AU COEUR D'ENJEUX POLITIQUES(février 844)Isabel Magnolia

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Je vais les planter, tous ces connards !

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Je vais les planter, tous ces connards !...

Je peux pas dire à Furlan, ni à frérot, ce qui s'est passé, j'ai tellement honte !... Ils me diraient que c'est de ma faute ! Que j'avais qu'à pas traîner dans le coin... Mais je voulais régler le problème... Je voulais dire à ce putain de grand ponte que j'étais d'accord, moi, pour intégrer le bataillon et récupérer ses papiers moisis ! Je voulais juste leur dire !...

Quand ils m'ont vue arriver, ils se sont mis en rang devant l'escalier en souriant de toutes leurs dents jaunes... J'ai bien compris qu'ils allaient pas me laisser tranquille. Y avait l'autre type, qui m'a montré sa main, là où mes dents lui ont laissé une marque visible. Quand il leur a donné l'ordre de me choper, j'ai pas réagi assez vite. Ils m'ont traînée dans un coin et si j'avais pas gueulé que mon grand frère Livaï leur ferait leur fête s'ils me faisaient ça, je crois bien que j'y serais passée... Ils avaient déjà commencé à m'enlever mes fringues...

Je venais pas pour faire la maline, ni pour me moquer ; je voulais aider le gang, faire enfin quelque chose de vraiment utile toute seule ! J'aurais fait tout le boulot s'il avait fallu ! Furlan aurait bien voulu mais il fait rien sans l'accord de Livaï... et frérot m'avait pas du tout l'air décidé. Mais je voulais me barrer d'ici ! Juste essayer ! Leur montrer à tous que je suis pas qu'une gamine idiote ! Mais j'ai encore tout raté, comme d'hab...

Je suis qu'une bonne à rien ; si, je suis bonne qu'à appeler frérot quand je suis dans la merde, incapable de m'en sortir toute seule...

Ils se sont contentés de me rouer de coups et de me couper les cheveux pour se garder un souvenir de moi. Quelles saletés, toujours prêts à enfoncer les plus faibles qu'eux ! Ils m'ont renvoyée au quartier est dans cet état, on me rappelant bien qu'ils se sont montrés "magnanimes" - je sais pas ce que ça veut dire - et qu'ils auraient pu me faire bien pire ; que j'avais pas à me plaindre, bien que j'ai raté une bonne occasion de prendre du bon temps...

Du bon temps, ouais, c'est ça, bande d'enfoirés !

Je suis revenue, toute crottée, blessée et en pétard à la planque. Les autre sont essayé de m'aider mais je les ai repoussés. J'espérais presque que Furlan et frérot soient pas là, pour aller discrètement me remettre de cette tuile... Mais ils étaient là, bien sûr, en train de discuter dans la chambre de Livaï.

Ils m'ont entendue rentrer et se sont jetés sur moi, évidemment, et Furlan m'a posé des questions. Il avait l'air contrarié par quelque chose et il a pas été aussi gentil que d'habitude. Mais frérot savait. Il devinait ce qui s'était passé et je pouvais pas le regarder tellement je me sentais répugnante... Mais malgré mon état, il a pas tempêté sur la propreté et je suis allée me réfugier dans ma chambre, là où je savais qu'aucun d'entre eux irait me chercher des histoires...

Je peux pas m'empêcher de chialer... je suis vraiment rien qu'une gamine... Et eux, ce sont des connards ! J'y retournerai et cette fois je les planterai comme il faut ! Toute seule ! Faut pas que Furlan et Livaï sachent ce que j'ai fait ! Ils me traiteraient avec pitié et me diraient de pas m'en faire, qu'ils iraient régler le problème... Mais c'est à moi de le faire ! Je veux le faire ! Même si je fais plus rien d'autre après ! C'est une question de principe, merde, frérot, tu comprends ça, toi, non ?!

Je veux partir d'ici. Je sais bien que je suis pas une grande dame et que je le serais jamais, mais je veux avoir ma chance à la surface. Ici, je suis personne. Rien qu'une merdeuse qui met toujours ses potes dans l'embarras. Je m'en rends bien compte... Harnais ou pas, ça sert à rien de savoir s'en servir ici, ça mène à rien ! Juste à se faire du mal ! A l'idée qu'on a les moyens de se tirer mais qu'on peut pas parce que ce serait trop risqué...

Frérot, je veux qu'on le fasse ! Je veux qu'on intègre ce bataillon de tarés et qu'on aille buter des titans tous les trois ! J'irai toute seule s'il le faut mais je veux pas rester ici plus longtemps ! Ces titans me paraissent moins effrayants que tous ces types qui nous cherchent des noises et nous surveillent à chaque coin de rue pour nous voler, nous planter ou nous violer ! Les titans au moins ont l'air de véritables monstres, ils ont pas de visages humains ! Enfin, je sais pas à quoi ressemble un titan, mais...

Frangin, s'il te plaît, écoute Furlan ! Tirons-nous d'ici ! Cassons-nous sous le soleil et au pire, si tu veux pas remplir la mission de Rovoff, on s'en ira très très loin, là où les brigades et la garnison pourront pas nous attraper... Ca doit bien être possible, non ?

Ca doit bien exister un endroit où vivre en paix dans ce putain de monde ?...

Les Chroniques de Livaï ~ Tome 1 [+13]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant