire leur rires mais c'est peine perdue.
- Je vous entends vous foutre de moi.
- Tu parles à un livre !
- Lui au moins il est toujours là pour moi, même après des années...
Antoine arrive par derrière et glisse dans mon cou :
- Et moi ? N'ai-je pas fais mes preuves ?
Je me retourne.
- Oh que si, merci Antoine. 
Je l'embrasse et tends une main dans la direction d'Arman. Celui-ci nous rejoint et c'est un câlin de famille. 

Là, entourés des bras des garçons que j'aime je me sens bien, sereine, en sécurité. Oui, en sécurité. Alors qu'en vrai, c'est plutôt ma présence et même nos liens qui les mettent en danger. Je chasse cette idée de ma tête et profite de cet instant perdu dans le temps. 
- Je vous aime, je leur souffle. 
- Nous aussi, répond Arman. 


Antoine cuisine pendant que je regarde Arman faire ses devoirs. Il est meilleur que moi en espagnol. Alors il me fait faire quelques uns de ses exercices et me corrige. Les rôles sont inversés. Je tends ma feuille à Arman et il éclate de rire. 
- Oula ! Tu nous a inventé un verbe là !
- Comment ça ?! m'exclamais-je.
- Regardes, me dit-il en me montrant. Tu as fais comme en anglais, tu as pris le nom pour en faire un verbe.
- Ce sont deux mots différents en Espagnol, dit alors Antoine qui était venu nous rejoindre sa casserole à la main.
- Je vous avais prévenue que j'étais une brelle en espagnol ! En plus j'ai pas vraiment pratiqué pendant deux ans...
- C'est pour ça qu'on est là, sourit-il. 

Après ce cours d'Espagnol, on passa à table. 
- C'est délicieux Antoine ! Ça m'avait vraiment manqué ta cuisine !
- Tu vas pouvoir l'avoir quand tu veux maintenant ! Et je vais même t'apprendre, comme ça même quand je serai pas là, ce sera tout comme !
- Entre l'Espagnol et la cuisine, il y a un sacré taff à faire...
- On a toute la vie devant nous pour ça !


Lorsqu'on parti se coucher, j'étais assez fatigué. On avait déjà tardé sur le canapé avec Antoine. Je m'affale au milieu du lit en étoile de mer pour embêter Antoine. 
- Ah, c'est à ça que tu veux jouer ? s'étonne-t-il.
Il s'étala de tout son long sur moi. D'un coup soudain, je nous fais basculer et c'est lui qui se retrouve en dessous de moi.
- Mmm, j'aime bien aussi comme ça ! dit-il.
- En revange je suis épuisée ! lui répondis-je en me laissant tombée sur lui.
- Ouf... laissa-t-il échapper.
Mes lèvres glissent sur les siennes pour lentement descendre dans son cou et y attraper la peau à la base. 
- Kath... protesta-t-il sans que je m'arrête.
- Pour toute les fois où j'ai du fermé mon uniforme jusqu'en haut pour bien cacher les traces...
Je tire sur sa peau et elle prend une teinte violacé. Il redressa sa tête et commença à m'embrasser. Et sans plus tarder, il se venge sur ma joue !
- Eh ! La joue on peut pas cacher ça ! riais-je. 
- Comme pour ton cou, tu mettras un foulard !
- Quoi ?! Non ! Je te préviens si j'ai une trace sur la joue, tu vas le regretter !
- Heureusement pour moi, on voit rien encore ! sourit-il tout content.
- Il vaut mieux pour toi !
- Mais je fais comment pour marquer mon territoire ?
- T'es pas un chat ! ripostais-je.
- Et alors ?
- Et alors ? Et si c'est moi qui marquais mon territoire ?
- T'es pas un chat ! répéta-t-il.

Je me redresse dans le lit. Je tends l'oreille pendant un quart de seconde et sors sans ménagement du lit. Un coup d'œil à la fenêtre, non elle est fermée. Je fonce à la chambre d'Arman, tout va bien aussi, il dort paisiblement et sa fenêtre est fermée. Une à une je vérifie chaque pièce de l'étage avant de me rendre compte que ce n'était que dans mon cauchemar. Il n'y a personne dans la maison. Je m'assois en haut de l'escalier pour reprendre mes esprits. Foutus réflexes. 
- Katherine ? Ça va ?
Je me retourne, Antoine est debout derrière moi.
- Antoine, je suis désolée je ne voulais pas te réveiller... J'ai pas fais gaffe.
- Kath... Est-ce que ça va ? me redemande-t-il.
- Maintenant que tu es là oui. 
Il s'assit à côté de moi sur les escaliers.
- C'était juste un mauvais rêve Kath... dit-il dans un souffle. Tiens, ça te fera du bien.
Il me tend un carré de chocolat. Je me rapproche un peu plus de lui et me cale contre son torse. Et les larmes viennent. Je les sens couler et tomber sur la douce peau d'Antoine. Pourtant il ne fait rien, me laisse extérioriser. Après cette petite crise, il me porte jusqu'à son, notre, lit et s'allonge à côté de moi. Je me colle à lui et me laisse bercer par le rythme lent de sa respiration, celui régulier des battements de son cœur et la douceur de sa main dans mes cheveux.


Hey mon p'tit pote de wattpad !
Je suis vraiment désolée j'ai passé toute la journée dehors à enchainer les rdv (pas galant malheureusement haha) et je suis rentrée super tard... Mais here we are ! J'espère que ce chapitre t'as plu :) et je te souhaite une très belle semaine 
Lucy 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant