A Girl Revolt - Tome 3

39 partie 2

Je quitte la salle de bain en m'essuyant les cheveux. Il reste encore quelques paquets dans ma chambre, une chance qu'elles n'aient rien débarrassé, j'ai encore quelques vêtements à disposition. À mon avis, Dame De Capistran, n'avait pas envie d'emménager ici.

Je déposela serviette sur la table et ouvre un paquet. Je récupère un cadre numérique, mes parents et moi sur notre terrasse, il y a deux ans. Je souris. Au moins, j'ai pu récupérer des souvenirs et Cael pourra les voir. Lui qui n'a qu'une seule photo d'eux. Mon cœur se serre en y pensant. Dire qu'il a passé peu de temps avec nos parents. Il commence également à me manquer. Avec de la chance, on me laissera peut-être prendre contact avec le Centre de Bienséance pour avoir de ses nouvelles.

On frappe à la porte.

— Je peux entrer ? interroge Saturn.

— Oui, dis-je en déposant mon cadre.

Il ouvre la porte. Je hausse les sourcils en voyant qu'il porte un pyjama de mon père. Un peu trop large pour lui.

— Tu m'as dit de prendre un vêtement de ton père, ils étaient tous larges, celui-là est le plus petit.

Je glousse.

— C'est vrai que papa était un peu plus costaud que toi.

Il me montre le roman de Par-delà les étoiles, Galaxie 5.

— J'aimerais que nous lisions celui-ci avant d'aller dormir.

Je déglutis péniblement. « Nous »... a-t-il employé. Il est vrai que ces derniers temps nous faisions chambre à part. Et maintenant que je commence à avoir des désirs luxurieux, nous devrions continuer ainsi.

Je racle ma gorge.

— Non, bégayé-je, pas ce soir.

Il fronce les sourcils, stupéfait ou peut-être anéanti.

— Je veux dire que comme tu as besoin de beaucoup de repos pour ta prochaine mission, il vaut mieux que tu ailles dormir tout de suite et, dans ta chambre. J'aimerais être seule ce soir.

Il me regarde, la déception marquant les traits de son visage. Ma poitrine se serre, peut-être ai-je été trop stricte dans mes propos.

— Je...

— D'accord, m'interrompt-il. Demain, avant que le soleil se lève je partirai. Je ne pense pas te réveiller. On se reverra lorsque la base Askaris sera sous notre contrôle. Bonne nuit.

Je reste immobile alors qu'il ferme la porte. Mince, on dirait que je l'ai blessé !

Je m'assois sur mon lit et enfouis ma tête entre mes mains. Je pousse un grognement.

Idiote !

J'attrape ma tablette pour mettre l'alarme. Je me réveillerai à cinq heures pour lui souhaiter bonne chance. C'est la moindre des choses. Je ne pourrai pas le laisser partir sans l'avoir vu.

Je m'allonge dans le lit et ferme les yeux. Je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je change de côté, sans cesse. Je n'arrête pas de voir le visage déçu de Saturn dans mon esprit. Il a mal encaissé mon refus et peut-être même que je l'ai mis en colère.

J'enfonce ma tête dans l'oreiller. Peut-être même qu'il est en train de se demander pourquoi je l'ai rejeté ce soir. Et s'il s'en va demain, il sera certainement de mauvaise humeur, l'esprit pas tranquille, et il sera plus probable qu'il ne soit pas attentif à toutes les attaques des Dévihomulus.