Mieux vaut tard que jamais.

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Je m'appelle Charlie et Calum est mon meilleur ami. Je le connais depuis que j'ai 7 ans alors qu'aujourd'hui, j'en ai 18. 11 ans d'amitié, c'est pas mal, non? Nous n'avons pas de mérite, nous nous apprécions et nous nous complétons. Il est quelqu'un de formidable et je l'apprécie énormément en tant qu'ami. Enfin, je dis ça, mais...

La vérité, c'est que je suis amoureuse de lui. Je suis amoureuse de ses petits yeux bruns qui se brident lorsqu'il se met à rire. Je suis amoureuse de son rire de débile. Je suis amoureuse de son sourire. Je suis amoureuse de sa petite face de chiot et de tout ce qui fait de Calum celui qu'il est. Je suis amoureuse de lui, mais je ne lui ai jamais dis. «Ce n'est qu'une petite amourette de rien du tout, ça passera!», me suis-je dis il y a 3 mois. J'attends encore que ça passe. Et si c'était pour toujours, et si ça ne partait jamais? Je devrais garder ce secret pour moi et ne jamais lui révéler. Après tout, je ne tiens en aucun cas à gâcher notre amitié. Pas après toute ces années.

Mais voilà que monsieur m'a proposé -forcé, obligé- de venir le voir à Paris. Il y reste pour quelques jours avec son groupe et vont jouer deux soirs au Stade De France également. Je le ai vus grandir, je les ai vus évoluer, j'ai assisté à la naissance de leur groupe. Aujourd'hui, je vois à quel point ils ont fait du chemin depuis le garage d'Ashton.

Me voilà donc dans la chambre d'hôtel de Calum -chambre que nous partagerons CHASTEMENT durant ce séjour- à attendre qu'il ne revienne de sa répétition. Épuisée par le vol, je suis allée me doucher. L'eau froide m'a redonné de l'énergie. Je me suis lavée les cheveux avant de les enrouler dans une serviette. Ceci fait, j'ai fais de même avec mon corps, puis sortit hors de la salle de bain afin de me diriger vers ma valise. J'ai jeté mes vêtements sur le lit avant de me retourner, surprise. J'étais tellement concentrée que je n'ai pas entendu la porte s'ouvrir.

«Charlie!

-Calum!»

Il s'est précipité vers moi avant de me prendre dans ses bras, visiblement content de me voir. Les gars le suivaient de loin, moins excités qu'il ne l'était. Il m'a fait tournoyer avant de me reposer par terre, souriant de toutes ses dents. Lorsque son regard se posa sur ma tenue, il se tourna vers ses copains, cachant mon corps avec le sien.

«Dehors, les gars.

-Mais Calum, on ne fait que regarder!, protesta Michael.

-La séance d'observation est finie, alors dehors.

-Pourquoi tu peux rester toi?, questionna Luke.

-Parce que je la connais depuis qu'elle a 7 ans, moi.

-Et alors, qu'est-ce que ça change?

-Ça change que je l'ai vue...évoluer, moi.

-Moi aussi, je la connais depuis qu'elle a 9 ans!

-Dehors, espèce de sale pervers!»

En riant, il les a poussés hors de la chambre. Une fois débarrassé des intrus, il est revenu vers moi et m'a embrassé le front avant d'aller prendre une petite douche rapide. Ne voulant pas aller en ville si peu vêtue, je me suis finalement habillée convenablement àhttp://www.polyvore.com/cgi/set?id=130203318&.locale=fr ß. Je me suis ensuite assise sur le lit, attendant que Calum soit prêt. Je pouvais entendre les gars discuter hors de la chambre. Je m'approchai et collai mon oreille contre la porte, curieuse.

«Calum est amoureux de Charlie, déclara Michael.

-Tu délires?, s'exclama Ashton.

-Je te jure! Tu l'as entendu parler durant le trajet? Il ne cessait de dire à quel point elle lui a manqué, à quel point elle est belle et jolie et intelligente et j'en passe...

-Et alors? Ça ne veut rien dire, protesta-t-il.

-J'suis d'accord avec Michael. C'est tellement évident qu'il est amoureux! Il la regarde en souriant, les yeux brillants. Il sourit pour rien en pensant à elle et se morfond quand elle ne l'appelle pas à l'heure qu'ils avaient convenue. Je vous le dis, il est amoureux de Charlie, répéta Luke.

-Je crois qu'elle l'aime aussi, sauf qu'aucun des deux n'osera faire le premier pas. On va devoir les aider un peu. »

Je retournai m'assoir sur le lit, en ayant assez entendu. J'étais confuse. Mon esprit était embrouillé, leurs phrases se répétant sans arrêt dans mon crâne.

«Alors, tu es prête?, questionna soudainement un Calum sortit de nulle part, me faisant sursauter. Ça va?

-Hein? Heu, ouais, ça va. J'étais dans la lune, c'est tout.

-Alors, on y va?

-Allons-y!»

Nous sommes donc sortis rejoindre les garçons qui attendaient toujours dehors. Le chauffeur nous a conduit jusqu'au Jardins du Luxembourg avant de repartir faire des courses. Suite à la brillante idée de Michael -je suis certaine qu'il a fait exprès-, nous avons commencé une partie de cache-cache. Évidemment, les équipes ont été divisées de sorte à ce que je me retrouve seule avec Calum. Quelle coïncidence surprenante après la discussion que j'ai entendue...

Je me suis donc promenée avec Calum, discutant de tout et de rien. J'avais envie d'aborder avec lui le sujet de ses peut-être sentiments, mais j'avais peur. Et si ce n'était qu'une farce? Et si je terminais la soirée avec le cœur brisé? Et si...

« ...vois, Li?

-Excuse-moi, tu disais?

-Tu vois les garçons toi?

-Pas le moindre du monde.

-Ça ne te surprend pas?

-Pas après ce que j'ai entendu tout à l'heure.

-Qu'est-ce que tu as entendu?

-Ils croient que tu es amoureux de moi, lançais-je en plaisantant.

-Oh! Quelle idée stupide..., dit-il en riant nerveusement.

-Et ils s'imaginent que je t'aime aussi.

- Toi, m'aimer moi? Ça n'arrivera pas!

-Bien sûr que non...»

Et, à ce moment, je peux dire qu'il semblait tout aussi mal à l'aise que moi. On aurait dit qu'il voulait dire quelque chose, mais qu'il se retenait. Comme s'il préférait garder quelque chose secret plutôt que de l'avouer.

«Et si, par je ne sais quelle coïncidence, je te disais qu'ils ont raison, ce qui n'est pas le cas, précisa-t-il, qu'est-ce que tu dirais?

-Si, par je ne sais quelle coïncidence, tu disais m'aimer, alors je te répondrais probablement par un baiser, ce qui n'est pas le cas.

-C'est vrai?

-Si c'était le cas, probablement.

-Li?

-Hm?

-Ils ont raison.

-Quoi?

-Je t'aime.

-...

-T'es censée m'embrasser là.»

Timidement, je m'approchai de lui. Il enroula son bras autour de ma taille et m'attira à lui, me collant à son torse et, de ce fait, réduisit la distance entre nous. Ses yeux bruns étaient plongés dans les miens, ne me quittant pas du regard. Doucement, j'inclinais la tête et posai mes lèvres sur les siennes. J'avais l'impression de faire un rêve, un rêve qui semble si réel mais qui ne l'est pas. Et pourtant, ce baiser était tout ce qu'il y a de plus vrai. De nos corps collés à mes mains enroulés dans ses cheveux, tout était réel.

Finalement, nous nous séparâmes à bout de souffle. Nous étions essoufflés, mais nous ne cessions point de nous regarder. Nous restions collés l'un à l'autre, n'ayant aucune envie de se séparer.

«Je t'ai toujours aimé, tu sais. Je t'aime depuis qu'on a 11 ans, Charlie.

-Ça t'a pris 7 ans avant de me le dire?

- Mieux vaux tard que jamais, pas vrai?»

Mille et une vies. [Imagines]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant