Une formation ~ Antoine Griezmann

81 ~ Quelle entrée fracassante sur le terrain !

Samedi 31 Juillet, Berlin

Antoine m'a dit qu'Arman serait avec la femme de Clément, Estelle et la copine de Samuel. Je suis rassurée, il n'est pas seul. Même si il se débrouillerait sûrement parfaitement bien tout seul, je n'en ai aucun doute. 

J'arrive au Mercedes-Benz Arena avec un peu de retard dû au vol. Je rejoins ma place en gradins sans prendre le temps de trouver Arman. Je sais qu'il est en bonne compagnie. 
Lors du passage de la caméra sur la foule dans les gradins je l'aperçois et mon cœur saute dans ma poitrine. Il m'a tant manqué.

Sur une passe décisive de mon copain, DEMIR marque à la 36'. Puis juste avant qu'Antoine sorte à la 79' il réalise une autre passe décisive à PUIG qui marque à la 73'. 
Il sort, un membre du staff lui tend une serviette et une bouteille de boisson isotonique. 

A la fin du match, je cours vers la pelouse. Je n'ai pas de laissez-passer pour le rejoindre mais j'espère vraiment que mon idée va fonctionner. Le Barça vient de gagner 3 à 0, les joueurs sont en train de se séparer après leur petite célébration et les gardes sont assez éparpillés aussi. Je saute d'un coup la barrière et continue ma trajectoire vers Antoine. 
En sautant j'ai attiré l'attention des agents de sécurité. Je dois l'atteindre avant qu'ils ne me rattrapent. 

Il est toujours de dos à moi. Il parle à un autre joueur. J'arrive et lui saute dessus, enroulant mes jambes autour de son bassin. Il manque de perdre l'équilibre mais se rétablit. Il tourne la tête et son visage s'illumine. Il m'embrasse rapidement avant que je descende de son dos et qu'il se retourne pour vraiment m'embrasser. Derrière je vois son collègue faire signe aux gardes que tout va bien. Merci. 
- Tu m'as manquée.
- Toi aussi champion. 
Il enserre ma taille avec force et me fait tournoyer autour de lui. 

Je le laisse aller aux vestiaires et je rejoins Estelle, Antonella et Arman. Ce dernier couru vers moi et je le réceptionne dans mes bras. 
- Quelle entrée fracassante sur le terrain ! rit Antonella.
- J'ai bien cru que les agents de sécurité allaient t'avoir ! Heureusement Marc-André les a arrêté, dit Estelle. 
- J'ai eu chaud aux fesses, oui. Où est passée la copine de Samuel ?
- Elle est parti vers les vestiaires il me semble, répondit Antonella.
- Okay. Je vous paye à boire en attendant les gars ?
- Volontiers. 

On se dirige alors vers la buvette et je commande pour nous quatre. Puis je distribue à chacun. 
- Ça a été avec Antoine ? demandais-je à Arman qui se tenait à côté de moi. 
- Toujours ! J'ai l'impression qu'il fait d'autant plus attention à ce que je ne manque de rien quand tu n'es pas là.
- C'est cool qu'il soit aussi investi dans son rôle ! lança Estelle. 
- Surtout quand toi tu as un métier aussi prenant. Il y a tant de femmes de footballers qui ne font rien d'autre à côté, juste mère au foyer. Je ne sais pas comment elles font pour ne pas vriller, ajouta Antonella. 
- J'ai beaucoup de chance, souris-je. Entre Antoine hyper investi et sa famille adorable. Mon frère aussi. Je n'ai vraiment pas à me plaindre.
- Aller, tu le retrouve bientôt ! me sourit Estelle.
- Oui, enfin, j'ai encore du temps, c'est toujours le dernier, riais-je. 

A leur sortie des vestiaires les gars accordent quelques mots aux journalistes avant de se disperser. Et évidemment Antoine tarde à sortir, mais heureusement ne tarde pas trop dans les micro des journalistes malgré leur nombreuses questions. 

Leo arriva portant l'un de ses fils.
- On se fait un resto pour fêter cette jolie victoire et le retour de la belle Katherine ? proposa-t-il.
Antoine accepta directement pour nous, et Lionnel parti proposer à d'autres et demander l'autorisation à son entraineur. 

- Comment tu te sens ? me demanda Estelle.
- Ça va, merci. Et toi ?
- Super. Clément m'avait raconté ta mésaventure à Clairefontaine. 
- Oh je me souviens, j'avais été prise de vertiges ce jour là. 
- Il était inquiet, comme tu lui avais demander de ne pas en parler aux gars il m'en avait parlé. Il voulait savoir si il devait faire quelque chose.
- Il n'y avait rien à faire. Je ne voulais pas d'aide... Mais ça va mieux aujourd'hui. 
- Je suis contente pour toi !
- Tu sais Estelle ? Tu es vraiment l'incarnation même de la douceur. Clément a sacrément de la chance de t'avoir auprès de lui.
Elle sourit, ses joues rosirent. 

On se dirigea donc tous ensemble vers un resto qu'un ami de Leo lui avait recommandé.
Le plus drôle est la compréhension : de nous tous, seuls deux ou trois parlent allemand. J'ai quelques lointaines bases suite à une collaboration avec une équipe allemande, mais c'est pas le même genre de vocabulaire.
On galéra un peu mais on réussi tout de même a décoder la carte et se faire comprendre.  

Hello helloooo !
Comment vas-tu ? Tu as passé un bon weekend ? une bonne journée ?
Ce retour avec Antoine t'a plu ? 
Je te souhaite une merveilleuse semaine ! Moi je vais aller me soigner mdr..
A lundi prochain pour la suite avec une "petite" annonce ;) 
L.