LE GRAND NETTOYAGE(février 838)Livaï

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J'en crois encore pas mes yeux

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J'en crois encore pas mes yeux.

Jamais je n'avais vu une telle profusion de balais, serpillères, seaux, brosses, éponges, savon et produits nettoyants en tous genres. Certains que je connaissais même pas.

Je m'étais rendu à cet appel d'offre à la caserne, histoire de voir ce qu'ils proposaient. On était pas si nombreux. Quelques visages connus dans la foule, tout au plus. Il y avait le blond de la bande d'Egon - Furlan - et l'autre, qui le quitte jamais mais dont j'ai oublié le nom.

Après qu'on nous ait expliqué le but de la manoeuvre - à savoir débarrasser les bas-fonds de la saleté autant que possible -, j'avais hâte de m'y mettre. L'argent promis m'importait peu ; je l'aurais fait moi-même depuis un moment si j'en avais eu les moyens. Le quartier est s'est changé en vraie porcherie avec le temps. J'ai beau tenir les alentours de ma planque nickels, l'état du quartier me donne toujours envie de taper sur tout ce qui bouge.

Et voilà que je me retrouve devant tous ces outils de première classe pour enfin mener mon projet à bien. C'est pas trop tôt ! Je pouvais plus tenir, moi !

On me fait signer un registre, avec promesse de rétribution si le boulot est bien fait. Je regarde le type de travers en lui demandant de répéter ce qu'il a dit. Tu m'as bien vu ? J'ai l'air de faire les choses à moitié, trou du cul ? T'inquiète, ce sera bien fait. A tel point que tu pourras même lécher le sol avec ta langue bien pendue.

Je me tire de la caserne avec un sac plein de ces magnifiques objets de nettoyage et je croise Furlan et son pote sur la place. Ils ont aussi pris leur lot de produits. Bien, ça. Mais à trois, ça risque de prendre des mois. Faut que d'autres volontaires se dévouent dans le quartier est.

Y en aura, quitte à ce que j'aille les choper par la peau des fesses. C'est une occasion unique qui se représentera pas. Tous ces trucs déments pour pas un rond, putain...

Je reviens vers l'est avec les deux compères, mais on parle pas tellement sur le chemin. Je leur demande quand même si d'autres dans leur bande seraient prêts à se bouger. Ils restent évasifs mais je comprends qu'ils sont les seuls à s'être portés volontaires et que les autres ont pas l'intention de les suivre. Ah ouais ? On verra.

Je les quitte devant leur planque, la mienne est plus loin à l'est. On se donne pas rendez-vous, mais je sais qu'on se recroisera. Peut-être même qu'on bossera ensemble. Il est encore tôt, j'ai bien l'intention de faire du porte à porte pour amener les habitants à participer. Mais j'ai encore plus hâte de me mettre au boulot.

Il faudra aussi les prévenir, tous : pendant toute la durée du grand nettoyage, ceux qui s'amuseront à salir le coin sous mon nez se prendront une taloche ; et ce sera seulement une taloche si je suis de bonne humeur.


Les Chroniques de Livaï ~ Tome 1 [+13]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant