À lui.

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Paris, été 2014. L'université recommence sous peu, son retour à Londres est donc imminent. Elle ne doit pas rater la rentrée des classes, pas vrai? Les vacances tirent à leur fin pour les étudiants, les siennes comprises. Brooke en a bien profité pour célébrer ce long congé. Elle a beaucoup fêté en boîte, peut-être un peu trop.  Encore ce soir, Brooke s'est rendue au party donné par sa copine Vicky. Vêtue -enfin, si l'on peu dire -->(lien externe) <--, vue la longueur de sa robe-, elle est allée boire en compagnie de ses camarades.

Elle n'est pas défoncée, elle est encore capable de parler, de marcher et de penser, mais... Brooke est tout de même un peu éméchée. Son cerveau semble quelqu'un peu affaibli, parce qu'elle a pris une décision irréfléchie. Elle a été stupide assez pour choisir de prendre un raccourci afin de rentrer chez elle. Elle était pressée d'aller se mettre au lit. C'est la nuit, elle est seule et elle a choisi d'utiliser l'une de ces ruelles sombres de Paris. Décision idiote, suicidaire et dangereuse? Totalement.

La ruelle était étroite et surtout, longue. Un couloir sinistre et sans fin. Lorsqu'elle vit un groupe de garçon s'arrêter devant sa ruelle, elle s'arrêta également. Elle les entendit rire avant de marcher vers elle. Elle rebroussa chemin, mais fut à nouveau confrontée à une bande de garçons. La vérité? Elle était cernée, encerclée, entourée par ces mecs à l'allure louche. Des mecs qui n'ont pas l'air nets. Des mecs qui sentaient la bière. Plus ils se rapprochaient de Brooke, plus l'infâme odeur de l'alcool empestait dans ses narines.

Brooke commençait à avoir peur, très peur. Elle était terrifiée. Elle avait dégrisé assez vite en fait. «Pourquoi n'ai-je pas écouté ma conscience? Elle m'avait bien dit de ne pas prendre de raccourci! J'aurais dû prendre le chemin habituel. Pourquoi est-ce que je songe à m'écouter seulement lorsqu'il est trop tard?», se dit-elle à elle-même, frustrée.  

Ils étaient plus près, toujours plus près. Ils lançaient des commentaires  tout aussi...pervers les uns que les autres. Je n'entendais que quelques bribes par-ci par-là, jusqu'à ce qu'une voix ne domine cet amas de bruit.

«Laissez-la, les gars. »

         C'était un garçon aux cheveux colorés qui a dit ça. La meute s'est séparée pour le laisser passer comme les loups font avec le mâle alfa. Ils ont reculé, obéissant à ses ordres. Obéissant aux ordres du jeune homme tatoué et percé à plusieurs endroits.

         Brooke avait maintenant le champ libre pour passer. Elle s'est empressée de dépasser tous ces garçons avant de courir afin de rentrer au plus vite. Elle est entrée dans sa chambre d'hôtel et a refermé la porte, soulagée. Rien de grave ne lui est arrivé ce soir.

         Elle s'est tout de même dirigée sous la douche afin de détendre ses muscles crispés. L'eau chaude a coulé sur sa peau et a bouché ses oreilles. Dans la salle de bain, elle n'a pas entendue la porte de sa chambre s'ouvrir. Quelle idiote cette Brooke! Après cette soirée, elle n'a même pas pensé à verrouiller sa porte. La réflexion n'est pas son fort durant les vacances, parce qu'elle est insouciante.

         Lorsqu'elle est sortie de la douche, son corps enroulé dans une serviette blanche, elle a sursauté en voyant le punk de tout à l'heure assis –ou plutôt négligemment allongé- sur son lit. Elle a hurlé.

« Salut, Brooke, répondit-il banalement.

-Mais qu'est-ce que tu fais là?!, s'exclama-t-elle, couvrant son corps déjà couvert.

-C'est donc ta manière de me remercier d'avoir sauvé ta virginité?

-Je ne le suis déjà plus.

-Je t'ai quand même sauvé la vie! J'ai empêché ma bande de te faire passer un sale quart d'heure, je te signale.

-Oh, c'est trop gentil!, lança-t-elle avec sarcasme. Je devrais te remercier pour ça?

-Oui.

-Tu ne devrais pas à avoir à empêcher TA bande de violer des filles!

-Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse?

- Contrôles un peu ta bande de connards! Quel genre de chef es-tu pour laisser ta meute de dégénérés s'en prendre à de jeunes innocentes? Ce n'est pas toi qui leur donne l'exemple à suivre?»

     Il a émis un grognement sourd, vexé par cette phrase. À vrai dire, il était vexé par toutes ces phrases.

« Je ne suis pas leur père.

-À quoi tu sers alors? Et si tu n'étais pas arrivé, que ce serrait-il passé?

-Rien ne te serait arrivé.

-Ah non?

-Non.

-Et comment peux-tu en être aussi convaincu hein?!

-Je leur ai dis de ne jamais te toucher.

-Et pourquoi ça?

-...

-Alors? J'attends une réponse. »

     Mais Michael ne comptait pas lui répondre. À vrai dire, Michael refusait catégoriquement de répondre à cette question. Il peut répondre à tout, mais pas à ça. N'importe quoi sauf ça. Il refuse.

«Alors, jeune inconnu, t'as un nom?

-Michael.

-Pourquoi leur as-tu dis de ne pas me toucher, Michael?

-...

-Michael, dis-moi.

-Non, qu'il déclara en détourant le regard vers le plafond.

-Tu me fais chier.»

     Brooke elle est allée dans la salle de bain, frustrée et énervée, avant de claquer la porte derrière elle. Cette fois-ci, elle a pensé à verrouiller avant que Michael n'ait la brillante idée d'entrer pour avoir d'autres remerciements de la part de la jeune fille. 

     Elle a enfilé une pair de jogging ainsi qu'un débardeur avant de nouer ses cheveux à la va-vite, espérant qu'en sortant, elle obtiendrait explication à sa question.

«Alors, tu comptes rester buté?

-Oui. 

-Tu comptes continuer à m'ignorer?

-Si je t'ignorerais, je ne te répondrais pas.

-Tu ignores ma question, Michael, répondit-elle du tac-au-tac, une main posée sur la hanche. »

         Il n'a rien dit, mais il l'a regardée. Il a réalisé qu'il venait de se faire piéger par cette gamine qui ne sait absolument rien de lui. Il s'est levé avant de s'avancer vers Brooke. Elle a reculé, mais il a continué de s'approcher. Elle s'est retrouvée dos au mur, Michael devant elle.

Il a penché son corps vers celui de la jeune fille avant d'embrasser son cou. Il y a déposé de doux baisers. Elle fût surprise lorsqu'elle sentit les dents de Michael contre sa peau. Les dents de Michael qui ont commencé à mordiller sa peau avant de l'aspirer, reculant ensuite afin d'admirer ce qu'il venait de lui faire. Il lui a fait un suçon.

« T'es malade?! Pourquoi t'as fais ça?, s'exclama-t-elle

-Parce que t'es à moi.

-Excuse-moi?

-Je ne voulais pas qu'ils s'en prennent à toi, parce que t'es à moi, marmonna-t-il en enfouissant son visage dans le cou de Brooke, caressant du bout du nez l'hématome qu'il venait de lui faire. Tu m'appartiens.»

         Puis, avant même que Brooke ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, il posa ses lèvres sur les siennes. Ses mains enroulèrent doucement les hanches de la jeune fille, maintenant leurs corps à proximité l'un de l'autre.

« Tu es à moi, Brooke.

-Je suis à toi, Michael, haleta-t-elle à bout de souffle avant de reprendre contact avec les lèvres du jeune homme. »

 

Mille et une vies. [Imagines]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant