Chapitre 39 (Nolan)

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A la fin de la séance, je me presse au vestiaire pour y récupérer au plus vite mes affaires, craignant que quelqu'un me les ait volées

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A la fin de la séance, je me presse au vestiaire pour y récupérer au plus vite mes affaires, craignant que quelqu'un me les ait volées. Je me réjouis de voir qu'elles sont toujours à leur place, dans le casier. Je suppose que Monsieur Féri dit vrai lorsqu'il prétend que les cadenas sont inutiles. Cela dit, je ne suis pas rassuré malgré tout et si je remets les pieds ici ce sera avec de quoi verrouiller mon casier car les discours selon lesquels l'homme est bon et investi des plus nobles intentions, je n'y crois pas.

Une fois changé, je ressors du vestiaire et je m'en vais retrouver Monsieur Féri pour le saluer et le remercier de m'avoir consacré un peu de son temps. Il est assis derrière un bureau qui fait aussi office d'accueil, en train de trier de la paperasse. Arrivé à sa hauteur, je lui lance :

_ Bon, je vais y aller. Merci beaucoup pour la séance.

Il lève la tête de ses dossiers et me dit dans un sourire :

_ De rien, tout le plaisir était pour moi. Je sais que travailler les bases n'est peut-être pas le plus excitant et que tu t'imaginais sûrement autre chose en venant dans une salle de boxe mais, encore une fois, la technique est indispensable dans ce sport. Même les meilleurs continuent de faire régulièrement les exercices que je t'ai fait faire aujourd'hui.

_ Je sais oui, je crois que j'ai compris à quel point c'est important, je réponds en me touchant la joue.

_ Tu n'as pas trop mal ? me questionne Féri, en me voyant faire

_ Oh non, ce n'est rien du tout, ne vous en faites pas ! je feins.

_ N'hésite pas à abuser du froid pour éviter que ça gonfle, me conseille-t-il ensuite.

_ J'y penserai, je lui promets en retour bien que je sache pertinemment que je n'en ferai rien.

Je reste un moment silencieux puis je me décide à demander à Monsieur Féri :

_ Au fait, je voulais savoir, ça se passe comment pour s'inscrire ?

_ Donc tu penses t'inscrire ? relève-t-il, visiblement ravi.

_ Peut-être bien.

_ Tu as un moment ?

_ Oui.

_ Dans ce cas, assieds-toi, qu'on voit ça ensemble. Ça ne prendra que quelques minutes.

Je m'exécute et prends place en face de lui. Il farfouille dans un tiroir un instant et en sort un petit livret qu'il me tend. Je m'en empare et commence à le parcourir tandis qu'il me dit :

_ Tout ce que tu dois savoir se trouve là-dedans, qu'il s'agisse des tarifs, des heures d'ouvertures ou du règlement intérieur.

Ensuite, il me fait glisser sur le bureau un document et me précise :

_ Ça, c'est le formulaire d'inscription. Il faut que tu le remplisses, que tu le fasses signer par ton père, et que tu me le ramènes la prochaine fois.

_ Par mon père ?

_ Comme tu es mineur, il me faut son autorisation. Ça pose un problème ? me questionne-t-il, devinant sans doute mon embarras.

_ Non aucun, je lui réponds dans un sourire de circonstance.

_ Très bien.

Bientôt, il ajoute :

_ Ah et encore une petite chose.

_ Quoi donc ?

_ Si tu veux pouvoir t'entraîner ici, c'est à deux conditions.

_ Deux conditions ? je demande, interloqué.

Il précise sa pensée :

_ La première ; en dehors de cette salle tes poings restent dans tes poches. Si j'apprends que tu t'es battu ailleurs qu'entre ces murs, tu dégages. C'est clair ?

_ Très clair.

_ La seconde concerne tes résultats scolaires. J'ai vu en consultant ton dossier qu'ils n'étaient pas au beau fixe. Il faut que ça change. Par conséquent, si tu veux boxer dans cette salle, tu devras te maintenir à 12 de moyenne générale.

Je proteste aussitôt :

_ 12 de moyenne ! Vous rigolez ! Comment voulez-vous que j'arrive à avoir des notes pareilles ? Quand je dépasse dix c'est déjà un évènement alors 12...

_ 12, ce n'est pas la lune. Tu ne m'as pas l'air d'être plus con qu'un autre alors il n'y a aucune raison que tu n'y parviennes pas. Simplement, pour ça, il va falloir que tu te mettes à bosser.

_ Vous ne comprenez pas...

Il me coupe, pour clore le débat :

_ C'est non négociable. Soit tu acceptes ces conditions, soit ce n'est pas la peine de remettre les pieds ici.

Je reste d'abord interdit, le temps de digérer la nouvelle. Puis, n'ayant pas vraiment le choix, je bredouille :

_ D'accord Monsieur...

_ Pas Monsieur. Ici c'est coach ! me corrige-t-il aussi net.

_ Euh oui... Très bien... coach !

La suite dès samedi !

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