Une formation ~ Antoine Griezmann

103 ~ Laisse-moi m'en assurer

PDV de Kathleen

- A TERRE ! cria Kath en se jetant sur la bombe.

Sans réfléchir je me jette à terre. Mais j'ai pas le temps de toucher le sol qu'une nouvelle explosion retentie.
Je redresse la tête pour voir si pour Kath tout va bien. Elle a été projetée à quelques mètres. 
- KATH ! hurlais-je. KAAAAATH !

Je me redresse en moins de deux et fonce vers elle.
- Kath. Steuplait. Me dit pas que...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, on se fait attaquer. Je tire mon amie vers le bord de la route où la pierre pourra l'abriter. 
Graffitis se met à lui lécher le visage. J'ai peur que ça n'augure rien de bon...
- Kath, Kath, Kath ! Réveilles-toi ! Serres-moi la main, je sais pas, fais un truc !

Pas de temps à perdre, je dois riposter. JANET est déjà en train de s'y affairer. 

PDV de Katherine

Je reprends peu à peu connaissance. Des bruits de tirs fusent. Ça me fait revenir d'autant plus vite. Je me redresse, ma tête tourne un peu mais on se débrouillera avec. Je commence par vérifier mes mains. Je les ai mises derrière moi en me jetant sur la bombe car je n'ai aucune protection dessus. Et heureusement elles n'ont rien. Mais je n'ai pas d'armes. Parce que c'est évidemment incompatible avec ma tenue et le fait que je sois proche d'explosif tout le temps, avec la poudre d'une arme à feu ce serait pas la meilleure idée. Kate étant à côté de moi, je me sers dans sa réserve sur elle. J'attrape une grenade et m'arrange pour la lancer au dessus de nous, de là où viennent les tirs. Et boom. J'attrape ensuite l'une de ses secondes armes, celle à la cheville et riposte avec elle. 

Peu après, avec l'assaut sans relâche de JANET et Kate, ça se calme. Kate se retourne.
- Kath !? 
Et elle se retourna immédiatement pour me découvrir derrière elle, un peu sur sa droite, au lieu d'être étendue sur sa gauche. Elle se jeta à mon cou.
- Est-ce que ça va ? Tu m'as fais si peur ! s'écria-t-elle. Merci, ajouta-t-elle plus bas. Merci.

On écourta notre tour pour rentrer et demander une relève. Kate a besoin de se remettre de ses émotions aussi.
En voiture, Graff sur mes genoux, refusant de se décoller de moi, Kate, au volant, ne cessait de me regarder par l'intermédiaire du rétroviseur central. 

Une fois à la base, Kate, comme un chef d'orchestre, organise tout. Elle envoie l'équipe suivante sur le terrain, JANET se lance à la cuisine pour préparer le repas du soir, elle demande à RENSON de lui ramener la mallette de premiers soins.

- Assieds-toi Kath. 
- Mais ça va, je te promets ! 
- Oui, c'est ça. Laisse-moi m'en assurer. 
- J'ai juste été un peu sonnée, mais tout va bien !
- Aller ! s'impatiente-t-elle.

Je me laisse tomber sur la canapé en soufflant. En vrai, je la comprends. J'aurai fais de même. RENSON lui apporte la mallette et s'accroupie à côté d'elle, légèrement en retrait.

- Bon, regarde-moi. Comment tu te sens ?
- Ça va. 
- Pas la tête qui tourne ?
- Non, ça va.
- La nuque ?
- Tout va bien.
- Montre-moi tes mains, s'il-te-plaît.
Je les lui donne et elle les prend avec une grande délicatesse.
- C'est fou.
- Quoi ?
- Elles n'ont rien. 
- Elles étaient dans mon dos.
- Elles auraient quand même pu être abîmées. Il n'en n'est rien. Merci. 
Elle me regarda longuement.
- Merci de m'avoir sauvé la vie. Et d'avoir risqué de perdre tes mains et ta vie pour le faire. Merci Katherine.
- Je recommencerai encore et encore s'il le fallait Kathleen.

Elle vérifia encore quelques petits trucs.
- Tu me feras le plaisir de passer voir le médecin à ton retour d'acc ?
- Oui maman. 

Puis elle rejoint JANET en cuisine pour l'aider.

- Comment vous avez su qu'il y avait une seconde bombe ? me demanda RENSON après un instant.
- Je connais le mécanisme. Au son que la première a fait, quand je me suis retournée j'ai vu la situation, j'ai tout de suite reconnu le système.
- Et vous n'avez pas hésité une seconde pour vous jeter sur cette seconde bombe, ajouta-t-il un peu hésitant.
- Non. J'ai prêté serment. C'est mon devoir. Et même en dehors du cadre du travail, pour le Commandant VIDAL je me jetterai sur toutes les bombes qu'il faudra pour lui sauver la vie. Sans aucune hésitation. 
Il hocha longuement la tête, comme en train d'intégrer l'information. 

- Eum... C'est vrai que... em... que vous avez survécu à.. à un cauchemar ? Fin... je veux dire.. il y a des bruits qui courent sur vous comme quoi.., se hasarde-t-il.
Je vois où il veut en venir.
- Mais d'où tu te permets ce genre de question personnelle ? s'insurgea Kate en approchant, menaçante, une cuillère en bois à la main.
- Je... je suis désolé. 
- Kate, ça va. C'est normal. Il fallait s'y attendre. 
- Votre réputation à toutes les deux vous précède. En positif hein ! 
Kate lui a fait peur et il essaie de se rattraper.
- Vous êtes connues comme une légende passée sous murmures dans la caserne. Vos noms en tout cas. On ne connaissait pas vos visages et c'est comme ça que vous avez pu vous infiltrer parmi nous au début. Mais lorsqu'on nous annonce qu'on va en faite travailler avec vous, c'est un véritable honneur. Ça n'en avait peut-être pas l'air, mais ça l'est. N'importe quelle nouvelle recrue rêverait de travailler sous vos ordres. Vous êtes les premières, et seules, à avoir réussi la formation. Et rien que ça c'est... 
Il marqua une pause.
- Je crois que je ne voulais pas admettre que j'avais tant à apprendre de vous. 
- Il faut rester humble et se rappeler qu'on peut toujours s'améliorer, même quand on est premier, et surtout qu'on apprend de tous, lui dis-je simplement.

Hello !
Mea culpa, j'ai pas vu les jours défiler... J'espère que ce chapitre t'a plu et que tu es rassuré.e, j'espère aussi que tu ne meurs pas de chaud et je te souhaite une merveilleuse semaine !
PS : Lundi prochain je commence un stage, j'essaierai de poster mais si je rate j'essaie de faire au mieux dans la semaine ;)
A très vite !
L.