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Cela fait une heure que Justin est parti en colère d'ici et je me demande s'il va revenir. Je ne lui enverrais pas de message, je ne ferais pas le premier pas, c'est à lui de le faire. Il n'aime pas l'idée du plan qu'on a fait avec Mare mais il n'est pas obligé d'être aussi con. Ce garçon joue beaucoup trop avec mes nerfs.
J'ai eu le temps d'aller prendre une douche, d'enfiler un débardeur et un short, je n'ai toujours pas de nouvelles de cet enculé. Je le déteste sérieusement.
Bon non, je l'aime. Et savoir que c'est réciproque me fait tellement plaisir mais j'avais imaginé la suite de la soirée totalement différemment. Je pensais qu'il allait juste rester ici et même dormir avec moi mais à la place de ça, il m'a tourné le dos. Une deuxième fois.
C'est la deuxième fois qu'il fait ça, je devrais certainement l'attacher dans une pièce la prochaine fois que nous avons une conversation pareille.
J'ai attaché mes cheveux en chignon et je rejoins la salle de cinéma. Je sais que je n'y vais jamais mais peu importe, j'ai envie ce soir. Je m'installe confortablement sur le canapé et je cherche quoi regarder ce soir, ce sera un nouveau film sur Netflix, avec Ryan Reynolds. J'aime cet acteur.
Je frotte mon nez qui me gratte quand je vois la tête de Justin apparaître dans la pièce. Tiens, revoilà ce gros con au bout d'une heure.
— J'ai fait toutes les pièces avant de te trouver.
Je reporte mon regard sur l'écran.
— Je ne pensais pas te trouver ici, tu n'y viens jamais.
Il s'attend vraiment à ce que je réponde là? Justin s'approche de l'énorme canapé et retire ses chaussures avant de s'installer à côté de moi.
— Tu regardes quoi?
— Un nouveau documentaire qui vient de sortir: les plus gros enculés de Los Angeles, j'attends de voir s'ils vont montrer ton visage.
Je l'entends rire. Justin bouge et me tire pour que je me relève en positon assise, il me prend ensuite dans ses bras et même si j'aime ça, même si ça fait palpiter mon cœur à vitesse trois mille, j'essaie de rester l'air détaché devant lui.
— Votre idée était pourrie Maia.
— C'est toi qui es pourri.
— Un pourri que tu aimes.
— Non, j'ai changé d'avis. Ça ne m'intéresse plus d'être amoureuse de toi en fait.
Il ricane doucement, il se fout de moi ce connard. Sa main glisse sur ma joue pour que je lève la tête et quand mes pupilles rencontrent les siennes, il sourit.
— Ne me refaites plus un coup tordu comme ça avec Mare.
