Chapitre 95

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Sol se réveille une demi heur après s'être calmé. Il ne bouge pas tout de suite ni n'ouvre les yeux. Il est fatigué, il se sent quasiment vidé. Il finit néanmoins par ouvrir les yeux mais ne reconnaissant pas le plafond de sa chambre il se redresse difficilement. Victor sent le mouvement et redresse aussi tôt sa tête, auparavant dans ses bras au bords des fauteuils comme lit improvisé.

Victor. Tu m'a fais peur.

Sol:...Désolé, tu peux m'aider à m'asseoir ?

Le bleu hoche la tête et aide son copain à s'asseoir. Après ça il pause une main sur la joue gauche de son copain et lui caresse du pouce. Il est rassuré de voir son roux réveillé.

Victor: Comment te sens tu ?

Sol: Fatigué mais rien de spécial.

Victor: Tu a mal nul part ?

Sol: Nul part.

Victor: Tu est sûr ?

Sol: Oui.

Victor soupire de soulagement.

Victor: Dans ma peur et mon inquiétude j'ai oublié d'appeler ta mère, je doute que le coach et Mme Hills ai eu le temps de le faire parce que ils doivent s'occuper des autres.

Sol: C'est encore l'entraînement ?

Victor hoche la tête.

Sol: Pardon de t'avoir inquiété.

Victor: Ne t'inquiète pas le principal c'est que tu aille mieux. Je t'aide à rentrer, on raconte à ta mère comme ça elle pourra prendre rendez vous chez le médecin.

Sol soupire :

Sol: Ce n'est pas la peine Vic', ça va bi-

Victor retire sa main de la joue du roux.

Bic': Non Sol ça ne va pas bien merde ! Pourquoi tu continue de minimiser ton état même après ça bordel ?! Ça fais plus d'un mois que tu a des moment où tu deviens pales, que tu a des vertiges. Tu ne tient même pas plus de 20 minutes à l'entraînement, et regarde ce qui est arrivé. Et ce week end cloué au lit avec une forte fièvre. Merde Sol tu va mal !

Sol baisse la tête. Il aperçoit les poings du bleu serrés et tremblants sous la colère.

Victor: Quand va tu comprend que l'on s'inquiète pour toi ? Que même si tu nous le cache on le verra parce que on te connais et que l'on le voit ? Prend soin de toi bordel ! Ça me fou mal de te voir comme ça, à quoi ça sert de le cacher si tu sais qu'on va le voir merde ?!

Le bleu détourne les yeux en colère.

Sol: D'abord le langage jeune homme.

Malgré sa colère, Victor ne peu s'empêcher de sourire intérieurement à cette phrase.

Victor: Tss c'est pas le moment.

Sol: Si, et crois moi que si j'entends encore un mot grossier fera part, je ne t'embrasserais plus jusqu'à ce que tes mots soient aussi doux à mes oreille que du satin.

Les poings de Victor se desserre, comment être en colère contre Sol si il agit ainsi.

Sol: Pour le reste, j-je sais que c'est mal et je suis de-sole m-mais...

Sa voix tremble ce qui inquiète immédiatement le bleuté.

Sol: Je n'arrive pas à faire autrement. J'ai pris cette habitude à l'hôpital. J'en avais marre qu'on me prenne en pitié, je... ça m'étais insupportable que l'on s'inquiète pour moi... Ça m'énervait parce que ça me rappelais c'était justifié et... et ça me rappelait que c'était à cause de cette maladie. J'ai pris l'habitude de minimiser les choses pour effacer cette fichu inquiétude que je lisais dans les yeux de gens m-mais....

Il se stoppe et cette fois la colère a totalement quitté le bleu. Il sait que cette époque a été très dur pour Le roux, a un point qu'il en découvre encore aujourd'hui.

Sol: J'en suis venu à un point ou je me convainc moi même que ça va aller .Et puis...

Il prend une petite pause avant d'avouer en murmurant :

Sol: Je crois que j'ai peur...

Le bleu prend les mains de son copain dans les sienne. Il est rare que celui ci finit par dire tout ce qu'il ressent.

Victor: De quoi as tu peur ?

Sol: J-je sais que c'est stupide mais j'ai peur de retourner dans un lit d'hôpital.

Victor: Qu'est ce qui te fais croire que tu y retournera ?

Sol: J'ai toujours un peu mal au cœur, je sens tout les jours que je suis épuisé. Pourtant je mange en quantité et même quand je dors comme un loir ça ne change rien. J'ai l'impression d'avoir de moins en moins d'énergie chaque jour. Tu l'a dit je ne tient pas plus de vingt minutes d'entraînement. J'ai peur parce que même en reposant ça continue.

Victor: Je ne suis pas médecin mais... tu ne peux pas rester ainsi. Va voir un médecin d'abord et si c'est grave il t'invitera à aller à l'hôpital. Mais peut être que ce n'est rien, néanmoins il faut aller voir un médecin.

Sol hoche la tête, il sait que le bleu a raison.

Victor: Je suis content que tu m'ai raconté Sol, je veux tout savoir de toi même quand tu va mal, surtout si tu va mal. Tu comprend ?

Sol: Oui pardon.

Victor sourit, Sol est mignon même quand il culpabilise pour un truc aussi bête. Il vient étreindre son copain:

Victor: Bah t'excuse pas, je ne savais pas ce que tu ressentais.

Sol sourit et rend l'étreinte. Victor le serre un peu plus fort comme un enfant avec un ours en peluche. C'est mignon. Le grand a beau n'être pas très expressif ni bavard, il a aussi des côtés tendre. Il sait qu'il lui a fais peur, d'ailleurs lui même a paniqué. Ils ressentent un moment dans le câlin avant que Victor dise :

Victor. Allez rentrons.

Sol: Oui.

Il se lève mais titube. Victor le rattrape:

Victor: On se changera chez nous. Je vais chercher nos affaires puis t'aiderais à rentrer.

Sol hoche la tête et Victor va chercher leur affaires. Ensuite il revient. L'orange passe son sac en bandoulière puis Victor passe un bras autour de sa taille, le roux passe un bras derrière les épaules de Victor et ils se mettent en marche.

On est plus fort à deux non ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant