57 ~ Rechute

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La semaine s'est bien déroulée, la présence de Kate m'a pas mal aidé en vrai. Ça a aussi permis au garçons de se reconcentrer sur les entrainements avant d'avoir un weekend plus allégé en compagnie des familles. 

C'était très sympa même, Théo et Nathan sont passé faire un coucou avec Elie. C'est fou comment elle a grandit en l'espace de 5 mois. Ça m'a fait super plaisir de la revoir et constater son évolution sous l'amour de Théo et Nathan. D'ailleurs ce dernier en a profité pour la photographier avec tous ses tontons et tatas. Et il a aussi pris quelques photos avec son nouvel argentique pour le tester. Il nous a dit qu'il nous montrerait le résultat d'ici une semaine à peu près. 

C'était une semaine plus tranquille, et un chouette weekend. 

Mais le dimanche soir a été compliqué. Tout le monde est reparti, ça m'a fait un grand sentiment de vide. Malgré les garçons qui sont tous, toujours, là. Et je n'en ai parlé à personne, ne voulant pas entacher ce weekend de retrouvailles qui leur a fait du bien. 

Lundi matin était sous tension. Et ce en dépit de mon traitement qu'Hugo continue de me faire prendre tous les matins sans exception. Je suis parti m'entrainer pendant leur entrainement pour essayer d'expulser tout ce qui n'allait pas. Ça n'a pas suffit. J'ai été courir en début d'après-midi avec Graffitis, ça n'a rien changé. Puis j'ai dormi pour que le temps passe. Quand je me suis réveillé c'était toujours pas top... Et le soir, je me suis pris la tête avec Hugo et Antoine. C'était presque comme une forme de self-harm

Et depuis, je les évite. Je n'ose pas affronter leur regards. 

J'ai tout refoutu en l'air alors que ça allait mieux. 

Je me réveille en sursaut d'un cauchemar, encore. Ça a réveillé Graffitis qui dort juste à côté du lit à défaut de pouvoir dormir avec moi. Il est 5h57. Je capitule et me lève. J'ai pas envie de me replonger dans ce cauchemar. Je m'habille rapidement et descends avec Graffitis sans faire de bruit. 
Les jardins sont vides. Les projecteurs sont éteins. Le soleil darde ses premiers rayons orangés à l'horizon, la rosée matinale humidifie mes baskets, j'aurai bientôt les pieds mouillés. Je traverse les stades pour rejoindre le fond du domaine et commencer à courir.

Après une bonne heure de course, Graff et moi on est lessivé. Je m'allonge dans l'herbe humide et mon chien s'affala sur moi, ce qui me fit éclater de rire. 
- Bah alors mon gros loulou !
Je reste comme ça quelques minutes, à remuer la grosse fourrure de l'animal avant de me redresser. Je retraverse le domaine pour aller au local, emprunter un ballon. 

Je rejoins ensuite un terrain, le soleil commence a apparaitre, éclairant d'une jolie couleur dorée l'herbe. Je m'amuse un peu avec le ballon, Graffitis à l'affut, prêt à me voler le ballon si par mégarde il m'échappe. Ce qui finit par arriver. Il roula un peu et Graffitis lui sauta dessus. Je m'approche et essaye de le récupérer, mais il se couche dessus. 
- Graff, t'abuses ! Aller ! 
Je me couche sur lui et essaye de passer mes mains sous son ventre mais il se met à me mordiller.
- Aller, rends le moi ! 
Je continue de jouer avec mon chien plus que de réussir à récupérer le ballon.
- Si tu me le rends, je fais des tirs au but et tu pourras me le ramener. Deal ?
Il se redressa et poussa le ballon du museau pour que je le récupère.
- Merci.

Je me mets face au but et tir, Graffitis tout content me ramène la balle et je recommence. 

Une ombre s'approcha de moi dans le coin de mon œil. Je me retourne, c'est Antoine. Mince, il a du me voir depuis sa chambre. Il finit de s'approcher et arriva à ma hauteur.
- Salut, dit-il. 
Je ramasse le ballon et m'en vais en direction du local ranger le ballon et je rentre. Graffitis me suit.

Je retourne directement à ma chambre et me douche.

Par la fenêtre je vois les bleus s'entrainer. L'air s'est réchauffé depuis que je suis rentrée. J'envois un message à Octave pour savoir si il a un créneau dans la journée. A peine quelques secondes plus tard sa réponse illumine mon écran. "Je t'aurais bien dit maintenant, mais je me doute que tu veux passer, tu seras pas là à temps. Je finis ce soir à 20h15 ça va pour toi ?"

En sortant au alentour de 19h45, je croise Hugo qui parle avec Aurélien. Ils sont assis sur les marches du perron, le plus jeune à l'air d'avoir pleuré, les traces de sels laissées sur ses joues en témoignent. 
Je passe sur le côté pour ne pas les déranger.

Une main me rattrape par le poignet, je sais que c'est Hugo. Je fais volte-face. 
- Katherine !
- Vas t'occuper d'Aurélien. Il a besoin de son capitaine. 
- Il peut se passer de moi trois secondes, le temps que je m'occupe de ma petite sœur.
- Laisses-moi, répliquais-je en tirant brusquement mon poignet pour me libérer de son emprise. 
Il ne chercha même pas à me retenir. 

Je rappelle Graffitis à mes pieds pour sortir de Clairefontaine et je monte avec mon chien en voiture.
- Bonsoir, c'est encore pour aller à l'hôpital militaire de Paris s'il vous plait. 

Le trajet se fait de le seul son de la radio que le chauffeur a allumé. Je regarde pas la fenêtre, caressant la tête de mon chien posée sur mes genoux.  

20h15, je passe à l'accueil, je me présente et les hôtes habitués à mes venues hebdomadaires, me laissent passer et me souhaitent une bonne séance. Je monte par les escaliers et m'assois dans sa salle d'attente. 
J'ai du laisser Graffitis à l'entrée. J'ai proposé au chauffeur de rentrer à Clairefontaine, je ne sais pas vraiment vers quelle heure je finirai cette séance, je pensais prendre un taxi pour le retour. Mais il m'a proposé de se balader avec mon chien. Normalement, il ne devrait pas faire de bêtises et ça devrait bien se passer. 

Ça fait une vingtaine de minutes que j'attends Octave. J'ai toqué à son bureau, puis essayé d'entrer, je n'ai d'abord eu aucune réponse, puis la porte était fermée. Je ne crois pas qu'il m'aurait oublié. 

Je lui envois un message. Je me lève, fais les cent pas pour m'occuper. Je me rassois. Je me relève, les trois petites fenêtres donnent sur les jardins derrière l'hôpital. Le soleil décline et jette une lumière dorée. 

Vers 21h30, Octave passa la porte de sa petite salle d'attente. Il a l'air exténué, ravagé..
- Bonsoir Katherine. Je suis vraiment navré de mon retard. 
- C'est le métier dans ce genre d'institut. 
- Tu te souviens d'April, celle qui m'a remplacée quand tu es arrivé après ta mission ?
J'acquiesce.
- Je la forme. Elle s'occupait de l'arrivé d'un soldat ce soir et elle a subit une agression par ce soldat. J'ai été en urgence de l'autre côté de l'hôpital pour m'occuper des deux. A la fois m'assurer qu'April va bien, mais aussi calmer ce soldat. 
- Tout va mieux ?
- Enfin oui. Ça a prit un peu de temps.
- Le plus important c'est que les deux aillent mieux.
- Et toi ? Comment tu vas ?

Hello mon p'tit pote !
J'espère que tu vas bien, je m'excuse de la publication tardive, journée compliqué désolée...
J'espère que ce chapitre t'a plu et on se retrouve Lundi prochain si tout va bien ;)
Bonne semaine
L. 🤍

Une formation ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant