69 partie 2

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 — Qu'est-ce qu'on va faire ? gémit Palma.

Saturn se précipite alors vers les moniteurs.

— Il doit avoir quelque chose pour arrêter ça.

Il pianote sur les touches.

Nous l'imitons en prenant chacun un poste.

— Eric ! crie alors Palma en touchant à sa montre. Est-ce que tu m'entends ? Où es-tu maintenant ? Je t'ai dit d'aller au vaisseau vite !

— L'ascenseur s'est soudainement arrêté. On est coincé.

Palma met la main sur sa bouche et s'effondre. Éva se précipite vers elle et l'enlace.

C'est pas vrai ! C'est pas possible ! Faut qu'on trouve comment arrêter cette tuerie !

J'ouvre toutes les applications qui me passent sous les yeux. Mais rien ne concernant l'arrêt du processus des gaz.

— J'ai trouvé le moyen de remettre les ascenseurs en marche, s'écrie alors Saturn.

Il pianote sur le clavier.

— Eric, est-ce que ça fonctionne maintenant ?

— Oui, répond-t-il.

Saturn exhale un soupire de soulagement. Seulement la voix off annonce qu'il reste 30 secondes. Mes jambes commencent à flancher.

— On ne va pas y arriver, sanglote Flèche. Elle avait raison ! Y'a pas moyen de le désactiver !

Saturn est le seul à garder son calme. Il continue de pianoter tout en fixant les écrans et dit :

— 233 est-ce que ma mère est dans le vaisseau ? Il faut que vous partiez vite d'ici tout de suite !

Je ne sais ce qu'il lui répond mais Saturn frappe violemment sur le poste au point d'y faire un trou béant dedans, faisant des étincelles d'électricité.

— Saturn, qu'a-t-il dit ? m'écrié-je, paniquée.

C'est alors que la voix off annonce : « Déploiement des gaz ».

Nous nous figeons tous et levons la tête vers le conduit d'aération. Un gaz s'y échappe.

— Non, gémit Palma. Il faut que j'aille rejoindre Eric ! Saturn, ouvre la porte !

— Elle est... elle s'est ouverte lorsque j'ai remis l'électricité pour les ascenseurs.

Il est maintenant tout pâle. Je pense à sa mère. Dame Helmet. Ciel.

— Saturn, que t-a dit 233 ?

Il me regarde tristement.

— Les portes de l'aérodrome refusent de s'ouvrir. Ils ne peuvent pas sortir. Je ne comprends pas, j'ai pourtant remis l'électricité.

J'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds. On ne peut pas les laisser se transformer comme ça. Je vois Palma se ruer vers la sortie quand tout à coup, mon regard croise l'incubateur avec un liquide bleuâtre et là, je me rappelle. Lors de mon voyage à Cuba. Elle m'avait donné cette capsule. Une capsule qui pouvait rendre l'atmosphère à nouveau saine.

— Je crois qu'on a une chance de les sauver ! m'écrié-je.

Les autres se tournent vers moi. Je leur parle rapidement de ma mission à Cuba.

— Alors, il y aurait un genre d'antidote ? s'enquiert la fille brune dont je ne connais pas le nom.

Je hoche la tête.

— Mais je ne sais pas où elle le garde !

— Il doit être caché dans un des laboratoires ! déclare Saturn, une lueur d'espoir dans le regard.

— Allons le chercher ! crie Palma.

Nous nous empressons vers le grand hall circulaire. Il ne reste que les cadavres des Dévihomulus. Je fais voyager mes yeux entre chaque couloir, puis m'arrête sur le couloir numéro 4.

— Écoutez ! On ne peut pas aller les chercher à la va-vite ! Il faut être stratégique. Il y a un ordinateur dans le laboratoire 4, mon père avait réussi à trouver le code d'accès, peut-être qu'on trouvera dans quel labo est ce gaz.

— Je peux également aller voir sur l'ordinateur du labo du couloir numéro 6 ! annonce Saturn. On se sépare en deux groupes, comme ça, ça sera plus facile ! Flèche avec moi !

— Hein ? Avec toi ? Pourquoi ? s'écrie Flèche.

— Discute pas Flèche et pars avec lui ! Tu ne vois pas qu'on est dans la merde et que le temps presse ! gronde Éva.

Pas le temps d'écouter ces deux là se disputer, je tourne les talons accompagner de l'autre brune. Dans le couloir des cellules, toutes les portes sont ouvertes, plus aucun signe de vie.

Dès que je pénètre dans le laboratoire et vois le cadavre de mon père, mes lèvres tremblent et je me retiens de ne pas pleurer. J'inspire profondément et continue le chemin jusqu'au poste numérique. Si je ne fais rien des centaines de personnes perdront leur humanité et se transformeront en Dévis. Dès que tout sera terminé, je reviendrai récupérer le corps de mon père et lui offrirai la cérémonie d'adieu qu'il mérite.

J'allume l'écran et cherche les dossiers des clones de Helka que nous venons, ou plutôt que je viens de tuer.

Je pianote sur le clavier et accède aux paramètres pour avoir une vue d'ensemble sur tous les fichiers.

— Tu as une idée de comment ça s'appelle ? questionne la brune.

Je secoue la tête et sens la rage m'envahir. Je me hais à ne pas avoir les informations !

— Elle m'a simplement dit que c'était un gaz pour désinfecter l'air.

— Peut-être qu'on doit chercher « gaz ».

Dans le moteur de recherche, j'écris « gaz ». Une longue liste apparaît aussitôt.

— Bon sang, ils sont nombreux ! s'écrie-t-elle.

Des yeux, je lis tous les noms qui s'affichent. Bientôt, j'ai même l'impression qu'il ne s'agit que d'une liste de gaz naturelle qui existe sur terre. Et puis, je m'arrête sur « gaz virus TX ».

— Là, je m'écrie en ouvrant le fichier.

— C'est le gaz qui transmet le virus !

Je hoche la tête en lisant tout le dossier. Il doit y avoir des informations concernant l'anti-virus... TX... Et c'est alors que mes idées s'éclaircissent.

— Gaz anti-virus TX! grogné-je. J'aurais dû écrire ça !

Je m'affaire et bingo, un document apparaît. Au même moment, j'entends Saturn dans ma tête :

« Érine ! On a trouvé, le laboratoire numéro 1 ! »

Et la brune me montre l'endroit où est écrit « Lab C-01 fabrication des gaz V et ATV» sur l'écran.

— Allons-y ! m'exclamé-je.

A Girl Revolt - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant