64 ~ Raté

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- Maud ! Arman ! m'écriais-je en les voyant arriver. 
Je cours en leur direction, manquant de trébucher en m'emmêlant dans mes propres pieds. Graffitis m'a aussi suivit en entendant Arman. 

J'enlace Maud et Arman. 
- Antoine ! criais-je. 
Il arriva au pas de course, mais accéléra en apercevant sa sœur. 

-Bravo pour l'Allemagne, le félicita-t-elle.
- Mouais... on a pas fait un super match...
- Mais vous l'avez gagné, c'est ce qui compte là ! Et puis ce soir vous allez battre la Hongrie ! N'est-ce pas ?
- On va faire du mieux qu'on peut.
- Ce n'est pas le petit Antoine combatif ! Qu'avez-vous fait de cet Antoine là ?
- Ne doutes pas, ça va te miner et tu ne seras pas bien pour ce soir... Tu sais de quoi tu es capable, vous avez été sacrés champions du monde, c'est pas du vent ! 
- Kath a raison, tu n'es pas là sans raison. 
- Je suis pas sûr d'avoir ma place pour cette saison... J'ai raté trop d'entraînements, je suis nettement moins bon je le ressens.
- Tu en as parlé avec Didier ?
Il secoua simplement la tête.
- Si Didier trouvait que tu ne faisais pas un bon travail, tu ne serais pas titulaire. 
Voyant sa mine, je le pris dans mes bras. 

- Arman ? Tu viens ? 
Il s'approcha de moi et je glisse plus bas :
- On va laisser Antoine avec sa sœur, il en a besoin.
Il a plus besoin de sa sœur que de sa manager, mais en temps que manager elle saura d'autant plus le rassurer. Je l'accompagnerai voir Didier un peu plus tard.

Je remonte à ma chambre et propose à Arman de m'aider. J'ai eu envie d'essayer de me couper mes cheveux, enfin plutôt juste les mèches de devant pour leur redonner un peu la forme qu'elles avaient il y a quelques mois. Je m'étais déjà renseignée un peu et je me munis d'un peigne et d'une paire de ciseaux. 

Je me lance et... c'est un désastre ! (ne faites pas ça, je suis actuellement en train de pleurer à cause de ça...) J'éclate en pleurs devant l'horreur du résultat. Je jette les ciseaux dans l'évier devant moi, frustrée. 
- C'est pas ce que tu voulais, mais c'est pas si terrible que ça, t'en fais pas, tente de me rassurer Arman. Ils repousseront.
Mes cheveux sont vraiment une des choses que je préfère de mon physique. Je me sens débile d'avoir voulu faire ça toute seule.
Arman me prend dans ses bras. Je cherche une solution pour cacher ça en attendant de rentrer en France et de prendre rendez-vous chez mon coiffeur pour rattraper cette épouvantable tête. 

Je trouve mon bonnet jaune au fond de ma valise. Etonnée qu'il soit présent là, mais contente d'avoir trouvé quelque chose pour camoufler le carnage. Tant pis pour la chaleur, je m'adapterai. 

En descendant manger, Hugo me regarda étrangement. Evidemment, porter un bonnet au mois de Juin n'a pas de sens. En plus c'est son bonnet, que je lui ai piqué il y a bien longtemps. 
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- J'ai fais une erreur... J'ai voulu tenté de me couper les cheveux toute seule, résultat j'ai de nouveau envie de pleurer...
- Oh pourquoi tu as envie de pleurer ? demande Maud qui venait d'arriver avec Antoine.
- J'ai honte... Je voulais me couper les cheveux et j'ai tout raté...
- Tu veux bien me faire voir après le repas ? J'ai arrangé les cheveux d'Antoine de nombreuses fois, je peux peut-être faire quelque chose pour les tiens, sourit-elle.
- Ça peut pas être pire que ce que j'ai là, reniflais-je.
- Je sais à quel point tu aimes tes jolis cheveux longs Kath, mais crois-moi, Maud a fait des merveilles avec les miens.
- Merci.

Après le repas, les gars ont leur séances de kiné pour se préparer au match de ce soir. 
- Aller, viens. On va rectifier tes cheveux. 
On monte dans ma chambre et je lui donne les ciseaux et le peigne dont je m'étais servie un peu plus tôt.

Elle regarda quelques secondes ma tête, puis commença à réparer mon erreur. En un quart d'heure à peine c'était réglé !

Je monte voir Antoine pour lui proposer d'aller voir Didier. 
- Tu peux me faire deux tresses s'il-te-plaît avant ? 
- Bien sûr. Aller, viens t'assoir au bord du lit. 

Il s'assoit et je me glisse en tailleur derrière lui. Je sépare ses cheveux en deux et commence à tresser. A la fin j'attache les deux tresses. 
- C'est bon ! Magnifique !
- Merci, dit-il en m'embrassant.
- Je t'accompagne au bureau de Didier maintenant. 
- Allons-y.

- Mais, en faite, il n'a pas de bureau, me fit remarquer Antoine. Vu qu'on est pas à Claire mais dans un hôtel.
On rit tous les deux.
- Par automatisme on a même pas fait attention haha !

On finit par trouver Didier après avoir pratiquement croisé tout le monde. Je lâche la main d'Antoine après une légère pression pour lui signifier qu'il n'est pas seul et que je ne suis pas loin. Je les laisse néanmoins entre eux pour discuter. 

C'est là que j'aperçois Graffitis qui rentre dans l'hôtel.
- Eh beh alors ? Où étais tu passé tout seul comme ça ? Hein ?
Pour toute réponse il aboya simplement.
- Aller, viens là ! m'exclamais-je en m'agenouillant les bras ouverts.

L'heure de se rendre au stade ne tarda pas à sonner. Lorsqu'Arman débarqua avec Maud et Paul, je remarque qu'il est coiffé comme Antoine. En effet ses cheveux commençant à être longs, qu'il ramène souvent en joli catogan, sont cette fois séparés en deux petites tresses incrustées, comme celles que j'ai faite à Antoine un peu plus tôt.
- Arman ? l'appelais-je.
Il s'approcha de moi en courant.
- Tu veux aller dans le bus avec Antoine et tonton Hugo et tonton Paul et tous les autres ? chuchotais-je.
- Ouiiii ! répondit-il en chuchotant aussi.
- Okay, je vais aller au stade avec Maud, je vais balader Graffitis avant et le ramener ici ensuite. Comme ça j'éviterai aussi la horde de journalistes. Mais je sais que les gars prendront soin de toi. Ça te va ?
- Trop chouette !
- Super, vas y ! Fonce !

Et saluuut !
Comment tu vas ?
Hier j'ai passé ma journée à procrastiner pour mes cours et à écrire un chapitre (qui arrivera dans un moment mais j'étais trop dans l'humeur pour l'écrire) et j'en suis trop fière ! Ça faisait longtemps !
J'espère que ce chapitre t'a plu et on se retrouve Lundi prochain pour la suite ;)
L.

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant