AU COEUR D'ENJEUX POLITIQUES(février 844)Lorenz Tielo, agent de Rovoff

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Je me glisse dans le quartier est comme une ombre, à mon habitude

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Je me glisse dans le quartier est comme une ombre, à mon habitude. Le temps presse et je dois en profiter tant que le coin est désert. Les truands sont encore au travail et vont pas tarder à rentrer. La nuit va bientôt tomber au-dehors et le patron risque de s'impatienter.

Je resserre les pans de ma cape autour de moi et je continue d'avancer entre les maisons pressées les unes contre les autres. J'aime pas trop ce coin. Ni les bas-fonds en général. Je me sens mieux à la surface. Peut-être mon côté claustro...

Je sais même pas s'ils vont m'écouter... Et s'ils m'écoutent, vont-ils me suivre ? Aucune idée. Je les sais suffisamment intelligents pour prêter attention à ma proposition et m'accompagner pour rencontrer le patron. Au pire des cas, j'aurai perdu mon temps et je serais bon pour dire au patron qu'il doit se trouver une autre option.

Triste perspective...

Je crois que c'est là. Je me mets en faction dans un coin et j'attends que les intéressés se pointent. Tout juste à l'heure. J'entends des voix joyeuses qui approchent. Je laisse passer le gros du gang, puis referme la marche derrière les trois derniers. Ceux avec qui j'ai affaire.

Livaï se retourne, bien conscient de ma présence, et me lance un de ses regards de la mort dont on m'a tant parlé. Assez efficace... D'un coup, je doute de mes capacités... Allez, Lo, c'est ton truc de discuter avec les bandits. Te laisse pas intimider.

Je relève un peu mon capuchon afin de montrer mon visage - signe de bonnes intentions dans le milieu - et demande à parler à Livaï ; il peut garder avec lui ses deux compères volants, ça les concerne aussi. Livaï renifle, répond qu'il m'a jamais vu et me conseille de déguerpir vite de son secteur. Doucement, mon tout beau, j'ai un message à délivrer. Et une invitation d'un potentiel client prestigieux. Il se fige d'abord, puis fait quelques pas vers moi. On se calme, je viens en paix.

Nicolas Rovoff, tu sais de qui il s'agit, non ?

Son acolyte aux cheveux blonds se plante à côté de lui et me dit que oui, qu'il sait qui c'est mais n'a jamais eu affaire avec lui. Hé, hé, jour de chance, les gars ! Ils ont l'air intéressés. La fille se ramène à son tour et même Livaï semble concentré, les bras croisés.

Mon patron a un deal à vous proposer ; du genre qui se refuse pas, voyez. Je peux pas aller plus loin ici, mais si vous acceptez de me suivre jusqu'à lui, il vous en dira plus. Croyez-moi, ça vaut le coup.

Livaï demande pourquoi il devrait me croire, si ça se trouve c'est un piège. Allons, mon petit Livaï, le patron a toujours eu pour vous la plus grande considération. Vos affaires dans ce quartier ont toujours bien couvert les siennes et en échange il a fait en sorte que rien de fâcheux ne vous arrive. Vous lui devez bien un petit quelque chose ? Il a certains problèmes que vous seriez à même de régler. C'est pas plus honteux que de détrousser des livreurs innocents et surveiller des devantures, non ?

Et la récompense, mazette... Au-delà de vos rêves, c'est garanti !

La fille se met à secouer Livaï en lui disant d'aller voir, ça peut pas faire de mal. De toute façon, si ça sent le roussi, ils auront qu'à se barrer. Livaï regarde alors son pote et celui-ci lui signifie sans parler que ça vaut le coup de s'informer. C'est ça, écoute-le, il a du bon sens, ce gosse.

Alors, petit Livaï, prêt pour une balade ?

Les Chroniques de Livaï ~ Tome 1 [+13]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant