Une rixe de temps en temps fait jamais de mal. Enfin ça dépends qui la démarre et qui la finit, ha ha !
Depuis qu'on a le gros Parsifal, faut dire que plus personne peut s'en prendre à nous sans y réfléchir à deux fois. Il a à peine plus de vingt ans, mais il fait bien dans les cent kilos déjà. Heureusement qu'il est trop con pour vouloir me prendre ma place. Il me vénère trop pour ça. A part cogner et trancher, il sait rien faire de ses gros doigts.
Une brute épaisse en faire-valoir, ça met tout de suite le respect là où il faut. Quand il a cassé la gueule de l'autre type de la garnison et l'a laissé allongé dans son sang, je me suis dit que les saleté d'officiers allaient arrêter de nous faire chier. Faut bien qu'y comprennent que c'est mon territoire ici, et que s'ils veulent pas qu'on fasse une descente dans leur caserne minable, ils feraient bien de nous laisser mener nos affaires pénards.
Cela dit, on a vidé le quartier déjà. Dès qu'on se pointe, les gens s'écartent ou rentrent chez eux. La plupart ont plus de pognon par ici. Alors on s'est mis au trafic. Des clopes, de l'alcool de contrebande, et surtout cette poudreuse qui a montré le bout de son nez sur le marché y a pas longtemps. J'y ai goûté une fois ou deux, c'était le pied. Mais je fais gaffe à pas devenir accroc ; j'aime garder toute ma tête, tant que je l'ai encore sur les épaules.
Ca se fourgue bien ; certains sont prêts à donner tout le fric qu'ils ont pour s'en procurer, c'est le bon filon. Et comme c'est interdit par l'Etat, les richards en manque viennent chercher leur dose ici. Le producteur traite qu'avec moi, ça fait grogner dans le groupe, mais c'est comme ça ; ils sauront jamais qui me la refile, ni la recette magique de ce produit qui rend riche.
Je me suis donné pour mission d'inonder de cette dope tous les bas-fonds d'ici un mois ou deux. Et plus ils sont jeunes, mieux c'est ; les jeunes deviennent accrocs plus vite, ils en redemandent toujours plus. Y a ce quartier, là-bas, où on a ouvert un refuge pour les mômes d'ici. Il va falloir s'y implanter vite, que des clients potentiels !
Bettina m'a demandé une fois pourquoi j'utilisais pas tout ce fric pour aller là-haut et devenir citoyen. Mais qui voudrait de ça ? On a la belle vie ici, tout le monde nous craint, la garnison arrive pas à nous coincer et on peut trafiquer tout ce qu'on veut ! Là-haut, on aurait vite fait de se faire coffrer. Un boulot honnête ? Pourquoi faire ? Pour se fatiguer à gagner des clopinettes, alors qu'ici on gagne plus en moitié moins de temps ? C'est pas un bon plan, ça, Betti, que je lui ai dit. Elle s'est rhabillée vite fait avant qu'un des gars nous surprenne. Vu que c'est la seule fille de la bande, forcément, ils rêvent tous de se la taper. Si ça lui plaît tant d'aller vivre là-haut, qu'elle aille se faire peloter les nichons par un bourge qui en fera sa bonne femme. Pour ce qu'elle a comme nichons...
J'emmène Parsifal avec moi chaque fois que je dois traiter. Ca décourage ceux qui voudraient m'entuber. Il joue du couteau comme personne et dès qu'il le sort, avec ses grosses paluches larges comme des assiettes, il met tout le monde d'accord. Je l'ai déjà envoyé zigouiller quelques merdeux ; Wendel y est passé, ce traître qui a essayé de se tirer avec le pognon à la première occasion. Il servait vraiment à rien celui-là, on respire mieux dans les bas-fonds depuis qu'il a clamsé.
Il va falloir se trouver une planque dans le nouveau quartier, pas trop loin du refuge, pour que nos clients puissent faire l'aller-retour sans se faire prendre. J'enverrais Yvo en reconnaissance, avec Raff. Y a pas mieux qu'eux pour renifler les meilleurs coins. Moi, c'est le pognon que je sens. Beaucoup de pognon.
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Les Chroniques de Livaï ~ Tome 1 [+13]
FanficL'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité... Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me su...