74 ~ Courir à l'aube

217 15 1
                                    

Antoine était vraiment super content de sa surprise de la veille. Et avoir croisé Paul en plus pour le match de basket lui avait vraiment fait plaisir. 

- Attends, c'est vraiment ton idée ?
- Mais oui ! Puis Arman, en discutant avec Paul a appris qu'il allait lui aussi au match, alors on a changé les pass pour être avec Paulux !
- Merci.
- Pour quoi ?
- Pour tout. Pour toute cette organisation surprise. Pour ta compagnie chaque jour où c'est possible. Pour ton sourire radieux. 
Je l'embrasse.

- On va courir sur la plage ?
- C'est hyper galère avec le sable ! T'es sûr de vouloir courir là ?
- Au lever du soleil. Oui, je suis sûr. 
- Okay. Je te porterai si tu te tords une cheville alors.
- Oh vraiment ? Même si c'est "hyper galère avec le sable" ? cita-t-il avec une voie moqueuse.
- J'ai couru sur du sable, en portant quelqu'un sur mes épaules. Je sais ce que c'est. Je sais de quoi je parle Monsieur Griezmann.
- Bien Mademoiselle Lloris. 
- Et c'est pas le poids d'un Antoine tout sec qui va me déranger !


A l'aube des premières lueurs du soleil, je laisse une note sur la table d'Arman, et ordonne à Graffitis de rester avec Arman. 
Avec Antoine on rejoint la plage en marchant main dans la main. Lorsqu'on l'atteignit le soleil dardait à peine ses premiers rayons au-dessus de l'horizon.
- Je suis un idiot ! lança Antoine.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Je pensais qu'on aurait un superbe lever de soleil au-dessus de la mer, mais il se lève à l'est, non à l'ouest.
- Ah oui, c'est un peu raté là. Mais t'inquiète pas, je t'aime quand même mon amour. 
- Moques-toi de moi vas !
- Eh ! Je ne me moque pas ! Je t'apporte mon soutient.
- Bref, allons courir. 

On se lance sur le sable, non loin de l'eau montante. Un moment, Antoine me poussa même pour ne pas avoir les pieds mouillés. 

- C'est vrai que c'est galère... râla Antoine.
- Je t'avais prévenu ! Aller, on est même pas à la moitié là ! 
J'accélère un peu pour lui mettre la pression, mais le laisse me rattraper.
- Fais attention à tes chevilles mon cœur.
- Elles n'ont aucun risque de gonfler t'inquiète pas, réplique-t-il.
- Non, vraiment. Ne te tords pas la cheville s'il te plaît. 
- Porte moi alors ?
- Eh ! Je suis pas ton valet ! Et va jusqu'à la moitié au moins !

A la moitié, comme voulu, je le porte sur mon dos pour faire le retour. La lumière des premières heures éclaire la baie d'une magnificence sans pareille.
- Tu vois, tu as bien fais de choisir le matin pour courir. Regarde comme c'est beau, lui soufflais-je. 
Il me fit un bisou sur la joue. 

En rentrant à l'hôtel, Arman n'était toujours pas réveillé. On en profite alors pour se recoucher, nos corps collés l'un à l'autre. 


En début d'après-midi, après avoir mangé au restaurant, je m'excuse auprès de mon copain et mon fils.
- Je suis désolée, je dois vous laissez pour l'aprèm.
- Hein ? Pourquoi ? s'étonna Antoine. 
- Je vais voir un collègue de Diversity qui est dans le coin. Vous comprenez donc, que je ne peux pas vous y inviter. Et que, pour votre sécurité, moins vous en savez, mieux c'est. Je suis désolée.
- On comprend. De toute façon, on sait tous à quoi ça nous expose d'être avec toi, dit Arman.
- Alors on se dit 19h30 à l'hôtel ? C'est moi qui organise la soirée, sourit Antoine. 
- Je t'aime, lui répondis-je en l'embrassant.

Je m'échappe et pars donc retrouver August YOUNG. 

- Katherine ? m'interpelle le jeune blond près du comptoir du café-bar. Katherine je suis là !
- Salut ! Comment tu vas ?
- Ça va. Mais toi ? Ça a l'air mieux que la dernière fois que je t'ai vue.
- Oui, fort heureusement ça va mieux. Merci. J'ai passé pas mal de temps avec mon copain, mon frère et les autres membres de l'équipe, ça m'a fait du bien.
- Je suis content pour toi ! Et Arman ?
- Il est en vacances avec nous actuellement. On profite des uns des autres. 
- Comment tu arrives justement à tout gérer ? La vie de famille, avec ton fils et ton copain ? Et même ton frère et tes nièces et ton neveu ? Tu es très proche d'eux malgré tout.
- Honnêtement, c'est pas facile tous les jours. Avec mon frère, ça va mieux, ça fait un peu plus de dix ans que je suis entrée à l'armée. Il a fini par accepter l'idée, puis, au départ, même pendant mes années de formation, dès que j'avais une permission, j'allais chez lui. Même si il fallait que je traverse la France entière, j'allais chez lui. Les seuls moments où je n'y allais pas c'est parce qu'il ne pouvait pas m'accueillir. Et je l'appelais quand je pouvais en mission aussi. 
Il acquiesça.
- Mais, avec mon copain c'est parfois plus compliqué. Heureusement qu'Arman est là. C'est compliqué pour lui de se faire à mon rythme. Il a lui-même un rythme assez compliqué aussi, assez différent du mien aussi. Mais bon, c'est le jeu. On a choisi de faire les efforts l'un pour l'autre pour que notre relation tienne le coup. 
- En plus si vous avez des rythmes différents, ça doit être encore plus compliqué ! Ma copine arrive pas à comprendre pourquoi je pars comme ça.
- Explique lui. Dans la plus grande transparence qu'il t'est possible de lui offrir. Je sais que c'est difficile. Mais si vous en parlez, que tu lui expliques ce que tu fais, sans donner les détails sensibles, se sera plus simple pour elle aussi. Aussi, poser les limites, c'est important.
- Qu'est-ce que tu entends par là ?
- Par exemple, si tu rentres de mission et que tu ne veux pas parler de ce qu'il s'est passé, alors tu poses là une limite. Quand tu rentres, vous ne parlez pas de ton travail. Mais avant tu auras peut-être pu lui parler de ce que tu allais faire, où pourquoi tu partais, dans les limites des infos que tu es autorisé à divulguer. Tu comprends l'idée ?
- Oui je crois. Merci. Et comment vas Kate ?


Hey ! Comment vas-tu ?
J'ai hâte du prochain chapitre que j'aime beaucoup. J'espère que celui ci t'a plu ;) 
Avec la fatigue, les cours, les exams, j'ai peu d'inspiration pour écrire... Je crois pas que ces vacances vont beaucoup aider, mais je garde encore espoir ! T'as prévu quoi pour tes vacances ?
Je te souhaite une belle semaine et un joyeux réveillon de Noël avec ceux que tu aimes !
A la semaine prochaine !
L.

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant