114 ~ Pique-nique day

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Après avoir embrassé Antoine une dernière fois, après un dernier câlin avec Arman, je me dirige, accompagné de Graffitis, vers ma porte d'embarquement. Antoine a insisté pour que mon chien m'accompagne parce que :
- Petit 1) Les enfants seront ravis de le revoir et petit 2) Ça me rassure de ne pas te savoir seule pour voyager...
- Je suis grande Antoine, je peux voyager seule, il n'y a aucun soucis ! protestais-je pour le rassurer.
- Je sais, mais je préfère te savoir accompagnée lorsque tu rentres de missions, d'accord ? Le temps que tu reprennes tes marques, si jamais il t'arrive quoi que ce soit... 
Ça me rassure.
- Je comprends.


Lorsque j'atterri en Angleterre, je passe d'abord les contrôles de douane, c'était plus facile quand le Royaume Unis était dans l'Union Européenne. Sans parler des contrôles pour Graffitis... Je remercie notre statut militaire qui fait bien des miracles parfois. J'arrive enfin dans le grand hall d'arrivées de Gatwick que je connais par cœur. Sa map de Londres au sol m'a toujours fascinée !
- Tata ! s'écrièrent des voix que j'adore.
Je sens que Graffitis meure d'envie de courir à leur rencontre, comme ils sont en train de courir vers nous, mais il sait qu'il a ordre de rester à mes côtés, à cause des agents de sécurité qui pourraient se méprendre. Je me baisse pour les prendre tous les trois dans mes bras. Je suis si heureuse de les retrouver. Mon frère et ma belle-sœur arrivent tranquillement, main dans la main. Je me redresse pour les enlacer chacun à leur tour.
- Ça a été le retour en Espagne ? demanda Marine.
- Nickel ! J'étais trop contente de revoir Isabelle et Alain, on a fait la surprise à Arman en débarquant directement au stade. 
- Et ta dernière journée à Helsinki ? me demanda mon frère.
- Ab-so-lu-ment gé-ni-ale !
- Super ! Tu vas pouvoir discuter de tout ça avec ta filleule, elle est en pleine phase vikings !
- Elle a de bons goûts en même temps que veux-tu !

On prit un taxi pour arriver sur Londres. 


- On peut aller manger dehors ? demanda Anna-Rose.
- Oh oui un pique-nique ! s'exclama Giuliana. 
- Euh, rien n'est prêt ma chérie... se désola mon grand frère. 
- Ça peut s'organiser, proposais-je. Je vais voir dans le frigo et Giu et Anna vous m'aidez à préparer ?
Une exclamation de joie retentie en guise de réponse. 

J'ouvre le frigo et y plonge ma tête dedans. Léandro m'imita en fonçant dans le frigo ce qui nous fit tous rire.
Hugo m'apporta son enceinte et j'y connecte mon téléphone pour mettre de la musique. J'appelle Giu et lui confis une tâche. Elle fonce dans sa chambre et on ne la vit plus avant un bon moment. 

Je prépare donc différents sandwichs avec Anna-Rose. Léandro vient seulement nous embêter un peu de temps en temps avant que Marine ne le récupère. Elle est penchée sur son site Manège en Sucre. Et Hugo après une tentative de session d'étirements, s'est allongé sur le canapé pour se reposer. 
Après avoir fini tous nos sandwichs, je demande à Anna s'il ont un panier, pour se la jouer dans les règles de l'art.
- Il me semble mais je ne sais pas trop où il est...
- Je t'accompagne, on va chercher ensemble !

Et au bout d'un bon quart d'heure, au moment où on allait abandonner, Anna le trouva !
On y mit tous nos sandwichs dans des tupperwares en verre, une réserve d'eau, des serviettes, en tissus évidement, et j'ajoute un grand morceau de tissus épais. On monte ensuite retrouver ma filleule dans sa chambre.
- Tu as finis ?
- J'étais en train de relire pour vérifier qu'il n'y avait aucune faute.
- Alors ?
- Je suis pas très sûre.
- C'est pas grave.

Elle plaça alors sa petite carte-menu dans notre panier et on redescendit toutes ensembles.
- Tout le monde est prêt ? demandais-je.
Marine se releva de son travail et Giuliana réveilla son papa. 
- Bien dormi ? demandais-je.
Il se redressa en grimaçant. 
- Okay, okay, t'auras le droit à un massage ce soir, ris-je.
Il sourit et s'étira. 

Marine apparut soudain avec des bonnets pour tout le monde et des pulls. Elle tendit à chacun ses affaires et me prêta un de ses pulls. Par dessus, elle enfila un superbe trench coat puis une paire de baskets. Hugo opta pour sa veste en cuir. J'aide Léandro à enfiler son manteau et nous partons. 

En un quart d'heure nous y sommes. Il fait frais, mais sec, ce qui est une bonne nouvelle pour Londres. J'ouvre le panier que je portais et en sort la grande couverture pour qu'on puisse s'assoir dessus dans l'herbe. Je dépose le panier et ma filleule s'empresse de sortir sa carte qui indique le menu.  

Chacun se sert et on partage les différents sandwichs. J'avais aussi ajouté la bouteille de jus de pomme.
- Voulez-vous un peu de vin blanc ? nous demanda Giu, jouant la serveuse.
On rit en acceptant le verre de jus de pomme. 

Graffitis s'était posé à côté de moi, dans l'herbe pour ne pas salir la couverture de ses pattes qui avaient joué dans la boue. De temps à autre, je lui donnais un petit morceau de mon sandwich, que je lançais dans les airs et qu'il s'amusait à rattraper. 

Ensuite, évidemment, ce fut un foot. Hugo avait apporté un ballon et les équipes étaient composées d'Hugo, Giu, Léandro et Marine, contre Anna, Graff et moi. Enfin Graff, quand il veut bien apparemment. Il suffit de l'appâter avec un peu de nourriture et pouf ! Heureusement qu'il n'est pas comme ça sur le terrain. Deux environnements différents, deux Graffitis différents.

Graffitis accorda un nouveau point à l'équipe de Léandro. Et il commença a pleuvoir. Du genre, vraiment pleuvoir. On s'arrête et on court vers le panier resté sur le grand tissu étalé dans l'herbe. En deux temps, trois mouvements, on a tout remis dans le panier, et n'ayant rien prévu pour la pluie, parce qu'on avait vraiment compté sur la chance, on rentre en courant.
Trempés. 

Marine accompagne Léandro se doucher en premier, j'apporte des serviettes aux filles et mon frère pour se sécher les cheveux en attendant de prendre une agréable douche chaude. 
Puis en attendant mon tour, je prépare une énorme casserole de chocolat chaud. 

Hugo étend les vêtements mouillés, puis je lui propose de l'aide pour allumer un feu dans la cheminée. C'est un élément que j'ai toujours adoré, la cheminée. En Espagne, il n'y en a pas vraiment besoin il fait froid parfois, mais les radiateurs suffisent. Après que chacun ait pu se réchauffer sous la douche et se sécher, on se pose alors près de la cheminée, un chocolat chaud entre les mains, devant une série de vieux Tom & Jerry. C'est accessible pour Léandro, mais toujours aussi bon même adulte, et tout le monde est content !


- Tata ? Tu peux me lire une histoire s'il te plait ? me demanda Léandro en me tirant la manche.
- Bien sûr ! 
Je le suis jusqu'à sa chambre. Il choisit son livre et je me pose avec lui dans son lit, moi à demi allongée sur le côté, derrière lui, le livre posé devant lui pour qu'il regarde les images pendant que je lis.


PDV d'Anna-Rose

- Mais, Léandro ? Qu'est-ce que tu fais là ? s'étonne Maman.
- Tata s'est endormie.
- Elle doit être fatiguée, répondit-elle.
- Va te coucher dans notre lit, chéri, lui dit Papa.
- Je l'y amène, je vais aller travailler pour mes maths de demain dans ma chambre. Bonne soirée ! leur dis-je.
- Merci ma grande, me lança Maman.
- Bonne nuit Anna-Rose, me répondit Papa.
- Aller vient Léandro. 
Je me baisse et il s'accroche à mon dos. Je le porte jusqu'à la chambre de nos parents et le dépose au milieu du grand lit aux draps bleu sirène. Il court à quatre pattes jusqu'aux oreillers et se glisse sous la couverture.
- Fais de beaux rêves Léandro !

En repassant devant la chambre de mon petit frère je vois Kath endormie dans le petit lit. J'entre dans la chambre et attrape la couverture pour la couvrir. 
- Fais de beaux rêves, murmurais-je en même temps.
Puis je sors et gagne ma chambre pour finir de réviser mes maths.


Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant