AU VOL ON RECONNAÎT L'OISEAU(septembre 841)Bastian Corbinian, homme de main

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Les affaires vont de mieux en mieux

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Les affaires vont de mieux en mieux. Tout le gratin du Mur Sina vient se fournir chez nous maintenant.

Le tourisme continue à bien marcher, et depuis que les brigades spéciales sont revenues traîner leurs savates dans le coin, les commerçants et les rupins se sentent plus en sécurité. Faut dire que ça a été un coup dur pour eux, cette histoire de vol de harnais. On sait tous très bien qui sont les responsables, mais on va pas aller les vendre, hein ? On s'est un peu fait taper sur les doigts, c'est vrai, mais nos moyens sont limités face à cette racaille volante, que voulez-vous ! Et puis les deux victimes étaient saoules à ce qu'il paraît.

En tout cas, les brigades spéciales en font une affaire personnelle et ils veulent pas que ça s'ébruite de trop. Mais on se doute bien que la moitié au moins du corps militaire doit être au courant. Ils refusent catégoriquement que le bataillon d'exploration essaie de les choper pour eux. Ce serait pourtant le mieux à faire de leur point de vue, ils sont pas capable de les coincer eux-mêmes. De vrais bras cassés ! Livaï et son copain ne se servent du harnais que depuis peu de temps et ils arrivent déjà à leur mettre la misère, ça promet.

Le patron veut pas qu'on s'en mêle. Que les brigades courent après cette clique, ça fait bien nos affaires, pendant ce temps, ils mettent pas leur nez ailleurs. On a pour consigne de bien les dissimuler aux autorités et de leur vendre tout le gaz à bas prix qu'ils voudront.

Cependant, ça me rassure pas de voir tous ces soldats patrouiller. On doit faire bien plus attention avec la marchandise... Mais enfin, ils sont trop occupés et c'est nous qui validons les arrivages de l'extérieur, y a aucune raison que ça capote. Le patron est confiant. La nana de chez Lang continue de superviser les livraisons et de toucher son pourcentage, donc tout va bien.

Regardez-les parader, avec leur licorne puante... C'est ça, faites-vous bien voir, bande de trouducs, pendant ce temps on se fait des couilles en or en revendant votre matos, juste sous votre nez ! Quelle ironie ! C'est pas le major Dork qui viendrait mettre la main à la pâte, le patron a beau dire mais Shadis, lui au moins, il donne de sa personne. Il donne dans le vent, mais c'est l'intention qui compte.

Le patron doit venir aujourd'hui. Ce n'est que la deuxième fois qu'il descend dans les bas-fonds depuis la fin de la peste. Il s'y rend incognito, bien sûr. Si les gens d'ici connaissent son nom, il n'y a que nous qui connaissons son visage. Il faut bien tout ranger et classer les dossiers avant son arrivée. Histoire de montrer qu'on s'occupe. Il a me semble-t-il émis l'envie de voir à quoi pouvait bien ressembler ce gang de voleurs de harnais. Je lui ai pas garanti qu'il pourrait les voir, ils sont assez insaisissables. On sait où ils vivent, mais ils tiennent leur quartier d'une main de fer et si on y a avec le patron sans prévenir, ils risquent de mal le prendre.

On est les tauliers ici, mais ceux-là, faut pas leur marcher dessus, que je lui ai dit. Il a eu l'air de piger et il a pas insisté. L'idée d'une excursion dans le quartier est était de toute façon pas bonne... Par contre, s'il veut jeter un oeil à nos locaux personnels et à nos nouvelles acquisitions, ça devrait se faire.

Peut-être même qu'il apercevra Livaï la terreur en train de faire ses courses, ha ha !

Les Chroniques de Livaï ~ Tome 1 [+13]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant