Les vacances.

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Le matin, nous dormons – nous essayons. Le soleil transperce facilement les minces rideaux qui couvrent les fenêtres, inondant la chambre de lumière, et ce, dès 5 h du matin. On se lève tard si on réussit à dormir jusqu'à 8 h! On traînasse au lit, on se regarde dans les yeux, on se murmure des beaux petits mots romantiques et on se frappe avec les oreillers. On est le cliché classique des couples en fait.

Généralement, c'est Louis qui se lève le premier. Il va se préparer à aller déjeuner alors que moi, je reste au lit et je fais l'étoile. Lorsqu'il a fini et qu'il revient, il se moque de ma superbe position et menace toujours de me prendre en photo et de la poster sur Internet si je ne bouge pas mes fesses jusqu'à la salle de bain.

« T'oserais pas faire ça.

Tu crois?

Tu me ferais pas un truc pareil... pas vrai que tu m'humilierais pas publiquement? »

Mais le regard qu'il me jette me prouve le contraire. Je m'exécute donc. Je lui botte les fesses en passant près de lui, ce qui le fait grogner. Après les premiers jours, il s'y attend et est prêt à m'esquiver. Ce n'est plus marrant. Je pars donc vers la salle de bain où je me prépare à aller à la salle à manger, échangeant mon pyjama pour un habit plus simple : shorts et camisole.

Main dans la main, nous quittons notre chambre, les clés magnétiques dans nos poches – ce que nous n'avions pas le premier matin. Nous nous sommes enfermés hors de notre chambre avec le seul moyen d'y entrer se trouvant à l'intérieur. De vrais génies.

Nous marchons dans le petit sentier qui mène à la salle à manger, discutant de tout et de rien, des palmiers et du soleil. Nos yeux observent le paysage pittoresque qui se présente devant nous, les touristes qui se promènent un peu partout sur le site et les locaux qui nous sourient et nous saluent.

Le calme de Cuba... c'est difficile à décrire. Disons juste que, sans WiFi, sans agent de presse, sans garde du corps, sans des tas de paparazzis à tous les coins de rue, c'est magique. Louis y est habitué, mais moi pas. Avoir une pause de toute cette folie, c'est génial. Évidemment, il arrive que certaines personnes le reconnaissent et demandent une photo, mais ça s'arrête là. Y'a pas d'interrogatoire sur Louis, sur sa vie, sur ce qu'il fait ici et sur comment va notre couple. Cuba est comme notre petite île déserte où nous avons la chance d'exister en tant qu'individus et non comme étant « Louis Tomlinson et sa petite amie Allie ».

Arrivés à la salle à manger, nous nous assoyons à notre table habituelle où notre serveur – Arian, celui qui est attitré à cette section de la salle – vient prendre notre commande de breuvage. Il discute avec nous en versant nos cafés dans les tasses, nous demande si nous avons bien dormi et comment on va ce matin. Lorsqu'il y a des boissons à notre table, nous la quittons pour aller nous chercher à déjeuner – tant qu'une table est vide de boissons, elle peut toujours être prise.

Nous faisons le tour des petits ilots de nourriture qui s'offrent à nous, remplissant nos assiettes au fur et à mesure. La mienne est toujours remplie de crêpes, de petits biscuits et de fruits tandis que celle de Louis est garnie d'œufs, de toasts et d'un tas d'autres choses. On mange en discutant des superbes vacances que l'on passe ensemble, du programme de la journée – qui est sensiblement toujours le même – ainsi que de ce qui est à venir lorsque ce superbe séjour sera terminé.

Lorsque tout a été englouti et que Louis m'a aidée à terminer mon plat, nous partons en laissant du pourboire à Arian. Nous faisons le même trajet que celui utilisé pour venir ici, cette fois en sens inverse. Louis se change alors que je prépare le sac de plage, que je remplis de grignotines, de crème solaire et de livres. Louis sort de la salle de bain, j'applique la crème solaire sur son corps. Quand j'ai fini, il me tend mon bikini et me pousse presque vers la salle de bain. Je rigole et je l'enfile en vitesse avant de sortir. Mon petit ami m'attend, le tube en main.

« Louis...

Si je dois mettre de la crème solaire, alors toi aussi chérie.

Mais...

Mais rien du tout! J'ai pas envie que tu te brûles la peau pis que tu passes le reste des vacances dans le bain rempli d'eau froide tellement t'as mal.

Gnnn.

Je t'aime aussi. »

*

À la plage, Louis prend beaucoup de photos. Vraiment beaucoup. Il prend des clichés de la mer, du sable, de mes pieds dans le sable, de moi, de nous, de tout. Même des selfies qu'il ne publiera probablement pas – mais que je pourrais accidentellement poster sur Instagram. Je lis, il prend des photos. J'écris dans le sable, il prend des photos. C'est limite s'il ne prend pas de photos quand je me gratte le bras. Nous nous baignons dans la mer, ou plutôt nous nous faisons brasser dans les hautes vagues. Louis me garde près de lui et m'aide à rester sur mes pieds. Ainsi passe l'après-midi, comblé par l'alcool illimité auquel nous avons accès.

Le soir venu, 17 h passé, nous quittons la plage pour aller au petit café où nous buvons un cappuccino avant le souper. Puis on retourne à la chambre, on prend une douche et on se met chic pour aller au buffet. À 19 h, nous sommes devant les portes, prêts à aller manger. Lorsque celles-ci s'ouvrent, nous nous rendons à notre table. Arian est là, prêt à nous servir.

La plupart des soirs, je mange des pâtes. À certaines occasions, je mange du poulet afin de diversifier un peu mon menu. Louis, lui, il mange plusieurs mets. Il me les fait tous goûter. De nature difficile, je ne prends généralement qu'une bouchée alors qu'il retourne souvent se servir. Cela dit, lorsque vient le temps de manger le dessert – lorsque Louis juge que j'ai assez soupé –, ce royaume devient mien. Les desserts sont sur les tables dès l'ouverture du buffet, mais mon petit ami m'interdit de m'y rendre tant que je n'ai pas mangé un vrai repas. Apparemment, un dessert, ce n'en est pas un. Enfin bref, j'adore le dessert. Je goûte à tout ce qui a l'air mangeable.

Les ventres bien pleins, nous quittons la salle à manger après avoir laissé quelques pesos pour Arian. Nous retournons au café et consommons un peu d'alcool. Il boit de la bière et du café alcoolisé alors que j'opte pour le rhum and coke ou pour un daiquiri aux fraises. Après quelques verres, c'est le retour au cappuccino afin d'éviter la souffrance d'un lendemain de brosse. Certains soirs, nous assistons aux spectacles. À 20 h, c'est l'animateur qui vient amuser les enfants. Il les invite à se joindre à lui sur scène pour exécuter avec lui les mouvements liés à la chanson qui se met à jouer. Parfois, lorsque l'alcool fait effet, Louis, du haut de ses 24 ans, y va aussi. Ensuite, c'est le spectacle de danse. La troupe, toujours la même, offre des chorégraphies variées et différentes chaque soir. D'autres soirs, nous rentrons à la chambre et faisons l'amour avant de relaxer devant la télé.

Les jours se suivent et se ressemblent, mais chacun d'eux est un plaisir qui s'étire. Malheureusement, le temps passe. Il ne nous reste plus que 2 jours avant de quitter cette île paradisiaque.

« T'en fais pas, bébé. On reviendra. Et puis, de toute façon, c'est pas fini, hein? Il nous reste encore 2 jours de vacances.

Tout s'est déroulé tellement vite...

Mais c'est pas encore fini, chérie. T'as pas encore déballé tous les cadeaux que cet endroit avait à offrir. »

Mille et une vies. [Imagines]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant