7 partie 2

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Mère me réveille le lendemain. Et comme d'habitude, après le petit déjeuner, nous rejoignons les loges des Askaris.

— Dès aujourd'hui, tu auras peu de programmation, m'annonce Mère. Un commandant va te prendre sous son aile.

Nous longeons une passerelle et entrons dans un petit mess. Il n'y a que des femmes. Des gardiennes, et d'autres vêtues de combinaisons blanches ornées de galons qui indiquent leur grade de commandant. L'une d'elles s'approche de nous. Elle est brune, des cheveux coupés au carré et porte un rouge à lèvre rouge vif.

— Bonjour, Grande Dominica.

— Bonjour, commandant Giselle, voici Tueuse 2. Tueuse 2, voici le commandant Blansko Giselle. Elle est le commandant de cette base. Tous les Askaris ici sont sous ses ordres. Quelques soldats de son unité te conduiront à Cuba, où le laboratoire secret du docteur Barnasso se trouve. Mais pour l'heure, elle va te montrer l'arsenal, et t'entraîner. (Elle se tourne vers Giselle.) Je vous laisse prendre soin de Tueuse 2.

Mère nous laisse. Le commandant Giselle me détaille.

— Bien, nous allons tester ce dont tu es capable.

Elle me conduit un grand hangar qui abrite des milliers d'armes, de toutes sortes. Elle me demande d'en choisir une. Je scrute chaque arme en caressant la crosse. J'aperçois une arme qui me semble familière. Un PT 1911 – 9 millimètres.

— C'est un mauvais choix, dit le commandant Giselle alors que je prends l'arme.

Je croise son regard.

— Pourquoi ?

— Il est équipé d'un chargeur de 50 cartouches et est efficace jusqu'à une centaine de mètres. Mais si tu prends le modèle LaserP99, tu as à la fois des balles et des lasers, tu peux tripler le nombre de tirs, et c'est efficient jusqu'à 300 mètres.

Je hausse un sourcil.

— J'aime ce qui est différent.

Elle reste surprise face à mon arrogance et je prends deux chargeurs.

— Et maintenant ? Je poursuis.

— Nous allons voir si tu arrives à t'en servir...

Munie de lunette et d'un casque, elle m'accompagne dans un stand de tirs. Elle se place à côté de moi et prend son arme laser fétiche de son holster. Elle appuie sur un écran suspendu à notre gauche et se met en position. Quelques secondes plus tard, des cibles Dévihomulus sortent du sol, du plafond, de chaque côté, à une vitesse incroyable, mais le commandant les touche un à un aussi rapidement qu'ils émergent.

J'en suis étonnée. Elle a été très rapide.

—Voilà, c'est à ça que tu vas t'entraîner, aujourd'hui.

Les cibles rentrent dans leur cachette. Je me place en position, et me détends. Je gère ma respiration. Pour je ne sais quelle raison, je sais que tout dépend de ça... Je ne sais plus qui, mais quelqu'un me l'a enseigné. Et ce n'est pas Cael. Je fixe Giselle pour lui dire que je suis prête, elle active les cibles qui débarquent dans un autre ordre. Mais je me concentre, je les touche, et à chaque fois, dans leur thorax.

— Pas mal, me dit Giselle. Mais c'est dans la tête qu'il faut viser. Un Dévihomulus se relève toujours si son cerveau est intact. On recommence ?

J'acquiesce.

Et c'est ainsi que durant toute la journée, je tire et tire sur des cibles. Mais ce long entraînement porte ses fruits. En fin d'après-midi, ma précision est plus nette, et je déchiquète les têtes.

A Girl Revolt - Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant