- Arman ! je l'appelle de l'autre côté du portail en lui faisant signe. Arman dépêche toi, on va être en retard !
Il m'aperçoit enfin et fonce vers moi. Je lui tends son skate et je cours à côté de lui.On trace vers le stade, le match commence à 18h30. La queue est déjà bien longue. Je récupère le skate d'Arman pour l'accrocher à mon sac à dos avec les scratchs. Je sors nos billets et les confis à Arman en préparant mon sac pour le passage de la sécurité.
Et enfin une vingtaine de minute plus tard, on passe devant la sécurité. RAS. On peut entrer. On parcours les gradins qu'on connait comme notre poche et on trouve nos places. Pas trop mal placés.- Est-ce que tu veux que j'aille te chercher quelque chose à grignoter ou boire avant le début du match ?
- Si il y a de nouveau ces parts de gâteaux au chocolat... elles sont super bonnes.
- Je reviens.Je descends jusqu'à la buvette, il n'y a pas encore trop de monde, ça devrait être rapide.
- Kath !
Je me retourne, la copine d'Ángel Correa est cinq personnes derrière moi. Je laisse passer ces cinq personnes et me retrouve avec elle.
- Comment tu vas ?
- Un peu stressée pour le match.
- Ça va aller, ils ont fait 4 à 1 face à Cadiz, ils sont sur une bonne lancée !
- Je ne peux pas m'empêcher de stresser haha.
- C'est compréhensible. Mais on y croit, ils vont gagner ce soir encore !
- Oui !On continua de discuter un peu encore avant de se séparer, elle est en loge avec des amis.
- Y avait du monde ? me demanda Arman.
- Seulement la copine de Correa.Le match s'apprête à démarrer et nous nous concentrons dessus.
Dès les dix premières minutes, on effectue déjà un changement pour blessure de Stavic. Ça commence mal...
Lors de la première mi-temps il ne se passa pas grand chose. Antoine sorti à la 60' en même temps que de Paul. Et huit minutes plus tard, Cunha marqua du droit sur une passe décisive de Correa.
Le stade s'enflamme, le score est enfin ouvert et par l'Atlé ! Evidemment, je pense aussi à la copine de Correa dans sa loge, elle doit être contente !Mais à peine une dizaine de minutes plus tard, Mallorca marqua avec une tête de Russo. Et lors du temps additionnel, Kubo ajouta un second but au compteur.
Nous avons perdu à domicile.Nous attendons que le stade se vide avec Arman, dépités, que le stade se vide.
- Dès l'ouverture je le sentais pas ce match, me confie-t-il. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sentais pas.
- J'imagine même pas l'état d'Antoine...Le stade se vide peu à peu dans la tristesse madrilène et la joie bruyante des supporters mallorquíns. Une fois le stade pratiquement vidé, on descend des tribunes pour se diriger vers la sortie des athlètes. Lorsqu'Antoine arriva, trainant des pieds, Arman couru vers lui et tenta de lui remonter le moral. Ce qui eu au moins l'effect de lui arracher un sourire.
- Qu'est-ce que tu veux manger ce soir ? lui demandais-je sur le chemin du retour.
- J'ai pas très faim...
- Je me doute mon cœur, mais il faut que tu manges, même un tout petit peu.
- Les croque-monsieur, c'est bon, même quand on a pas trop faim, suggéra Arman.
Antoine acquiesça.
- Super, je m'y attèle en rentrant.Antoine ne s'était pas douché au stade, l'ambiance des vestiaires madrilène était trop morose. Il déposa ses affaires dans l'entrée et monta directement à la salle de bain. Je le suis jusqu'en haut, et alors qu'il va chercher de quoi se changer avec des vêtements propres et confortables, je lui fais couler un bain bien chaud. J'ajoute quelques huiles essentielles pour le détendre musculairement, et bien évidemment de la lavande. Antoine arrive dans la salle de bain, embuée par la chaleur de l'eau.
- Ça sent bon, dit-il doucement.
- Détends-toi, je m'occupe du reste.Il entre dans la baignoire et s'y allonge presque entièrement. Seul son buste ressort de l'eau. Je me penche sur lui et dépose un baiser sur son front.
Je ramasse ses affaires sales et redescends pour lancer une machine avec ses affaires du match.
- C'est très gentil de ton aide Arman, commençais-je en le voyant préparer les premiers croque-monsieur. Mais je préfèrerais que tu fasses tes devoirs plutôt.
- Je les ai déjà fait ! s'exclame-t-il. J'ai eu un temps libre en classe, je me suis avancé et j'ai tout fini.
- D'accord, super. J'arrive mon chéri.Je récupère les affaires du sac de mon copain et lance une machine à laver avant de rejoindre Arman. Il prépare les croques et je les cuis. Puis il mit la table pendant que je les coupais en triangles. Antoine finit par redescendre, les cheveux en hérisson et la peau rouge.
- Comment tu te sens ?
Il haussa simplement les épaules.
- Aller, viens, assieds-toi.
- Merci.Arman nous fit toute la conversation pour ne pas parler du match. Il nous raconta sa journée d'école, les projets du mois de Décembre de la maîtresse...
- Je peux aller promener Graffitis ? me demanda Antoine.
- Tu n'as pas besoin de me demander la permission Antoine. Mais tu es fatigué, tu devrais plutôt aller dormir directement. Tu veux un massage avant de dormir ?
- Je veux aller me vider l'esprit avant. Une ballade avec Graffitis me fera du bien.
- D'accord. Bien sûr. Si tu veux je te masserai en rentrant.
- Merci.Il sort avec Graffitis et je débarrasse la table. Arman est monté se préparer à aller dormir. Je le rejoins en haut après avoir finit de ranger et nettoyer en bas.
- Antoine n'est pas encore revenu ?
- Non pas encore. Mais il a sûrement besoin d'être un peu seul pour digérer leur défaite.
- J'espère que ça ira...
- Il en a vu d'autres, et il en verra encore sûrement. Ça fait parti du jeu, je luis souris amèrement.
Antoine rentra une vingtaine de minutes après qu'Arman ne se soit couché. Je l'accompagne jusqu'à notre chambre. Il s'allonge et j'attrape les huiles que j'avais apporter pour le masser. Le dos, les épaules, les jambes, les pieds...
- D'ailleurs, ça te dirait un weekend camping dans les Pyrénées ?
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Une formation ~ Antoine Griezmann
Hayran KurguUne formation peut-elle vous changer profondément ? 2 ans après Katherine a fini sa formation SEAL et revient en Espagne pour vivre avec Antoine, Arman et... Des départs fréquents, des imprévus, des blessures, des voyages, leur vie de famille survi...