A Girl Revolt - Tome 3

53.EN ROUTE POUR PARISIORUM (Saturn)

Nous laissons Érine, un moment seul avec son frère et allons dans la pièce adjacente avec Miles.

— Merci de l'avoir amené, Miles.

— C'est un bon moyen pour aider à combattre la Machine.

— Seulement, la Brain Booster ne sera pas complètement désactivée tant que je n'aurais pas mis la main sur la Clé. Je l'ai vue au bras de Helka De La Costa ce matin... Et ce n'est pas tout, Cécile est vivante.

Miles hausse les sourcils et pousse un soupir.

— Vraiment, quel soulagement...

— Mais comme Érine, De La Costa la contrôle, et on dirait qu'elle se sert d'elle pour mener des expériences étranges.

— Il faut à tout pris l'arrêter, annonce Dame Helmet. Ce matin, en allant au laboratoire de programmation, j'ai vu un laboratoire où plusieurs femmes se faisaient programmer leur Brain Booster! Si ça continue comme ça, tout le monde sera sous son contrôle un jour.

Je hoche la tête. Dire qu'on voulait notre liberté. Nous étions loin d'imaginer que la Grande Dominica avait inventé un dominationem féminin pour contrôler tout le monde.

— Je vais aller à Parisiorum rencontrer Dame De Capistran... Il faut démasquer cette informatrice, ensuite...

Je croise les bras et réfléchis. On pourrait remplacer les commandants par des personnes qui prendraient leur place, nous serons un peu plus nombreux à Utsjoki...

— Nous devrions soit rentrer avec de faux commandants, soit rentrer bredouille en faisant croire à Helka De La Costa que c'était un leurre, ou qu'il ne s'agissait pas des commandants dans le convois, déclare Dame Helmet.

— La première serait la plus adéquate, vous ne serez plus seuls et jouer le rôle d'un commandant élargirait nos perspectives, commente Miles.

C'est ce que je pense mais qui pourrait endosser le rôle des commandants sans qu'on ne se fasse prendre ?

— Oh, vous êtes là, maintenant ? s'enquiert Andy en passant dans le couloir.

Je hausse les sourcils. Mais oui...

— Andy, va chercher les autres, j'ai besoin de vous.

***

— Wooh, ça me fout les jetons rien que de penser à ce que je dois faire ! s'écrie Andy après que je leur ai expliqué le plan.

— Andy, t'a pourtant pas le choix, murmure Abdel. Moi, ça me dépite. Je vais être le seul à devoir poireauter !

— Hey ! Tu m'oublies ? remarque Juan.

Lucien pouffe de rire.

— Vous n'allez pas poireauter longtemps. Et puis, vous aurez un grand rôle à jouer.

— Ah, ah, ha..., rigole Juan. Ouvrir les portes de l'aérodrome pour le bataillon ? Tu appelles ça un grand rôle.

— Les mecs, arrêtez de vous disputer, dit Enzo. (Il me regarde) Bon, on va à Parisiorum alors ?

Je hoche la tête et me tourne vers Dame Helmet.

— Vous pouvez rester là... Nous reviendrons vous chercher demain, avec Juan et Abdel.

— En fait, j'aimerai voir la maison où je vivais avant... Et puis (elle me montre une montre rouge) Vous avez besoin de moi pour être en contact avec l'informatrice.

— D'accord, alors allons-y.

— Vous partez ?

Je tourne la tête vers l'encadrement de la porte où Érine et son frère s'approchent.