Michael Clifford, surnommé The Cliffoconda, est chef de l’un des plus grands gangs de rues de toute la ville de Sydney. Il dirige l’empire de la drogue, de toutes les drogues, ainsi que celui des armes. Il est la raison pour laquelle la marijuana, le Crystal Meth, la cocaïne, l’héroïne ainsi que toutes ces autres sortes de shit circulent. Il est la raison pour laquelle plusieurs locaux, jeunes & adultes, sont armés jusqu’aux dents. Pour toutes ces raisons, Clifford a de l’argent. Pour toutes ces raisons, il est un homme puissant.
Oui, il est puissant, mais il est surtout caché. Cet homme fréquente le secret de très près. Sa petite-amie ignore tout de cette double vie qu’il mène. Elle le croit en soins palliatifs ou un truc comme ça, mais si elle savait! C’est d’ailleurs ce qu’il faut éviter. Non, Michael ne veut absolument pas qu’elle sache. Depuis plus de 3 ans, il camoufle ses occupations professionnelles et agit dans la plus grande confidentialité. Il ne ment pas! Il soulage réellement les gens – en leur vendant des stupéfiants qui les font oublier la douleur. Il aide réellement les gens à mourir – parfois un peu avant leur temps. Vous voyez? Il ne ment pas! Techniquement, tout ce qu’il fait n’est rien de plus que l’omission de certaines précisions.
Michael parvient à jongler entre ses deux identités. Il fait tout son possible pour que Makena ne sache rien et, surtout, ne se doute de rien. Il réussit merveilleusement bien à jouer un rôle qui n’est pas le sien et à prétendre être ce qu’il n’est pas. Ils s’aiment, ils sont heureux, tout va pour le mieux. En quoi cette histoire serait-elle intéressante dans ce cas? Pour la simple et bonne raison qu’il arrive des imprévus. Rien ne s’est passé comme le jeune homme l’avait espéré. Disons qu’il y a eu… des complications. Ces complications en provenance de son travail ont provoqué de gros changements dans son existence. Ces complications ont tout chamboulé, tout reviré et, surtout, tout détruit autour de lui. Retournons donc au commencement de la fin…
Samedi soir, jour de paie dans le milieu du crime organisé. C’est le jour où les consommateurs réguliers se rachètent le stock dont ils auront besoin – à ce qu’ils disent – pour la semaine à venir. De 7 h à 11 h, les clients entrent et sortent par la porte du sous-sol menant à l’extérieur, déferlant comme des fourmis autour d’une fourmilière. C’est également durant ce laps de temps que les endettés viennent demander un délai supplémentaire afin de pouvoir payer ce qu’ils doivent. Ceux-ci repartent généralement avec une ecchymose à l’œil, un bras cassé ou encore une épaule déboitée afin de témoigner du manque de patience du pusher supérieur. C’est une façon de faire savoir aux autres qu’il ne rigole pas avec les dettes et que ceux qui ne paient pas en argent comptant au bon moment… paient autrement. Ils servent d’exemple à ne pas suivre.
Et, évidemment, c’est l’instant où les rivalités de clans sont au paroxysme de leur intensité. C’est là où elles sont les plus fortes. Les samedis soirs correspondent à des chasses aux drogués où tous les coups sont permis, chaque moyen étant bon pour voler les camés des autres vendeurs.
Comme je l’ai dit, The Cliffoconda est à la tête de l’un des plus imposants gangs de Sydney. Puisqu’il est puissant, il attire la jalousie des plus faibles. Des alliances se forment et les petits clans deviennent grands. C’est ainsi que le clan adverse suprême, celui d’Ashton The Smash Irwin, s’est hissé aux côtés de Clifford. En ce samedi pluvieux de novembre, The Smash et sa bande entrent dans le sous-sol servant également de laboratoire à leurs ennemis.
« Tiens tiens, t’as finalement décidé d’acheter des produits de qualité?, le nargua Michael.
– Crois-moi, si j’en voudrais, c’est pas ici que je viendrais. C’est clairement pas toi que je viendrais voir.
– Alors quoi, tu capitules? T’admets enfin que jamais l’élève ne surpassera le maître?
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Mille et une vies. [Imagines]
Genç KurguReccueil de plusieurs segments de vies de différents personnages dans des situations particulières. Parfois tristes, parfois romantiques, parfois violentes, ces histoires sauront peut-être vous émouvoir. Elles peuvent vous faire rire, elles peuvent...