135 ~ Je te connais Antoine

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PDV d'Antoine

Je me réveille avec une sensation de fatigue déjà présente. Je décide de trainer un peu au lit. Je me tourne vers le côté de Kath. Vide et froid. Elle me manque. 

Je finis par me lever, c'est Mercredi matin, Arman n'a pas école mais j'ai kiné ce matin, moi. Je descends tranquillement et m'affaire dans la cuisine. J'ai un peu plus faim ce matin, je décide de me faire des croque-monsieur. Je les coupe en triangles et en laisse quatre de côté pour Arman. Sur un papier j'écris : Bon appétit mon grand ! Je devrais être de retour vers 12h45-13h, si il y a un soucis, tu sais quoi faire :)
Je t'aime, bonne matinée !

Je mets mes baskets et sors. La fatigue et le mal de tête ayant raison de moi, je capitule et prends la voiture. Et un sentiment de culpabilité me prend, j'aurai pu, j'aurai du, y aller à vélo, ce n'est pas si loin et ça fait comme un pré-échauffement.

J'arrive au club et me gare. Je remarque les voitures de quelques uns de mes collègues, déjà présents. Je descends et salue le gardien en passant devant lui. Je passe par le terrain pour saluer les collègues pour rejoindre la loge des kinés. 

- Hola Antonio ! Oula.. Petite mine ! Tu as assez dormi ?
- Hola Paco. Oui, oui je crois. 
- Viens. Mets toi en boxer et allonge toi sur la table. 
Je me déshabille et m'allonge. Paco prépare ce dont il a besoin. 
- Racontes-moi. Comment ça se passe à la maison ?
- Bien, plutôt bien. Ce ne serait pas aussi facile si Arman n'était pas aussi autonome et digne de confiance. Elle me manque, elle nous manque, mais ça se passe bien. 
- Arman, ça va ?
- Il a l'air de gérer. Mais il cache bien ses émotions aussi, j'ajoute en me rappelant à quel point il était resté solide en surface après la mort de son meilleur ami d'enfance ou après le retour de Kath quand elle était en unité de soins intensifs à Paris. 
- Elle revient dans plus trop longtemps, elle va revenir, dit Paco en se voulant encourageant.
- Elle ne sera pas là pour le match. J'aurai aimé.
- C'est pas parce qu'elle n'est pas la physiquement qu'elle n'est pas avec toi. Elle est dans ton corazón. Toujours. Et dans ta tête. Dans tes veines. Elle est avec toi. 
- De toute façon, si ça se trouve, Simeone ne me fera pas entrer sur le terrain.
- Je ne pense pas. Et même si tu n'es pas sur le terrain dès l'ouverture du match, ce qui va être le cas je pense, je pense qu'il te fera entrer plus trad justement. Ça va aller Antoine, ça va aller.

Après la séance de kiné, je regagne le terrain avec les collègues. On prépare le prochain match, et Simeone nous annonce qui sera titulaire. 
Evidemment, je ne le suis pas.

- Antoine ? m'appela-t-il tandis que les autres se dispersent. Tu rentreras surement en seconde mi-temps. 
Il confirme alors les dires de Paco.
- Je ne veux pas que tu le prennes négativement ou quoi que ce soit. Je te connais Antoine et je sais que ça ne va pas fort en ce moment. Je le vois. Et je sais comment tu peux penser pendant ces périodes là. Je ne veux pas que tu t'abattes, tu sais ce que tu vaux. Je voulais être clair avec toi, oui je ne te fais pas titulaire, je préfère te faire rentrer plus tard pour que tu redonnes du peps à l'équipe en seconde partie de match. Ta convalescence à été longue pour toi, je ne veux pas t'épuiser dès ton retour. Tu sais que tu es un bon élément pour l'équipe, et il faut aussi te préserver. Tu comprends ?
J'hoche simplement la tête, le regard bas, à essayer de retenir mes larmes. 

Et il a raison ! Je ne lui en veux pas, absolument pas. C'est juste que cette matinée est déjà longue, et je ne sais même pas pourquoi je pleure en faite. Il vient de me dire que je vais pouvoir jouer quand même, même si je ne suis pas titulaire pour le prochain match. Que me faut-il de plus ? Pourquoi est-ce que je pleure ? Ça n'a pas de sens. 

- Antoine, regarde moi s'il te plait, me demande doucement mon coach, comme s'il le sentait.
Après un instant, je redresse la tête. 

- Oh Antoine ! Je ne voulais pas te faire pleurer, au contraire ! Je voulais que tu saches que malgré tout je compte te faire entrer sur le terrain ! Je voulais que ça te rassure, ou que ça te fasse plaisir, pas que tu pleures ! Non. 
Il m'attrapa par les épaules et m'attira à lui dans une étreinte. Oui, Simeone est comme un deuxième père pour chaque membre de l'équipe. On passe tellement de temps ensemble aussi. 
Et dans cette étreinte, je relâche mes larmes. 
- Ce n'est pas ça, je suis content de pouvoir jouer, je t'assure ! C'est juste compliqué en ce moment.
- Je sais. Je suis désolé. Tu sais qu'elle pense à toi. Elle revient dans un peu plus d'une semaine encore. 
- Il reste encore douze jours avant son retour. J'aimerai qu'elle soit là pour ce match. Plus que pour n'importe quel autre. 
- Ça va aller. Tu as bien travaillé avec Paco, on va faire attention à tout et tu vas entrer sur le terrain en seconde partie. Tu auras eu le temps de bien t'échauffer avant, de vérifier avec Paco, et je ne te ferai pas entrer dans une ambiance trop excitée, si je vois que sur le terrain ça se passe pas déjà très bien, je ne vais pas t'envoyer au casse pipe. On va faire ça bien, me promet-il.

- Les garçons ? Vous êtes chauds ? 
Ils répondent à l'affirmative. 
- Okay, je veux deux équipes. Nelson va vous arbitrer. Petit match pour finir la matinée. Antoine je vais jouer avec toi, un petit jeu de jambe pour te remettre en jambe. 
Je souris à sa formulation. Koke vient me taper amicalement l'épaule avant de rejoindre une des deux équipes qui se formaient. 


Hey ! Alors le retour d'Antoine t'a plu ? 
J'espère que les vacances se passent bien pour celleux qui sont en vacances et que le retour n'est pas trop difficile pour les autres ! Courage !
Sur ce, je te laisse, je vais aller chercher Inspiration voir si elle traine dans le coin ! A bientôt !
L. 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant