107 ~ Vanha kirkko

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PDV de Katherine

Lorsque je me réveille, je ne sais pas quelle heure il est. Antoine n'est plus à côté de moi mais il n'a pas ouvert les volets de sa chambre pour que je puisse continuer de dormir. 

Je me lève et trouve ma valise militaire qu'Antoine a du posé dans un coin hier en montant ce coucher. Je ne sais même pas à quelle heure il m'a rejoint. 
Il m'a accompagné me coucher, j'étais fatiguée, il m'a guidé jusqu'à sa chambre, m'a aidé à m'allonger et a remonté la couverture sur moi. Il m'a embrassé, et sûrement embrumée par la fatigue, je n'ai pas compris les derniers mots qu'il m'a dit. Je ne sais pas si il rejoignait simplement les gars en bas, ou si il faisait un aller retour pour venir se coucher avec moi. 

Mes vêtements militaires sont sales, je n'ai pas pu les laver en arrivant à la caserne avant de repartir pour la Finlande puisqu'Antoine m'a prise de court. Je pense qu'il ne m'en voudra pas si je lui en emprunte quelques affaires. De plus, mes vêtements militaires étaient prévus pour le climat plutôt français, quand on s'entrainait, et pour la vingtaine de degrés que nous avions localement en mission. Hors ici, il fait plutôt froid. Même très froid, selon les mots de dame météo. 
Contente que notre différence de taille ne soit pas si importante, je lui emprunte un legging, un t-shirt et une veste de la FFF. Heureusement qu'ils leur ont prévu des vêtements adaptés, sinon il aurait eu bien froid le petit madrilène. 

Je trouve mon téléphone sur la table à côté du lit. J'avais complètement oublié. Je tente de l'allumer, mais plus de batterie. Je sors mon chargeur de ma valise pour le brancher et descends. 

Je m'oriente aux bruits de voix car je ne me souviens pas du chemin emprunté la veille depuis le réfectoire. 

- Kath ! Tu es enfin réveillée ! s'exclame Paul en m'apercevant. 
Graffitis s'élança vers moi en même temps.
- Sacré somme que tu nous as fait là, lança Olivier en venant me dire bonjour.
- Antoine est encore sous la douche, dit Paul devançant ma question. Il a préféré la prendre dans une autre chambre pour ne pas te réveiller après avoir constaté que tu dormais encore.
- Coucou frangine. Bien dormi la marmotte ? s'enquit mon frère arrivant derrière moi. 
- Hugo ! soufflais-je en me retournant pour le prendre dans mes bras.
Il me réceptionna sans problème et se mit à me caresser les cheveux un moment.

- Tu veux venir manger ? me demande-t-il. Aller, viens.
On s'assoit à une table et Antoine ne tarda plus à apparaitre.
Il se pencha sur moi pour m'embrasser.
- Tu n'as pas fais de cauchemars cette nuit ? demanda mon copain.
- Je- je crois pas. 
- D'accord.
- Pourquoi ?
- Pour rien t'inquiètes pas.
- Tu lui as mis un coup à un moment dans ton sommeil.
- Pardon ? Antoine, je t'ai fais mal ?
- Non, ça va. Ne t'inquiètes pas je t'ai dis.
- Tu me montreras ça après le repas. Pas là au milieu de tout le monde.
- Kath, il n'y en a pas la nécessité. Vraiment.
- Non négociable.
- Je t'ai préparé un sac avec des affaires, dit-il pour changer de sujet. Avec des vêtements chauds. 

Après le repas, il m'accompagne à sa chambre. Il sort un petit sac à dos.
- Voilà tes affaires. 
- Merci. Montres-moi où je t'ai frappé s'il te plaît.
- C'est rien, tu m'as mis un coup dans les abdos, il n'y a rien. 
- Antoine...
- Katherine.
Je capitule. Je n'ai pas la force de batailler.
- Tu auras plus chaud qu'avec mes vêtements de sports, rit-il en me tendant le sac à dos.
- Tu n'as qu'à dire que tu ne veux pas que je prenne tes vêtements aussi !
- Je vais en avoir besoin de ceux là. Tiens donnes moi tes uniformes, je vais aller les mettre en buanderie. 
- Pas la peine. C'est une machine spéciale, je vais pas la faire à l'hôtel. Les pauvres.
- Comme tu préfères. Quoi qu'il en soit, tu as des vêtements propres et chauds ici, sourit mon copain.
- Merci. Je vais aller me balader avec Graffitis.
- On a un entrainement dans l'après-midi.
- Ne t'inquiètes pas. J'ai besoin de le faire seule.
- N'hésites pas si tu as un soucis ou si tu te sens seule, d'accord ?
- Promis.
Je l'embrasse au coin de ses lèvres. 

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant