Nous nous arrêtons et observons le spider-dévi escalader les murs. J'en suis stupéfait. Il n'y en avait pas la première fois. Comment est-il arrivé là ?
La seule explication possible est qu'on les a transférés ici.
Dimitri est le premier à dégainer son silencieux. Il l'abat d'une traite
— Restez sur vos gardes, déclare-t-il par la pensée, ceux-là sont féroces.
Nous avançons à pas feutrés, les sens aux aguets.
Des cris bestiaux s'élèvent autour de nous. D'emblée, nous nous arrêtons en formant un cercle, à la recherche de la source de bruit. Je regarde devant moi, n'omettant pas les murs. L'avantage avec ce casque, c'est qu'il peut repérer un être vivant jusqu'à cent mètres.
— À 80 mètres de moi, annonce Enzo à ma gauche, ils sont deux, en train de se battre pour un cadavre.
— Poursuivons, ils ne sont pas sur notre route, affirme Doc.
Nous nous engouffrons en plein cœur de l'ancienne ville. Des créatures d'une maigreur alarmante se montrent ... L'une d'elles s'avance vers nous d'une lenteur extrême. Je n'avais jamais vu un Dévihomulus se déplacer ainsi. Il semble ne plus avoir de force pour chasser sa proie. Je l'élimine sans difficulté. Les autres Dévihomulus prennent alors peur et se réfugient dans leur maison.
— C'est étrange, ils ne se comportent plus comme lors de notre premier passage dans cette ville, commente Eric.
J'opine du chef et porte mon attention sur les murs. Mon intuition me dit que ce sont ces spider-dévis que nous devons craindre.
Nous nous faufilons dans une petite ruelle.
— 450, surveille nos arrières, lui intimé-je.
— Enzo !
Je souris. C'est comme au temps où Doc venait de nous recueillir, nous devions aller chercher de la nourriture. 450 ou plutôt Enzo, surveillait toujours nos arrières. Une lueur rouge me retire brusquement de mes pensées. Je m'arrête et fais signe à mes compagnons de s'arrêter.
J'observe devant moi, sur les murs, et brusquement, une créature s'élance du toit. Je tire. Il s'écrase aussitôt au sol.
— Bordel, gronde Dimitri.
Nous entendons soudain le son métallique d'un objet rebondir sur le sol. Une créature saute de mur en mur avant d'atterrir près du cadavre. Elle pousse un cri déchirant, comme si elle venait de perdre un être cher. Elle se tourne alors vers nous, dévoilant ses dents acérées et avec un hurlement cinglant bondit vers nous. Nous appuyons sur la détente et elle tombe, sa tête volant en éclats.
— Il vaut mieux ne plus traîner, déclare Doc.
Nous traversons la ruelle tout en examinant les murs. Une fois sortis de la ruelle, nous nous mettons au milieu du terre-plein. Des spider-dévis se montrent, de plus en plus nombreux. Nous les abattons dans leur saut. Certains deviennent de plus en plus hargneux, lançant des cris perçants et frappant dans les murs. Comme s'ils appelaient des renforts.
— Eric, le détonateur ! Grogne alors Doc.
Rapidement, Eric attrape le détonateur - semblable à un stylet - dans la musette attachée à sa ceinture. Il détache la toupie explosive qui y est accolée, la lance au loin et appuie sur le détonateur.
Une explosion d'ondes sonores auxquelles les Dévihomulus sont sensibles se produit. Les spider-dévis valdinguent de leur mur et s'écrasent fortement contre le sol, faisant lever de la poussière qui se mêle au brouillard. Nous ne nous attardons pas et poursuivons notre route jusqu'à la base.
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A Girl Revolt - Tome 3
Ciencia FicciónJe suis née dans l'Ère du Renouveau, un monde où les femmes ont tous les pouvoirs. Un monde où les hommes, devenus des "Masculins", ont perdu leur statut. Ils n'ont qu'un rôle : servir leur "Maîtresse". Mais moi, j'ai promis à mon Masculin de lui re...