133 ~ Combat de fierté

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- Jo ? Tu connais un peu les deux MONNIER ou pas ?
- J'ai une fois vu la plus grande, Morgane il me semble. Pourquoi ?
- Je ne sais pas trop, elle ne m'inspire pas celle là. Sa manière d'être.
- Tu vas voir, tout son petit groupe est comme elle.
- Génial, marmonnais-je.
- Aller, oublie ça le temps du repas. Ne te prends pas la tête.
- Je n'aime pas l'influence qu'elle semble avoir sur sa sœur, continuais-je.
- Je garderai un œil sur ça si tu veux. Bonjour Matt ! Bonjour Dylan ! lança-t-elle joyeusement.
Nous ne les avions pas croisés ce matin.
- Bonjour les filles. Ça a été ce matin ?
- Nickel, répond ma marraine pleine d'enthousiasme.
Elle échangea encore un peu avec eux mais je n'écoute plus.

- Je t'ai parlé du système de communication ?
- Hein ?
- Visiblement non. Okay. On a le droit a un mail par semaine.
- Chouette !
- Nos mails sont relus pour être sûr que nous ne dévoilons rien de confidentiel et aucune informations négatives, ainsi que les mails que l'on reçoit, ils sont lus pour être sûr qu'aucune mauvaise nouvelle ne vienne nous saper le moral. C'est déjà suffisamment compliqué comme ça, il faut qu'on reste concentré.
- C'est sûr.
- Mais au moins tu peux écrire une fois par semaine. Tu pourras demander à Antoine des nouvelles.
- Merci.

Les pâtes carbo, comme le repas d'hier, ne payent pas de mine mais sont excellentes ! Ça me change les idées.
Mais maintenant que Jo a mentionné Antoine, je me demande comment il va, comment il gère sa convalescence seul avec Arman. Je rédigerai mon mail dans la soirée. 


C'est l'heure d'un exercice de combat. On profite de l'absence de l'hélicoptère pour occuper son emplacement. Par groupes de deux, affublés d'une paire de gants et d'un petit matelas les matelots s'entraînent. 

- Reste gainé pour mieux encaisser le choc, tu seras plus stable pour riposter après, dis-je à un matelot qui faisait trois pas en arrière à chaque coup, presque au bord du pont. 
Je continue d'observer les combats. Morgane se débrouille pas trop mal malgré sa prétention, et je n'ai pas de correction à lui apporter pour la faire redescendre. Dans son petit groupe, je remarque une autre fille, LEFEBVRE.
- Gardes de la tension ici, dis-je en posant le bout de mes doigts sur son abdomen. C'est de là que vient la force de ton coup et la solidité. 
- J'ai pas de pseudo conseil à recevoir de la part de quelqu'un comme toi, répondit-elle cinglante.
Jo l'entendit. Et réagit plus vite que moi encore.
- LEFEBVRE, lança brusquement Jo.
- Le respect que tu dois aux autres de manière générale, ainsi celui que tu dois à tes supérieurs hiérarchiques ? Tu connais le respect ?
- Puisque tu te trouves si bonne que tu n'as pas besoin d'aide, tu vas combattre le Commandant LLORIS. Maintenant.
Je n'étais pas prête à ça. Mais j'approuve son idée. 

Tous les matelots s'arrêtent. Jo me lance une paire de gants que j'enfile sans plus tarder et regarde LEFEBVRE. 
Je la laisse attaquer en premier. Je pare sans aucun soucis. Quand elle prépare son coup je peux le lire sur son corps, mais aussi dans ses yeux. Je me contente simplement de parer et envoie de temps en temps un petit coup. 

Je commence à m'ennuyer de ce combat de la prétention. 
- Bon... On a finit de s'échauffer ? On peut y aller ? On peut s'amuser ? la piquais-je dans sa fierté. 
Je lui laisse à peine le temps de réagir, je lui assène un coup dans les côtes. Ce coup lui coupa la respiration. Je la laisse la retrouver pour lui assener un coup dans l'épaule opposée. 
- Eh bien ? Tu ne viens plus me chercher ? demandais-je, toujours provocante. 
Elle tente un coup que je pare facilement de nouveau. 
- Aller, vas-y, je ne pare même pas cette fois. Viens !
Elle a l'air d'hésiter une fraction de seconde, comme pour savoir si c'était un piège ou non. Mais je ne pare pas. Elle n'a toujours aucune tension dans son centre et le coup n'a pratiquement aucun impacte. 
- Je t'ai dit de garder de la tension dans ton centre non ? riais-je, toujours plus provocante. Regarde ce que ça donne quand tu y appliques de la tension !
Je lui assène un nouveau coup et elle est projetée au sol. 
- Je crois que ça suffira pour aujourd'hui, conclus-je. 

Je m'approche d'elle en retirant mes gants pour lui tendre une main et l'aider à se relever. Mais elle l'ignore complètement. Le combat n'aura duré qu'à peine trois petites minutes à partir du moment où j'ai décidé qu'on arrêtait de faire semblant.
- Fierté de côté. On a toujours à apprendre des autres, même quand on est déjà dans le top du classement, ajoutais-je alors qu'elle me tournait le dos pour s'en aller.
Ses amis tentent de l'apostropher mais elle quitte le pont rapidement, fierté blessée.

- Le respect, c'est pour tout le monde, envers tout le monde. Supérieurs ou camarades, lança Jo d'un ton ferme. 
- Et on a tous à apprendre les uns des autre. J'ai autant à apprendre de vous que vous avez à apprendre de moi. Ou de n'importe qui. On peut toujours s'améliorer. Gardez ça en tête pour progresser. Tout le monde vous apportera. Vos instructeurs évidemment. Vos camarades. Vos ennemis aussi. 
- Vous pouvez disposer, termina Jo une fois que j'eu fini. 

On clôture la marche avec le matériel de la séance. On se dirige alors vers la salle où il est stocké.
- J'ai bien aimé ta petite leçon sur le respect et l'apprentissage, me confia Jo.
- Je te cède tous les droits, rigolais-je. Plus sérieusement, je ne suis pas sûre que ça ait atteint le petit groupe de MONNIER et ses amis mais bon, on verra bien.
- Ça finira bien par leur retomber dessus à un moment. Que ce soit ici ou sur le terrain. J'aimerai juste que ça ne soit pas au détriment d'une vie. Hum, je vais aller rejoindre les autres dans la salle de repos des gradés. Tu veux venir ?
- Je vais écrire à Antoine et je te rejoins ?
- On est Mardi, les mails seront relus et envoyés demain, pour info. Tu vas te retrouver dans les couloirs ?
- Ça devrait aller je crois. Merci. A tout de suite !

Antoine,

Avant toute chose, je t'informe que toute notre correspondance est lue pour en éliminer les informations confidentielles de mon côté si j'en divulgue, ainsi que toute mauvaise nouvelle pour garder le moral pendant cette période pour rester le plus concentré sur le travail. 

J'espère que ta reprise se passe bien. Jo m'a dit qu'elle essaierait de nous brancher sur le match. Alors même si je ne suis pas physiquement là, je serai quand même un peu là. Tu es toujours dans un petit coin de ma tête, tu le sais. Raconte moi comment ça se passe à l'Atlé, à la maison avec Arman. 
Tu me manques déjà tant ! J'aimerai être à tes côtés pour te suivre dans ta reprise, t'encourager etc. Je suis de tout cœur avec toi. 

Je t'aime, embrasse Arman pour moi ❤

PS : Comment va la famille Griezmann et Lloris ?


Hello mon p'tit pote de wattpad !
J'espère que tu vas bien, que tu as passé une belle semaine !
Je suis pas très productive en écriture en ce moment... ça me manque un peu mais l'inspiration n'est pas trop présente, j'ai hâte que ça revienne !
Le chapitre t'a plu ? Promis, la réponse d'Antoine arrive très vite ;)
Passe une bonne semaine !
L. 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant