Oui, je m'appelle Priscille, et c'est effectivement mon vrai nom. Appelez-moi simplement Prie, ou ne m'appelez pas du tout. J'ai 18 ans, je vis à Bradford et ma vie n'a rien d'extraordinaire. Je suis enfant unique et mes parents travaillent beaucoup afin de subvenir à nos besoins.
Aujourd'hui, lundi matin. Les cours commencent à 9h, je suis assise dans les couloirs alors qu'il n'est que 7h30. Coiffée et habillée, j'errais dans les couloirs déserts à la recherche d'inspiration. Mon cahier de dessin en main, je me promenais, observant tout ce qu'il y avait à observer. Lorsque mes yeux se posèrent sur lui, je sus que je n'avais plus à continuer de chercher. Était-ce son regard illuminé devant la caméra qui l'enregistrait? Était-ce son petit sourire charmeur et innocent? Était-ce tout simplement le fait que c'était Zayn Malik? Aucune idée. Tout ce que je sais, c'est que c'était lui que je voulais dessiner. Lui, simplement assis sur un tabouret, parlant à la caméra du chemin qu'il a parcouru depuis cette école dans laquelle il n'était jamais revenu depuis 3 ans.
Je m'assoyais sur un banc, analysant chacun de ses traits afin de les reproduire sur papier. Je mordillais ma langue, concentrée. Le crayon semblait à peine effleurer la feuille de sa mine, mais pourtant. Il prenait forme dans mon carnet. Je levai les yeux vers lui toutes les 10 secondes afin de le regarder encore pour que mon portrait soit le plus réussi possible. Je n'entendais pas sa voix, je ne faisais que voir ses lèvres s'agiter. Le son était coupé; j'étais coupée du reste du monde. Je fus assez surprise de sentir sa présence au-dessus de moi, le regard posé sur mon croquis. Je ne pris pas la peine de le regarder, bien trop concentrée.
"C'est moi que tu dessines?
-Ouais, alors ça m'aiderait si tu pourrais retourner t'asseoir et ne pas bouger. Tu serrais gentil.
-T'es mignonne...alors ok. "
Il retourna sur son tabouret et se mis à raconter sa vie à la caméra qui ne tournait plus. Il avait l'air con, je dois l'admettre, mais c'était tout de même mignon. Il faisait exprès d'avoir l'air con pour moi. Il m'a déconcentrée avec ses bêtises. Il m'a fait rire aussi. C'était un moment chouette qui a duré l'espace d'une demi-heure.
"J'ai fini!, m'exclamais-je en souriant."
Zayn s'approcha de moi, s'assoyant à mes côtés. Je retirai la feuille de mon cahier avec soin -de peur de la déchirer- et la lui tendis. J'étais vraiment fière du résultat, je dois l'admettre (http://media-cache-ak0.pinimg.com/736x/0f/10/9d/0f109d0b474ac6db9ce8a3051230a794.jpg ). Il observa le dessin attentivement, silencieux.
"Alors?, m'enquis-je.
-C'est vraiment...wow. C'est tout ce que je trouve à dire, wow.
-Merci, rougissais-je, mais il faut dire que mon model était pas mal non plus.
-Tu trouves?
-Oui, riais-je. Tu peux le garder si tu veux.
-J'en serais ravie, à condition que tu me le signes, murmura-t-il d'une voix charmeuse.
-C'est d'accord, souriais-je.
-Je peux avoir ton numéro aussi?
-Tu veux aussi la marque de mes sous-vêtements?
-Pas besoin, je le découvrirai moi-même quand je te les enlèverai, dit-il, le sourire aux lèvres.
-Ce que t'es con toi, riais-je en lui tapant le bras.
-Hé, on ne frappe pas les stars!
-T'es peut-être une star en Amérique mais ici, tu restes le gamin aux photos dossier les plus laides du mondes!, ricanais-je. "
Vexé par la vérité, il se mit à me chatouiller. Je me tortillais sur le banc afin d'échapper à son emprise, en vain. Je crois que...je n'avais pas tant envie de me défaire de ses bras. J'aimais bien la sensation de ses doigts qui effleuraient mes côtes, son nez dans mon cou et son souffle chaud sur ma peau. J'étais...bien. Simplement bien. Juste bien contre lui.
"Je peux te poser une question?
-Tu viens de le faire.
-...tais-toi.
-Mais si je me tais, t'auras pas ta réponse.
-Est-ce qu'on se connait?, demanda-t-il après un moment.
-Quoi? Non! Je veux dire, pourquoi tu me connaîtrais hein? Quelle idée!
-...Priscouille?
-Non mais ta gueule avec ce surnom débile! Tu sais que je... Oups?
-Je savais que c'était toi. Je l'ai senti.
-Comment?
-Tes yeux verts qui me regardent comme lorsqu'on avait 16 ans. La petite langue que tu mordilles toujours lorsque tu es concentré, pareille que quand on avait 16 ans. Mon cœur qui bat toujours aussi vite que lorsqu'on avait 16 ans.
-Attends, quoi?
-J'ai oublié pourquoi nous nous sommes éloignés, c'est bête.
-Tu as réalisé ton rêve.
-J'ai pensé à toi chaque seconde de ces dernières années loin de toi!
-Tu m'as dis que tu m'appellerais, Zayn. J'ai attendu ton coup de fil pendant des mois!
-Mais je suis là maintenant.
-Oui, mais pour encore combien de temps?
- Je ne partirai plus ma belle, pas sans toi. J'ai besoin de toi à mes côtés, Prie.
-Pourquoi devrais-je te croire, Zayn?
-Parce que je t'aime. "
Aussitôt dit, il profita de l'effet de surprise pour poser sa bouche contre la mienne et m'embrasser. Hé bien, vous savez quoi? Je crois -je suis certaine- que je l'aime aussi.
Je ne ferai pas la même erreur deux fois. Je ne le laisserai pas repartir sans moi.
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Mille et une vies. [Imagines]
Novela JuvenilReccueil de plusieurs segments de vies de différents personnages dans des situations particulières. Parfois tristes, parfois romantiques, parfois violentes, ces histoires sauront peut-être vous émouvoir. Elles peuvent vous faire rire, elles peuvent...