139 ~ Retour tranquille

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J'arrive à la maison vers 22h45. Je ne sais pas si je vais trouver Antoine et Arman déjà endormi, la prolongation de la convalescence pour l'un et l'école pour l'autre, ou si, sachant que je rentrai aujourd'hui, ils sont restés éveillés. 

Je tente la poignée avant de sortir mes clefs. Mais il n'y en aura pas besoin, la porte n'est pas verrouillée. 
A peine poussais-je la porte qu'une masse poilue me sauta dessus en jappant. Ça averti les autres. Qui déboulent aussitôt. 

- Kath ! 
- Oh vous m'avez tant manqués !
Arman me prend mon sac, Antoine m'attrape et me porte jusqu'au canapé.
- Non, non, non ! Antoine tu es blessé !
Mais on est déjà sur le canapé. 
- Il est tard les garçons, on devrait aller se coucher. Tous. 

C'est à contrecœur qu'ils montent à l'étage. 
- Arman ? l'interpellais-je au moment d'entrer dans notre chambre.
Il se retourne.
- Viens dormir avec nous, lui proposais-je. On pourra discuter un peu tous ensemble mais dans un lit, bien au chaud sous la couette ! 

On se glisse alors tous les trois sous la couette dans notre lit. 
- Alors, comment ça s'est passé pour vous ? demandais-je.
- On a fêté la chandeleur à l'école ! La maitresse avait amené un appareil à crêpes et on en a tous fait ! C'était trop bon !
- Oh, arrête, je suis jalouse ! 
- Vous avez fêté la chandeleur sur le bateau ? me demande-t-il.
- Evidemment ! Quelle question ! Il faut bien entretenir le moral des marins !
- Et c'était bon ?
- Très ! On avait de chouettes cuisiniers. Et toi Antoine ? Tu as fêté la chandeleur ?
- J'ai été mangé au club ce midi là pour l'occasion.
- Et le lendemain soir on a fait un repas entièrement de crêpes ! Des crêpes salés pour le plat et des crêpes sucrées pour le dessert ! ajouta Arman.
- On a fait ça le lendemain parce que sinon on allait se transformer en crêpe tellement on en aurait avalé en moins de 24h ! rit mon copain. 

- Et... qu'a dit l'équipe médicale de l'Atlé ? demandais-je.
- Que je devais continuer de me reposer, mais qu'en parallèle on va faire plus de renforcement progressif. C'est les dernières études kinés, donc on essaie. Deux des kinés sont partis faire une formation sur ça, pour avoir les dernières infos et méthodes, et transmettront aux autres de l'équipe au retour. Pour recommencer en douceur et recharger progressivement pour revenir sur le terrain encore plus fort ! dit-il avec conviction.
- C'est génial ! Je suis super contente pour toi, tu vas pouvoir revenir pour de bon sur le terrain !
- Je garderai des séances préventives ensuite pendant longtemps, puis une fois de temps en temps pour être sûr de tenir la route. 
- C'est vraiment super ça. 
- Et toi ? Raconte nous comment tu as martyrisé les élèves de Jo !
Je leur raconte certains des exercices qu'on a fait, l'évolution du groupe... Je raconte aussi les différentes soirées qu'on a selon le jour de la semaine, ça fait vraiment du bien au moral quand on est perdu en mer au milieu de rien.

Alarme. Réveil.
- Oh non, marmonnais-je dans mon oreiller. Je veux dormir.
- Rendors toi Kath, me lance alors Antoine. 
Puis je n'entends plus rien et me rendors en moins de deux.

La lumière du soleil me caressant le visage me re-réveille plus tard. J'ouvre doucement les yeux. Le soleil porte le nom d'Antoine. 
- Coucou ma belle.
- Antoine. Viens par là, dis-je en tirant sa main pour qu'il me rejoigne dans le lit.
- Je partirai vers 10h45, prévient-il.
- Et il est quelle heure là? demandais-je les yeux mi-clots.
- On a encore plein de temps.
- Oh mon amour il ne fallait pas me dire ça.

- J'ai pas envie de sortir du lit. Ni que tu en sortes.
- Kath, il faut bien que j'aille au club. En bas il y a du poulet et du butternut rôti pour que tu puisses manger.
- Merci Antoine. 
- Je t'aime. Et je m'occupe d'Arman ce soir. Prends ta journée pour toi, pour être tranquille et revenir à la vie civile comme il faut.
Et il s'éclipsa. 

Je regarde l'heure et le décalage horaires avec l'Angleterre. Hugo est surement en entrainement là. Mais je vais quand même tenter.
Mais évidemment il ne répond pas. 
- Salut frangin ! C'était juste pour dire que j'étais rentrée, mais t'es surement en entrainement, alors concentre toi bien ! Bisous !


Je reçois un appel d'Antoine en début d'après-midi.
- Kath ! Kath ! Kath !
- Quoi Antoine ? m'exclamais-je devant tant d'enthousiasme de mon copain.
- Tu devineras jamais ce que Koke a trouvé !
- Euh, Antoine il y a tellement de possibilités ! Accouches !
- Il a trouvé une fanfiction sur moi, éclate-t-il de rire. 
Surprise j'ai un temps de latence avant de rire à mon tour.
- Et qu'est-ce que ça raconte ?
- Eh bien, je ne sors pas avec ma charmante Katherine Lloris, mais avec la sœur d'Oli ! Anna Giroud ! 
- Il nous a caché qu'il avait une seconde sœur ? m'exclamais-je faussement outrée. Et tu m'as caché que tu sortais avec elle ? ajoutais-je.
- Alors que je ne la connais même pas !
On éclata de rire. 
- Faut que j'appelle Oli pour le prévenir qu'il a une sœur supplémentaire ! finit Antoine.
Puis on raccrocha. Quelle histoire alors !

Dans l'après-midi je fis une sieste, il est vrai que les deux derniers jours n'ont pas été de tout repos. C'est Graffitis qui me réveilla sans le faire exprès.
C'est donc parti pour une balade.

L'air frais de la ville espagnole est vraiment différent de l'air marin. C'est comme si je devais m'y réhabituer. Quand j'imagine qu'à cette heure là à Londres mes nièces et mon neveu ont de la neige... Graffitis gambade autour de moi tout content de pouvoir se promener en ma compagnie, il n'arrête pas de faire des allers-retours vers moi. En passant dans une rue commerçante, je demande à Graffitis de m'attendre dehors pendant que j'entre dans une boutique.
En sortant je vois un enfant essayer de caresser Graffitis mais ne pas vraiment oser.
- Vas-y. N'aies pas peur, il n'aura pas peur.
Voyant qu'il n'ose toujours pas vraiment, je m'accroupis à côté de mon chien et lui tends ma main.
- Viens.
Il attrape ma main et je la présente à Graffitis. Il l'a renifle très rapidement avant de lui donner un grand coup de langue. Le garçon eu un sursaut de peur mais resta sur place. Puis je pose sa main sur la tête de Graffitis qui tout content se met à remuer de la queue.

Après cette rencontre, en continuant dans cette même rue, j'entre dans une boulangerie.
- Je sais qu'il est peut-être un peu tard ahora, mais vous resterait-il un gâteau par hasard ?
- Vous avez de la chance mademoiselle ! Il nous en reste deux de la journée. Lequel voulez vous ?
Après une rapide description des gâteaux, je pris celui au chocolat. Une soudaine envie de chocolat. Après avoir payé, je ressors. Et je décide de continuer encore un peu pour aller me prendre un chocolat chaud dans le bar un peu plus loin. Je laisse Graffitis dehors pour commander à l'intérieur.
- Il est à vous le chien ?
- Oui.
- Il n'y a pas beaucoup de monde à cette heure, faites le entrer. Restez au chaud tous les deux.
- Oh merci.

La conversation avec le barman fut très intéressante. Mais c'était bientôt l'heure pour Antoine de finir sa journée au club et d'aller récupérer Arman pour l'emmener au foot. Et j'avais envie de les accompagner à l'entraînement.



Hello hello !
Comment vas-tu ? Pas trop fatigué.e ? Comment s'est passé ton weekend ?
Enfin le retour et les retrouvailles... ça t'a plu ?
Comme d'habitude, je te dis à Lundi prochain, 17h30 pour un nouveau chapitre !
A très vite !
L. 

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant