Le taxi me dépose et je sors du véhicule. Je passe les portes à ouverture automatique et me présente à l'accueil.
- Bonjour, je suis Mademoiselle Lloris, j'ai rendez vous avec le psychiatre... euh... je suis désolée, je ne me rappelle plus de son nom de famille. On se connait bien maintenant et j'ai pas utilisé son nom de famille depuis longtemps...
- Ne vous en faites pas Mademoiselle Lloris, je vous ai trouvée. Vous pouvez y aller. Bonne séance.Je prends la direction des escaliers et monte au troisième étage. Porte 332. Je passe la porte et arrive dans un petit sas d'attente en cas de retard. A peine je suis entrée qu'Octave sorti de son bureau.
- Katherine ! J'ai bloquée mon entière après-midi pour toi. On a tout notre temps. Où veux tu aller ? Les toits ? Les jardins ?
- Les jardins. Oui, les jardins.
- Eh bien, allons-y !On descendit tous les deux dans le calme et on prit la direction des jardins de l'hôpital. Des aides-soignants se promènent avec des invalides ou des patients en rééducation. D'autres sortent fumer. C'est un vaste parc, avec quelques chemins de cailloux clairs et quelques arbres au fond.
On marche un peu pour s'éloigner du bâtiment et Octave entame la conversation.
- Comment tu te sens ?
- Vulnérable. J'ai fais une crise il y a deux jours. Et... disons qu'ils ont un peu tous été témoins...
- Pourquoi tu ne m'as pas appelé hier ?
- J'étais HS...
- Okay. Et tu veux bien me raconter ce qu'il s'est passé pendant ta crise ?
- Tu sais ce qu'il s'est passé là bas ?
- Oui, j'ai moi même constitué ton dossier sur les rapports qu'April à fait pendant mon absence.
- Bah, quelque chose de très similaire. Il voulait obtenir des infos...
- Comment t'as réagis ?
- J'ai réussi a résister puis j'ai plongé toute entière dedans et...
- Comment ça s'est déclenché ? me relance-t-il pour m'aider à continuer.
On s'arrête pour s'assoir sur un banc en pierre.
- Une lumière qui grésillait dans le couloir il me semble. Mes souvenirs sont un peu confus.
- Tu prends le traitement que t'a prescrit April ?
Je ne réponds pas.
- Katherine, je sais que ce n'est pas plaisant de prendre des médicaments, mais on ne peut pas évaluer l'efficacité du traitement sur toi si tu ne le suis pas... Il est là pour t'aider. Et tu me connais, je ne prescris pratiquement jamais de thérapies médicamenteuses, seulement quand c'est vraiment nécessaire.- Bon, dis moi. Tu dors bien ? Tu fais des cauchemars ?
- Ça va, je dors un peu plus que d'habitude, mais rien d'énorme non plus tu sais bien...
- Un cycle qui revient ?
- Non pas vraiment, ça bouge trop pour qu'un cycle se dessine en vrai... Parfois c'est 5h parfois 6h30 ou 7h... Il y a eu une ou deux nuits à 8h quand même.
- Effectivement. Mais en même temps ton corps aussi a besoin de se reposer. Tu en as conscience ?- Oui. Je crois.
- Je sais que ça à toujours été un peu chaotique, mais tes règles ? R.A.S ?
- Non, ça pour l'instant ça va. Je crois que je devrais les avoir bientôt, mais bon elles se présenteront quand elles se présenteront, comme d'habitude.
- Okay, si jamais tu remarques un truc qui te semble anormal tu me préviens, d'accord ? Souvent chez une personne réglée c'est assez facile de remarquer un décalage mais je suis sérieux, tu n'hésites pas à me prévenir au moindre doute.- A Clairefontaine, ça se passe bien ? Hormis la crise d'il y a deux jours ?
- Oui, les gars sont adorables. C'est comme une grande famille, tu vois ?
- Oui je me souviens quand tu m'avais parlé d'eux pour la première fois, quelques jours après les avoir rencontrés.
- Ils sont toujours aussi drôles, là les uns pour les autres, prêt à remonter le moral de n'importe qui... Je devrai même pas résider à Clairefontaine de manière permanente, du fait que je suis en couple avec Antoine, du fait que je suis la sœur d'Hugo aussi...
- Ce sont des circonstances particulières. Tu es bien mieux ici, avec ton frère et ton copain, et tous les gars de l'équipe, non loin de l'hôpital ce qui nous permet de nous voir une fois par semaine, plutôt qu'en Espagne, loin et seule...
- Il y aurait Arman avec moi.
- Je ne dis certainement pas le contraire, mais Arman est encore jeune. Ce n'est pas à lui de gérer une de tes crises.
- C'est vrai, admis-je. Mais je pourrais aller chez Kathleen aussi.
- Tu pourrais. Mais je crois que ton frère et Antoine sont vraiment rassurés de t'avoir avec eux. Tu as revu Kate depuis que tu as quitté l'hôpital ?
- Oui, une fois. Lors d'une journée ouverte aux familles.
- Comment ça s'est passé ?
- Bien, elle était contente de voir que je vais de mieux en mieux. Et ça m'a fait du bien aussi de prendre l'air. Non pas que je me sente étouffée ou quoi, mais j'ai quand même pu relâcher une certaine pression que je me suis mise sans m'en rendre compte.
- Quelle pression ?
- Normalement les familles n'ont pas le droit d'être là en permanence, donc je ne veux pas les déconcentrer, pour n'importe quelle raison. Que je n'aille pas bien ou pour un autre prétexte. Je ne veux pas les déconcentrer ils ont beaucoup de travail ! Et comme je ne veux pas qu'ils s'inquiètent non plus, si je ne vais pas bien je ne voudrais pas vraiment leur montrer non plus. Qu'ils restent focus sur le foot et pas sur moi. Je peux me débrouiller, tu es là, Kate aussi. Je peux me débrouiller seule.
Mais cette dernière phrase sonnait plus comme si j'essayais de me convaincre moi même.
Salut mon p'tit pote de wattpad !
Comment vas-tu aujourd'hui ? Tu profites de ce jour férié pour prendre soin de ta santé mentale ? Si c'est pas le cas, je te demande alors de faire quelque chose pour toi juste après avoir lu ce chapitre, s'il te plait :)
Et ce chapitre justement, il t'a plu ? C'était intéressant comme chapitre ou pas trop ? Je suis trop curieuse de vos avis !!!!
Je te souhaite une belle semaine, à Lundi prochain 😘
L.
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Une formation ~ Antoine Griezmann
FanfictionUne formation peut-elle vous changer profondément ? 2 ans après Katherine a fini sa formation SEAL et revient en Espagne pour vivre avec Antoine, Arman et... Des départs fréquents, des imprévus, des blessures, des voyages, leur vie de famille survi...