365 jours...de trop.

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         Les gens ne sont pas toujours ceux que l’on croit qu’ils sont. Une personne à l’allure dangereuse et douteuse peut s’avérer à être en fait la réincarnation de Mère Theresa ou de Bouddha de même qu’une personne à l’air angélique peut s’avérer à être en réalité le pire de tous les démons. Les apparences sont bien souvent trompeuses et moi, je me suis royalement gourée. J’ai été aveuglé par ce physique qui cachait en fait d’énormes problèmes psychologiques.

         Il avait pourtant l’air si adorable! …en public. Mais après tout, c’est ce dont ont l’air la plupart des gens célèbres, pas vrai? Les hommes d’affaires sont tous comme ça. Ils ont l’air gentil et compréhensif… mais ne le sont pas tant. Ce n’est que la façade qui cache la vérité derrière un masque, et il n’a pas fait exception. Je ne connais peut-être pas les autres, mais je connais assez Niall pour dire que, dans son cas, ce n’est vraiment rien de plus qu’une image. L’être et le paraître sont deux concepts qui riment, mais qui n’ont rien de semblable. Ça, je l’ai bien compris.

         Lors de notre première rencontre, il était gêné, c’en était presque excessif. J’ai naïvement cru que c’est moi qui lui faisais cet effet, mais je me trompais. Il ne faisait que cacher sa véritable identité. C’est Harry qui nous a présentés – ce stupide bouclé. C’est lui qui alimentait la conversation, probablement parce que l’autre était trop timide et que je n’avais rien à dire. Il nous parlait l’un de l’autre, voyant qu’on n’arrivait pas à le faire nous-mêmes. Aussitôt qu’il a cru que nous serions en mesure de nous passer de lui, il est parti. La timidité de Niall s’est calmée sitôt qu’Harry fut hors de vue, et nous avons donc discuté. Pendant des heures, nous avons simplement parlé, et tout semblait naturel. Le jeune blond était poli et bien élevé, ce qui a bien changé. Ce sont deux bonnes manières qui se sont malheureusement éclipsées.

         Durant nos premiers mois de relation, c’était absolument et tout simplement magique. Niall se montrait romantique et galant avec moi, il me sortait tout le temps et à tous pleins d’endroits différents. Il était charmant, réellement! Puis… les semaines se sont écoulées et Niall s’est transformé. Il a fait tomber son masque et m’est devenu méconnaissable. Du petit-ami plaisant et attrayant, il s’est converti en véritable tyran.

         Blondinet a tout d’abord commencé par être jaloux, à petite dose et pour en venir à grande échelle. Dès qu’un homme m’approchait, il ne me quittait pas du regard et ne cillait en aucun cas. Je pouvais sentir ses yeux bleus sur moi, froid comme de la glace. C’est comme s’il pouvait me pétrifier rien qu’en me regardant, et ce, même à plusieurs mètres de distance. Il ne disait rien, mais il observait. Par contre, une fois à la maison…il se lâchait.

« C’était qui, ce type avec qui tu parlais? Qu’est-ce qu’il te voulait? De quoi vous avez parlé? Tu lui plais, pas vrai? Est-ce que tu l’aimes? Tu le trouves plus beau que moi, c’est ça? Tu serais mieux avec lui tu crois? »

         À peine le seuil d’entré passé que les questions fusaient sans arrêt. Je l’ai plusieurs fois rassuré avant de réaliser que mes efforts ne modifiaient absolument rien. J’avais beau lui répéter quinze fois, la situation ne changeait pas. C’est comme s’il n’entendait pas – ou qu’il refusait d’entendre. Finalement, contrairement à ce que je croyais, le problème n’avait rien à voir avec un manque de confiance – et j’irais même jusqu’à dire qu’il en avait peut-être trop parfois. Le vrai problème se trouvait dans sa tête, entre ses deux oreilles.

Mille et une vies. [Imagines]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant