34. LA TRAQUE (Saturn)

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Nous descendons au sous-sol du Centre de Sécurité pour atteindre le Vork. L'ordinateur est immense, encore plus que celui du Centre de Bienséance. Érine scanne la Clé Réseau pour y accéder lorsque je reçois un appel d'Enzo.

J'appuie sur mon oreillette pour prendre contact.

— Oui ?

— Ils se sont montrés ! Les Dévihomulus sont là !

Mon cœur se serre.

— Enzo, allez vous mettre à l'abri ! Il y a trop de monde et vous n'avez pas d'armes.

— Ma jambe est une arme.

— Ne prends pas de risque inutile. (Je me connecte avec tout le monde.) Montez sur les terrasses ou en hauteur. Je vais vous rejoindre en navette.

— Les mecs, dit Juan. Je suis dans une rue, et j'en vois certains sortir d'une bouche d'égout !

Je plisse les yeux. Une bouche d'égout ? Et ce n'est pas dans le quartier de Small Asia. Comment l'ont-ils ouverte ?

— Où es-tu Juan ?

— Quartier est, la place du Vieil Arrondissement.

— Ne tente rien pour l'instant, Juan. J'arrive. Nous allons devoir fermer les égouts.

Je coupe la communication et me tourne vers Érine.

— Je vais rejoindre les autres, les Dévihomulus sont apparus.

L'inquiétude traverse son visage.

— Est-ce que je dois continuer ? S'il y a des Dévihomulus et qu'on réinitialise les dominationems, alors ils peuvent être attaqués !

— Les Dévihomulus n'attaquent que ce qui bouge, crie et hurle, commente Doc. Ils ne craindront rien contrairement à leur maîtresse.

J'opine du chef en accord avec lui.

— Prends leur contrôle, ils pourront ensuite nous aider.

Elle acquiesce et branche sa tablette au Vork. Je rejoins alors l'ascenseur à toute vitesse pour quitter le Centre de Sécurité. Dans le hall, des infirmières prennent soin des blessées, et des Gardiennes courent dans tous les sens.

Je me penche vers certaines, recouvertes d'un drap, pour récupérer leur arme.

— Hey ! s'écrie-t-on. Mais qu'est-ce que vous faites !?

Je glisse l'arme dans ma poche et vais en prendre une autre.

— Je récupère des armes, réponds-je, nous en avons besoin pour éliminer les Dévihomulus.

L'infirmière écarquille les yeux et reste pétrifiée en découvrant que je suis un Masculin. Je sors du hall et grimpe dans le vaisseau, jetant les armes à l'intérieur.

Je fais décoller le véhicule et aperçois une centaine de Trakars sortir d'un tunnel au second étage. Ils s'envolent à toute vitesse vers différentes directions et je me retrouve à en suivre une bonne dizaine qui se dirige vers les quartiers est.

L'ambiance folklorique et festive a laissé place à la cohue et à l'affolement. Les yeux larmoyants, le visage épouvanté, les femmes courent dans tous les sens, certaines portant leur enfant dans leur bras, et abandonnant leurs Masculins, qui, immobiles, commencent la réinitialisation.

Les Trakars entament leur descente et commencent à tirer sur les Dévihomulus qui s'effondrent. Je survole des terrasses, déjà inondées de personnes et appuie sur mon oreillette.

A Girl Revolt - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant