A Girl Revolt - Tome 3

66.UN AFFRONTEMENT VIOLENT (Saturn)

« Alerte ! Alerte ! Intrusion dans le Vork ! »

L'alarme ne cesse de retentir alors que nous sommes dans la cabine de l'ascenseur. J'échange un regard avec mes compagnons et nous hochons la tête.

Les portes de la cabine s'ouvrent et des Askaris bondissent, braquant leurs armes sur nous. Avant qu'ils ne tirent, nous lançons des grenades. Leurs corps sont immédiatement pulvérisés.

Nos armes pointées devant nous, nous balayons les abords du grand hall du regard. De nouveaux Askaris se manifestent et nous les abattons. Nous patientons quelques minutes attendant une prochaine vague d'attaque. Mais rien.

— Il n'y avait qu'eux ? interroge Enzo.

Je hausse les épaules. Des Askaris ont échappé au piratage, alors nous devons rester sur nos gardes. Je décide d'aller en reconnaissance et sors de la cabine.

Je reste aux aguets et vais me cacher derrière un pilier. J'inspecte à nouveau les lieux du regard et fais signe à mes compagnons de sortir. Ils me rejoignent à vivent allure.

— On dirait qu'il n'y a plus personne, déclare Andy tout en regardant autour de nous.

— On monte au hall supérieur, et on va dans le laboratoire du couloir 4 ! annoncé-je. Lucien, rejoins Abdel et Eric pour ouvrir la porte aux renforts. Nous, nous allons nous occuper d'Helka !

Ils opinent du chef. Lucien prend une direction opposée à la nôtre, tandis que nous grimpons les escaliers tout en restant à l'affût. Quelques soldats nous barrent le passage et nous les éliminons.

La voie libre, nous reprenons un nouvel ascenseur.

Un bip retentit dans mon oreille.

« Saturn ! » dit ma mère.

« Oui ? On arrive ! As-tu réussi à détruire les clones ? »

« Oui, mais, Jack et moi sommes entrain de consulter les fichiers... Il y a un dossier qui nous a interpellés. Un clone, nommé 47, dans le laboratoire R- 01 ! »

Je plisse les yeux. R-01... Je repense à la porte rouge, toujours verrouillée, où seule Helka s'y rend. Au dessus, il est inscrit R- 01 !

« On s'informe sur ce clone et on s'y rend ! » poursuit-elle.

« Non, attend nous ! On vient avec vous ! Cherchez tout ce que vous pouvez... Érine se trouve dans le laboratoire du couloir 4 et... »

Un hurlement résonne soudain dans mon oreillette. Je hausse les sourcils. Une plainte douloureuse.

« Dame Helmet !? Qu'est-ce que... ?! »

« Aah... Qu'avez-vous fait ? »

Je bats des paupières. Cette voix ! La Grande Dominica ! Mon cœur bat fortement comme un tam-tam dans ma poitrine. Que fait-elle là ?!

« Aah... mes petites filles... » se lamente-t-elle.

« Dame Helmet ! La Grande Dominica est-elle là » ?

« Oui » répond-elle... « Elle vient de nous prendre en flagrant délit. »

Ma poitrine se serre. Que se passe-t-il ? Érine...

Je coupe la communication avec ma mère pour appeler Érine.

Aucune réponse. J'entends les battements de mon cœur comme s'il se trouvait dans mes oreilles.

L'ascenseur s'arrête. Dans le grand hall circulaire, des scientifiques sont figées, immobiles le regard vide. On dirait que le temps s'est suspendu pour elles. Elles attendent, comme des Masculins qui attendent qu'on leur donne des ordres.