66 ~ Veille de match

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22 Juin, veille du match France - Portugal

- Kath ? 
Je me retourne et souris à Antoine.
- On a un p'tit truc pour toi avec Hugo.
Mon frère arriva au pas de course.
- C'est bon, je suis là ! souffla-t-il.
- Super. Tout est bon ?
- Je crois.
- Les garçons... C'est quoi cette histoire ?

Hugo me tendit ce qu'il tenait dans les mains. Je découvre un tissu bleu foncé. Je le déplie, c'est un maillot. Mais pas n'importe lequel. Avec des bordures d'un joli jaune. Le numéro 17 inscrit dessus.
- Pourquoi 17 ? demandais-je.
- Retourne le, dit Antoine.
Je le retourne et découvre en gros 17 écrit, mais accompagné de GRIEZ-LLORIS au-dessus du numéro.
- Griez-Lloris pour que tu puisses avoir nos deux noms, et 17 pour que tu portes nos deux numéros et en plus ça fait ton jour de naissance. Comme ça t'es pas obligée de choisir entre un maillot à Hugo ou un à moi !
- C'est Antoine qui a eu l'idée, précisa mon frère.
- Comme ça tu pourras aussi éviter de porter un maillot vert de Tottenham avec LLORIS en gros derrière alors que c'est mon match, rit-il.
- J'avais bien aimé pourtant ! répliquais-je en me souvenant du match à Grenade.
- Moi aussi ! rit Hugo.
- Merci les garçons. J'aime beaucoup l'idée ! dis-je en les enlaçant.


Il y a de nouveau eu un article de presse sur moi. Ça a rendu Antoine fou...

- Non Kath ! On a déjà posé les limites avec Didier et Hugo l'an dernier c'est pas pour que ça recommence !
- Mais Antoine... Regarde, ça va. Ils n'ont rien dit de particulier. Il n'y a même pas de photos.
- Et celle-ci ? Tu y apparais à côté de Marine et Jennifer, et c'est précisé juste en dessous !
Il m'exhiba la photo, quelques pages plus loin, sous le nez. Effectivement, c'est explicitement écrit en dessous : "Jennifer Giroud, Marine Lloris et Katherine Lloris, la petite sœur du gardien et capitaine des bleus, célébrant avec le public le but du copain de Katherine, Antoine Griezmann."
- Je ne vais pas laisser ça passer. 
- Ce n'est pas si grave que ça...
- Tu y es mentionnée, photographiée, et il en est de même pour Arman. Non, c'est non Katherine ! 
- Je suis d'accord avec lui sur ce point Kathy, lança mon frère en débarquant. On les a déjà recadré une fois. Même si là ce n'est pas grand-chose, si on les laisse faire, ils ne vont pas se priver ensuite.
Et je sais qu'ils ont tous les deux raison.

- Didier a fait un communiqué de presse pour l'article. Il ne devrait plus circuler sur internet, et dans les nouvelles impressions il devrait y être retiré. Et la team Grizi a signalé en masse l'article sur la page internet du journal, ils ont même fait bugué le site, mais ça porte ses fruits, il n'y est plus lisible.
- Tu les remercieras de ma part, s'il-te-plait.

- Aller viens, on va entretenir cette vieille machine !
- He ! Je ne te permets pas ! répliquais-je faussement outrée.
- Graffitis ? appela Antoine. 
Il relaça ses chaussures et on sorti courir dans le parc à côté.


- Ça t'a fait du bien ? lui demandais-je lorsqu'on marchait le retour jusqu'à l'hôtel.
- Ouais. Ça fait redescendre le stress. Merci de m'avoir accompagné.
- J'en avais besoin aussi.
On rentre main dans la main dans l'hôtel où sont logés les bleus depuis que la compétition a commencée.

Après avoir couru, Antoine se rend à sa séance de kiné. Les gars ont eu un léger entrainement-réveil corporel ce matin puis avaient l'après-midi quartier libre sauf la séance de kiné. 
Je me pose avec Graffitis sur le perron pour le brosser un peu, retirant de sacrée touffes de poils avec la brosse à chaque fois. J'en fais un tas à côté de lui. A la fin du brossage, il se secoua dans tous les sens et sauta pattes-jointes dans le tas de poils que j'avais fait.
- Graff ! m'indignais-je en riant.

On remonte à ma chambre où je me pose dans mon lit pour lire. 

Environs 45 minutes plus tard, Antoine toqua à ma porte.
- Vas-y entres !
Il poussa la porte et me sourit.
- Ça a été ?
- Nooon, il a utilisé le crocheeeet !
Sa réponse sortie sur un ton enfantin me fit rire.
- Vas te doucher pour bien te détendre et je te masse ensuite. Ça te va ?
- Seulement un massage ?
- Oui. Aller ! A la douche Griezmann !
- Tu me rejoins sous la douche? tenta-t-il de négocier.
- Non, je vais continuer mon livre !

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant