Quelques semaines plus tard...
Football Arena Munich, le 15 Juin
- Vous êtes prêts les gars ? demande Didier dans le hall.
- Oui ! répondirent-ils en chœur.
- Allez, en route mauvaise troupe !
Alors qu'on commence à se diriger vers le bus...
- J'AI OUBLIE L'ENCEINTE ! s'écrie soudainement Paul.
Il grimpe les escaliers en courant pour aller la chercher.
- Te fais pas mal en courant ! lance ironiquement Kylian.Il réapparu tout sourire, son enceinte en l'air, dans la main. Et on se dirige vers le bus. Je m'assois silencieusement près d'une fenêtre vers le milieu du bus. Antoine prit la place à côté.
- Ça va ?
- Mmm.
- Okay... T'as à peine prononcé trois mots de toute la journée.
- J'aime bien m'assoir à la fenêtre.
- Moi aussi.
- Tu veux échanger ?
- Non, t'es bien là.
Je remonte la capuche du sweat noir d'Antoine sur ma tête et la pose contre la vitre. Il attrapa ma main et enlaça nos doigts. Après un instant, je dis :
- J'aime bien voir les arbres défiler le long des routes. C'est apaisant. Leur compagnie. Il parait qu'ils sont très réceptifs aux câlins.
- T'en veux un ?
Je me tourne vers lui et me blottis dans ses bras.
- Excuses-moi...
- Mais de quoi ?
- Je suis stressée... Je veux pas vous mettre la pression, alors je parle pas trop parce que je suis stressée.Il ne répondit pas. Paul anime le fond du bus pour essayer de ne pas trop penser au match et se détendre un peu avant d'être concentré à fond dedans. D'ordinaire, ça ne me gène pas, je m'ambiance même plutôt avec eux, mais aujourd'hui j'ai du mal à le supporter, un rien me perturbe. Je porte mes mains à mes oreilles, mais le son filtre toujours légèrement et je me sens au bord d'une crise.
- Kath ?
J'entends à peine sa voix. La musique empli mon cerveau et m'empêche de penser. Antoine le comprend rapidement et se redresse pour attraper son sac au-dessus de nous. Il en sort son casque et une paire d'écouteurs avec un double jack.
- Prends le casque, il coupe mieux de l'extérieur.
Je le prends et le pose sur mes oreilles avant de remettre la capuche et de me recaler contre Antoine. Il mit ses écouteurs et brancha le double jack. Il lança alors la musique et me montra l'écran pour que je sache qui c'était : Lisa Gerrard. Je ne la connaissais pas, mais sa voix eu un effet immédiat.Le reste du trajet se déroula relativement bien. Coupé du monde extérieur, contre mon copain, avec la voix de Lisa Gerrard dans les oreilles et les arbres à perte de vue...
Puis on arriva. Antoine rangea ses affaires dans son sac et on suivit les autres pour descendre du bus. On a beau arriver en avance pour que les gars prennent leur temps pour s'échauffer et se ré-échauffer, la queue pour entrer dans le stade est déjà bien longue et les journalistes sont déjà bien trop nombreux. Ça m'angoisse. C'est presque je ne veux pas descendre du bus pour ne pas être face à eux.
Antoine m'attend à la sortie du car. Sentant ma détresse, il me tendit la main pour m'aider à descendre la dernière marche, plus haute que les autres. Ça y est, les paparazzis sont lâchés. Les flashs, les bruits...
Ça m'en donnerait presque des vertiges.Je tente comme je peux de couvrir mon visage de ma main libre. Je cache ma tête contre le torse d'Antoine. Il passe son bras autour de mes épaules, toujours en tenant ma main, et de son autre main protège aussi mon visage. On suit les autres jusqu'à l'entrée du stade pour les sportifs. On prend un couloir, où je manque de tomber tant mes jambes sont frêles. Mais il n'y a plus personne. Juste nous.
On entre dans les vestiaires, les vêtements sont déjà près à la place de chacun. Sur l'ilot central, des bouteilles de boissons isotoniques sont disposées, avec une pile de serviettes propres pour la douche après le match.
Les gars commencent à se changer et je m'apprête à sortir mais Antoine me retient.
- Tu nous as déjà vu en maillot, c'est la même chose. Reste près de moi s'il-te-plait.
- Mais pour les autres, peut-être qu'eux...
- Au pire tournes-toi vers moi. Comme ça tu ne vois que ton beau gosse de copain.
- C'est tes parents qu'il faut remercier.Je reste donc près de lui. Mais l'heure vient pour s'échauffer.
- Je vais voir si je retrouve Marine.
- Attends !
Il se pencha sur son sac et sorti son casque et son téléphone.
- Si tu as besoin, tu n'auras qu'à cliquer sur play. Okay ?
J'hoche simplement la tête.
- T'en fais pas pour moi, c'était un coup de fatigue, maintenant la pression est redescendue.
C'est partiellement vrai.
- Echauffe toi bien, je ne veux pas que tu te blesses ! Et puis je reviens pour le discours de Didier ! promis-je.Je passe le casque autour de mon cou et glisse son téléphone dans ma poche tout en prenant le couloir vers les gradins.
Non, la pression n'est pas vraiment redescendue. Le match n'a pas été joué. Je suis encore fatiguée, malgré que je dorme des nuits complètes en ce moment. Je sais pas pourquoi je suis aussi edgy, et j'ai même aucune raison pour l'être, mais je le suis et j'arrive pas à gérer.Je trouve Marine en bas des gradins avec Jennifer portant Aria, sa petite dernière. Mes nièces jouent avec les enfants Giroud non loin.
- Hey ! Comment tu vas ? demande Marine.
Pour toute réponse, je lui fis un câlin. Je secoue rapidement ma main pour Jennifer. Puis je passe tranquillement pour aller à la rencontre de mes nièces.
- T'es sûre qu'elle va bien ? Elle est toute pâle... j'entendis Jennifer dire à Marine.
Je m'assois près des enfants et Giu couru vers moi quand elle m'aperçu.- He coucou !
- Tata ! Tu vas mieux ?
- Oui, ça va ! T'en fais pas je suis résistante mon cœur.
- Chouette ! Papa nous a dit qu'il allait garder un œil sur toi.
- Mais oui, ton papa c'est le meilleur tu le sais bien ! Papa et Antoine s'assurent que je vais bien. Et regarde ? Est-ce que je vais pas bien ?
- T'as l'air un peu fatiguée quand même...
- C'est les journalistes tout à l'heure. Tu sais ils veulent tout savoir, normalement j'ai pas le droit d'être avec Papa. C'est comme Maman, elle peut pas rester avec Papa quand il s'entraine.
- Oui, mais toi c'est spécial !
- Voilà, mais je veux pas que tout le monde sache ce qu'il m'est arrivé. Ça ne les concerne pas.
- Ils n'ont qu'à s'occuper de leur fesses !
- Bah dites donc jeune demoiselle ! riais-je.
Elle se laissa tomber à mon cou en riant elle aussi.Evan arriva en courant et se jeta sur nous. Suivit de près par Anna-Rose, Jade et Aaron pour finir de bien s'entasser.
Je continue de m'amuser avec les enfants et m'installe avec eux dans les gradins. Le stade commence à se remplir. Je m'excuse auprès des enfants en leur promettant de revenir vite. J'arrive aux vestiaires, les gars sont tous assis et Didier est sur le point de commencer son discours. Je m'assois par terre, près de la porte d'entrée et l'écoute.
Lorsqu'il finit je me lève et me mets debout sur l'îlot central.
- Okay les gars. Vous vous êtes entrainés dur, j'en suis consciente. Mais n'oubliez jamais que rien n'est jamais joué d'avance. Vous avez été sacrés Champions du monde, c'est génial. Mais l'Euro remet indirectement votre titre en jeu. Vous savez que les Allemands sont très bons. Ils vont être de rude adversaires ce soir. Mais, vous les avez déjà battus, alors peu importe à quel point ce sera difficile ce soir, gardez en mémoire que c'est possible de les battre. Pas facile, mais possible. Et...Je marque une pause avant de reprendre.
- J'adore l'improvisation. Parce que la vie se déroule jamais comme prévu, alors on s'adapte, on réajuste les plans et on improvise. Vous vous connaissez très bien tous. Vous connaissez le jeu des autres. Alors n'hésitez pas à improviser, et vous adaptez aux improvisations des autres. Surprenez les allemands, déstabilisez les ! Si vous voyez que l'un d'entre vous a besoin d'aide, allez-y, restez fluides sur votre jeu pour vous adapter. Surprenez-vous, vous vous connaissez bien vous saurez vous adaptez. Mais est-ce que les Allemands sauront s'adapter à vos improvisations ? Vous pouvez le faire, je crois en vous ! Vous êtes schtroumfs jusque dans le cœur !
Cette dernière remarque les fit rire et les détendit un peu avant de prendre le couloir.Je sors à mon tour et me glisse entre Didier et Stéphan pour tchecker les gars un à un avant qu'ils n'entrent sur le terrain et que je file rejoindre les mini-Lloris et les mini-Giroud.
Hello hello wattpad !
Je suis pas super bien en ce moment, c'est un peu compliqué... mais voilà quand même un chapitre, avec un peu de retrad je suis désolée.
J'espère qu'il t'a quand même plu :)
A la semaine prochaine 🤍
L.
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Une formation ~ Antoine Griezmann
FanficUne formation peut-elle vous changer profondément ? 2 ans après Katherine a fini sa formation SEAL et revient en Espagne pour vivre avec Antoine, Arman et... Des départs fréquents, des imprévus, des blessures, des voyages, leur vie de famille survi...